Commotions au sport : que faut-il surveiller ?
La rentrée des classes va souvent de pair avec la reprise des activités récréatives… et les commotions liées à des chutes ne touchent pas que les grands sportifs. Comment devez-vous agir si votre enfant en est victime ?
Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ?
Les enfants qui pratiquent un sport collectif (hockey, soccer, etc.) ou individuel (gymnastique, patinage artistique) sont parfois victimes de chutes et de chocs - pas que les enfants d'ailleurs, ça arrive aussi aux adultes. Lorsque le cerveau est atteint, on parle de commotion cérébrale.
Sous l’effet d’un coup à la tête, au corps, au visage ou au cou, le cerveau peut être touché et ballotté à l’intérieur du crâne. Ce mouvement est susceptible de provoquer des lésions et des modifications au cerveau. La commotion cérébrale peut entraîner des changements dans notre façon de penser et de nous sentir, sans qu’il y ait nécessairement perte de connaissance.
Quels en sont les symptômes ?
Les symptômes de la commotion cérébrale sont multiples, puisqu’ils peuvent affecter aussi bien le corps, physiquement, que la pensée, les émotions et le sommeil. En voici une liste.
Corps | Pensée | Émotions | Sommeil |
Étourdissements | Confusion | Irritabilité | Insomnie |
Mal de tête | Somnolence | Nervosité ou angoisse | Mauvais sommeil |
Mal de cœur | Difficulté à penser | Émotion accrue | Besoin excessif de sommeil |
Pression dans la tête | Perte de mémoire | Sensation d’être dans un brouillard | |
Perte d’équilibre | Fatigue ou manque d’énergie | Tristesse | |
Sensibilité à la lumière ou au bruit | |||
Vision brouillée |
Source : Santé Canada
Après un choc ou une chute, comment agir ?
Si vous êtes témoin d’un choc ou d’une chute, la première chose à retenir est qu’il faut éviter de bouger le blessé. C’est important de commencer par appeler les secours (composer le 911) pour décrire la situation.
« On aurait tendance à vouloir aider une personne à se relever après un choc, mais il existe des liens entre des traumatismes de la colonne cervicale (colonne du cou) et des traumatismes crâniens, c’est la principale préoccupation qu’on a chez quelqu’un qui est tombé, explique le Dr Mario Séguin, neurochirurgien au CIUSSS de l’Estrie - CHUS. De plus, si la personne est inconsciente, il n’y a aucune façon de savoir si elle a, par exemple, une fracture de la colonne du cou. Si c’est le cas et qu’on bouge la personne, on risque de déplacer la vertèbre fracturée. »
Quand un traumatisme vient de survenir et que le blessé est inconscient, il est donc recommandé de ne pas le mobiliser (autrement dit, ne pas le bouger) jusqu’à ce que les secours arrivent et soient en mesure de lui mettre un collet ou d’immobiliser sa tête.
En cas de chute sur la glace (ou à l’extérieur dans le froid, sur un terrain inondé), il n’est pas non plus conseillé de déplacer l’individu. « Si pour quelle que raison que ce soit, il faut changer la personne de position, on doit absolument s’assurer de bouger sa tête en bloc avec le reste de son corps. Quelqu’un exerce alors une traction sur la tête pendant que deux autres bougent le corps pour que la tête, le cou et le corps se déplacent ensemble sans aucun mouvement de rotation ou de flexion du cou », précise le Dr Séguin. Ce type de blessure nécessite la mise en place d’un collet cervical et le déplacement du blessé sur une planche, des équipements que les ambulanciers possèdent, mais pas nécessairement les clubs sportifs.
Pour isoler la personne du froid, vous pouvez éventuellement glisser un coussin, une couverture ou un manteau sous son dos, en veillant toujours à demeurer en ligne, c’est-à-dire à ce qu’il n’y ait aucune angulation de la tête par rapport au reste du corps.
Si un tel choc arrive à votre enfant, mais qu’il est conscient, vérifiez qu’il ne semble pas désorienté et qu’il n’a pas de douleur au niveau du cou. Cela dit, même s’il n’a pas de symptômes, mieux vaut faire preuve de prudence et veiller qu’il ne bouge pas le cou et la tête avant l’arrivée des secours.
Il est important que vous observiez votre jeune pendant quelques jours après la blessure. En effet, les commotions cérébrales se manifestent différemment d’un individu à l’autre et les symptômes peuvent prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours à apparaître. « Généralement, les gens qui sont amenés à l’hôpital pour des commotions cérébrales reçoivent une liste de symptômes à surveiller, et on leur suggère de retourner à l’urgence s’ils en observent », dit le neurochirurgien.
Les traumatismes au niveau du ventre
Les traumatismes abdominaux et thoraciques sont rarement source de complication lorsqu’ils se produisent dans le cadre d’une activité sportive récréative. Le plus souvent, il peut y avoir une réaction vagale (au niveau du plexus solaire) anormale entraînant une chute de la tension artérielle et une perte de conscience, mais cet état est réversible. Toutefois, si des organes assez fragiles, comme la rate, sont contusionnés, ils pourraient éclater, mais ce très grave reste exceptionnelle lorsqu’on pratique un sport. Dans tous les cas, rendez-vous à l’urgence si votre enfant montre le moindre signe de faiblesse sur le coup ou dans les heures qui suivent un choc.

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