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Des médicaments à éviter avant de prendre le volant

Par Mathieu Ste-Marie
Des médicaments à éviter avant de prendre le volant Perfect Wave/Shutterstock.com

Si vous devez prendre la route, la consommation de médicaments d’ordonnance ou en vente libre peut altérer vos facultés et nuire à votre conduite. Et ceux qu’il est préférable d’éviter sont plus nombreux qu’on pourrait le penser.

Somnolence, étourdissements, vision floue, baisse de la concentration, les médicaments peuvent entrainer des effets indésirables susceptibles d’influencer grandement votre capacité à conduire.

Nous n’avons qu’à penser aux anxiolytiques ou aux opioïdes, qui sont particulièrement néfastes pour la conduite. Néanmoins, d’autres médicaments peuvent altérer celle-ci, comme ceux de la famille des antidépresseurs, des antihistaminiques, des décongestionnants ou des relaxants. 

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), « presque toutes les classes de médicaments peuvent produire des effets secondaires qui influencent la capacité à conduire, ces effets étant variables d’une personne à l’autre ». 

« Le meilleur conseil à donner au lecteur est de s’informer auprès de son pharmacien pour savoir si son médicament peut diminuer sa vigilance en voiture. Appelez-le pour prendre rendez-vous », recommande Marie-Pascale Beaulieu, directrice des services pharmaceutiques de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). Elle souligne en outre que chaque personne peut réagir différemment à un même médicament. 

Faites aussi attention si vous mélangez des médicaments avec de la drogue, de l’alcool ou d’autres médicaments. Les effets des différentes substances peuvent se multiplier, ce qui vous rendra encore moins vigilant au volant.

Les narcotiques et les opioïdes 

Ces types de médicaments ont des effets significatifs sur la capacité à conduire. Ils diminuent notamment le pouvoir de concentration, et entrainent de l’euphorie et des vertiges.

Au volant, ces médicaments, prescrits entre autres pour réduire la douleur, peuvent nuire à votre motricité, ralentir votre temps de réaction et altérer votre mémoire à court terme. 

Les antidépresseurs et les anxiolytiques 

Lors de la phase initiale d’adaptation de la posologie, ne prenez pas le volant si vous ressentez le moindre signe de somnolence. Toutefois, dès qu’il y a une accoutumance aux médicaments, vous pouvez conduire, note Marie-Pascale Beaulieu. 

« Par contre, si vous prenez un anxiolytique, vous ne devez pas utiliser votre voiture dans les heures qui suivent », prévient-elle. Car ces médicaments de la famille des benzodiazépines ralentissent l’activité cérébrale, produisant ainsi un effet relaxant ou de somnolence. Parmi les benzodiazépines, on retrouve le Valium, le Xanax, l’Ativan et le Rivotril. 

Les antihistaminiques 

Si vous prenez un médicament pour traiter vos allergies pour la première fois, évitez de prendre le volant, recommande Marie-Pascale Beaulieu. Elle prévient également les conducteurs que les antihistaminiques de première génération, comme le Benadryl, vont causer de la somnolence. Ce qui est moins le cas de ceux de la nouvelle génération, tels que l’Aerius.

Des sanctions salées

Si un policier soupçonne que vos facultés sont affaiblies par des médicaments ou toutes autres drogues, il peut exiger que vous passiez une épreuve de coordination ou vous demander de passer un test salivaire.

Si vous échouez à l’un de ces tests, cela pourrait vous couter cher. En effet, votre permis sera suspendu immédiatement, et votre véhicule, saisi pour 90 jours. Si vous êtes déclaré coupable devant un juge, vous récolterez une interdiction de conduire d’une durée minimale de deux ans, et votre permis sera révoqué pour trois à cinq ans, selon la situation. Vous pourriez également être passible d’emprisonnement.

Une solution de rechange 

Il vaut donc mieux de ne pas prendre le volant si vous venez de consommer un médicament qui peut nuire à vos facultés pendant la conduite. Vous devez attendre de cinq à huit heures, le temps que celui-ci ne fasse plus effet. Sinon, vous pouvez prendre un taxi, demander à un proche de conduire, dormir sur place si vous êtes chez un ami ou appeler un service de raccompagnement. 

Adopter ces mesures pourrait éviter des tragédies qui sont trop nombreuses sur nos routes. Selon les statistiques de la SAAQ, de 2015 à 2019, 37 % des conducteurs décédés avaient de la drogue ou des médicaments dans le sang. Et dans près de 20 % des cas, le défunt avait consommé des benzodiazépines (9 %) ou des amphétamines (9 %). 

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