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Des outils en ligne pour prévenir la maladie d’Alzheimer

Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve
Des outils en ligne pour prévenir la maladie d’Alzheimer Beatriz Gascon J/Shutterstock.com

En adoptant tôt de saines habitudes de vie, il semble possible de prévenir ou de retarder l’apparition de maladies neurodégénératives. L’application BrainFit et le programme numérique Lucilab soutiennent les utilisateurs en ce sens. Explications.

En 2020, près de 600 000 personnes au Canada vivaient avec un trouble neurocognitif, dont la maladie d’Alzheimer. La plupart, plus de 350 000, sont des femmes, souligne l’Étude marquante de la Société Alzheimer, publiée en 2022. On s’attend à ce que le nombre de personnes atteintes double dans les deux prochaines décennies, d’où l’importance de tout faire pour freiner la progression de la maladie en attendant les progrès du côté des traitements.

La clef de la prévention

Entre le moment où la maladie s’installe chez un patient et les premiers symptômes visibles, il peut s’écouler un long laps de temps — près de vingt ans !

À l’heure actuelle, il est impossible de déceler le moindre symptôme au tout début de la maladie. Mais plusieurs études internationales ont montré qu’il est possible de freiner, voire de prévenir l’évolution des symptômes du vieillissement cérébral en adoptant tôt de saines habitudes de vie dans les domaines de l’alimentation, de l’exercice physique et de la stimulation mentale (activités sociales et cognition). Ces habitudes ont des effets, entre autres, sur l’hypertension artérielle, la dépression, l’obésité qui sont tous des facteurs de risque.

L’application BrainFit et le programme Lucilab viennent accompagner ceux et celles qui cherchent à adopter ou à renforcer des comportements préventifs face à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées.

Adopter une routine avec l’application BrainFit 

En décembre dernier, l’organisme de bienfaisance canadien Women’s Brain Health Initiative (WBHI) a lancé BrainFit, un outil numérique créé dans le but d’aider ses utilisateurs à garder leur cerveau en santé. Depuis le 22 août, sa version française est disponible gratuitement dans l’App Store (Apple) ou Google Play (Android).

BrainFit génère des suggestions personnalisées à partir du questionnaire que l’utilisateur a rempli en activant son compte. Habitudes de sommeil, alimentation, niveau d’activité physique, de stress, activités sociales ou de stimulation mentale, bref, tous les éléments qui peuvent influencer la santé cérébrale. L’avantage de l’application, c’est qu’elle rappelle à l’utilisateur de ne pas oublier d’inclure ces gestes sains à sa routine.

Selon Lynn Posluns, la présidente de la WBHI, 40 % des cas de démence pourraient être évités grâce à de saines habitudes de vie. Réduire l’apport en sodium, boire au moins huit verres d’eau par jour, manger plus de fruits et de légumes, faire du bénévolat, apprendre à jouer d’un instrument de musique sont autant d’exemples qui peuvent garder le cerveau en santé.

Luci, un programme d’accompagnement

Le projet Lucilab, quant à lui, a été fondé par le philanthrope et entrepreneur québécois André Chagnon. Pendant des années, il a accompagné son épouse, Lucie, décédée de la maladie d’Alzheimer. « Son mari, qui s’intéressait à la progression scientifique dans le domaine de la santé cognitive et voyait l’évolution de l’intelligence artificielle s’est dit qu’il y avait probablement un projet sociétal à faire pour permettre de réduire le risque de déclin cognitif en adoptant de saines habitudes de vie », raconte Sophie Geoffrion, chef marketing chez Lucilab.

André Chagnon, qui avait près de 90 ans quand cette idée lui est venue, a rallié son petit-fils Marc-André, désormais président de Lucilab.

Le programme Luci, une application web, est offert gratuitement grâce à des dons philanthropiques et des subventions. Ce qui le différencie d’autres programmes, c’est l’accompagnement individualisé qu’offrent les conseillers aux participants. « Tout est mis en œuvre pour que les utilisateurs fassent un travail de fond et changent leurs comportements de manière durable », explique Sophie Geoffrion.

Comment fonctionne Luci ?

Concrètement, le programme Luci offre à des résidents canadiens âgés de 45 à 70 ans la possibilité de bénéficier d’un suivi personnalisé en anglais ou en français. Après l’inscription, le candidat répond à un questionnaire initial détaillé d’où sort un bilan de ses habitudes autour de trois éléments : l’alimentation, l’exercice physique et la stimulation mentale. Un conseiller en saines habitudes de vie va ensuite parcourir les résultats de ce questionnaire pour cibler avec l’utilisateur où mettre ses efforts et l’aider à établir un plan d’action personnalisé avec des objectifs réalistes.

Une fois le plan établi, l’utilisateur est accompagné régulièrement pour un suivi de 15 à 30 minutes, ce qui permet de voir la progression et de faire les ajustements nécessaires. La durée recommandée du programme est de 12 semaines.

L’utilisateur dispose aussi d’une bibliothèque avec une multitude d’articles et de fiches pratiques sur les saines habitudes de vie, les risques qui prédisposent à des maladies cognitives, les facteurs de protection du cerveau, et même des articles qui ciblent les enjeux économiques liés à l’achat de fruits et de légumes avec un budget serré.

À long terme, les initiateurs de Lucilab comptent utiliser les données récoltées pour améliorer d’un point de vue scientifique les approches visant des changements de comportements.

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