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Forfaits d’épilation payés, mais services non rendus: Star Laser enfin condamnée

Par Stéphanie Perron
Forfaits d’épilation payés, mais services non rendus: Star Laser enfin condamnée Roman Chazov/Shutterstock.com

Près de 200 clientes avaient porté plainte contre l’entreprise Star Laser, qui faisait miroiter aux consommatrices des forfaits d’épilation à prix intéressant.

L’entreprise Star Laser et sa présidente Athina Maria Mougoyannis ont été déclarées coupables de 21 chefs d’accusation pour des infractions à la Loi sur la protection du consommateur.

Le verdict est tombé le 10 janvier 2025, mais l’information a été rendue publique par l’Office de la protection du consommateur (OPC) le 2 mai dernier. Le salon d’épilation de Montréal et sa présidente ont écopé d’amendes totalisant 47 360 $.

Paiements pour un forfait d’épilation

« L’entreprise, qui offrait des forfaits d’épilation au laser, a fait l’objet de près de 200 plaintes de la part de consommatrices auprès de l’Office. La plupart d’entre elles se plaignaient de ne pas avoir reçu les services pour lesquels elles avaient payé et d’être incapables de joindre l’entreprise », indique le site de l’Office de la protection du consommateur.

Élément important : pour que des séances d’épilation au laser soient efficaces, celles-ci doivent s’échelonner dans le temps selon un calendrier bien précis. Or, pour plusieurs clientes de Star Laser, il était impossible de respecter le nombre de semaines idéal entre deux séances, de sorte que, pour la plupart d’entre elles, les traitements reçus ont donné peu de résultats, voire aucun. Des clientes mécontentes ont d’ailleurs créé un groupe Facebook nommé Insatisfaction SL qui compte plus de 670 membres.

Contrat non conforme

Star Laser offrait des forfaits dont les séances s’échelonnaient dans le temps. L’OPC reprochait à Star Laser et à Athina Maria Mougoyannis d’avoir perçu le paiement de forfaits comportant plusieurs séances en moins de deux versements égaux et de l’avoir fait avant le début de la première séance, ce qui est illégal. L’organisme gouvernemental leur reprochait aussi d’avoir utilisé un contrat non conforme et d’avoir omis d’annexer à celui-ci un formulaire de résiliation. Les infractions ont été commises entre mai et décembre 2021, à Montréal et à Laval. L’entreprise Star Laser a fermé ses portes.

Pratiques encadrées par la Loi

Au Québec, les contrats de service à exécution successive comme ceux qui étaient offerts par Star Laser sont encadrés par la Loi afin d’éviter les abus. Par exemple, la Loi interdit d’exiger un paiement ou un acompte avant le début de la prestation du service. La Loi oblige aussi le commerçant à remettre à son client un double du contrat signé, accompagné d’un formulaire de résiliation.

À noter qu’Athina Maria Mougoyannis n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Par exemple, en août 2022, le Tribunal administratif du logement l’a condamnée à être expulsée d’un logement pour non-paiement du loyer et à acquitter 29 900 $.

Par ailleurs, en 2015, la Division des petites créances de la Cour du Québec avait condamné Star Laser à payer 1 015 $ pour « négligence de la part d’une préposée » concernant le mauvais réglage de la puissance de l’appareil d’épilation au cours du traitement d’une cliente.

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