Changement d’heure: comment réduire les impacts sur votre santé?

Le changement d’heure a été mis en place au début du 20^e siècle dans le but d’économiser l’électricité, en optimisant les heures en pleine lumière du jour. Il a de nouveau été modifié en 2007 : depuis cette année-là, l’heure d’été dure quelques semaines de plus à l’automne pour que les gens puissent profiter au maximum de la clarté naturelle.

Le changement d’heure automnal est généralement moins perturbant que celui du printemps (voir notre article Changement d’heure : cinq effets avérés sur la santé), car il se rapproche plus de notre horloge biologique (également appelée rythme circadien), qui suit le rythme d’alternance jour et nuit. Ce cycle orchestre un bon nombre des fonctions physiologiques, comme les changements hormonaux et la pression sanguine, il stimule aussi les signes de la faim et du sommeil... Le changement d’heure a donc une incidence évidente de 60 minutes sur notre horloge biologique.

Routine perturbée et dépression saisonnière

Ce sont surtout les enfants, les personnes âgées et celles qui souffrent d’une maladie qui subissent plus de désagréments, parce que les uns et les autres sont plus sensibles aux changements dans une routine quotidienne.

Par ailleurs, certains d’entre nous éprouvent des difficultés lorsque le soleil se couche très tôt, notamment en décembre quand il fait déjà nuit vers 16 h 15, au Québec. Ce manque de lumière peut être à l’origine de plusieurs troubles, comme la dépression saisonnière.

Si vous vous levez tard, vous ne pourrez pas profiter du maximum d’heures d’ensoleillement. Les lève-tôt sont généralement moins affectés que les adeptes de la grasse matinée, car ils suivent le rythme naturel du soleil.

À la saison froide, il est donc recommandé de commencer sa journée de bonne heure pour faire ses activités quotidiennes pendant qu’il fait jour. Vous éviterez ainsi de déprimer dès que la noirceur s’installe.

Gérer les dérèglements dus au changement d’heure

Voici quelques conseils pour amoindrir ces dérèglements passagers.

• Effectuez le changement d’heure de façon progressive pour les plus jeunes en retardant les activités, notamment le dodo, de 10 à 15 minutes par jour au cours de la semaine précédant le changement d’heure. Un décalage de 30 minutes sur deux journées peut également être efficace et plus facile à gérer. D’ailleurs, vous pouvez suivre le même rythme que celui de votre enfant entre le vendredi et le dimanche en vous couchant une demi-heure plus tard que d’habitude.
   
• Dormez au moins sept heures par nuit pendant quelques jours avant et après le changement d’heure pour que votre cycle circadien s’adapte sans que ressentiez trop de fatigue.
   
• Réglez toutes vos horloges (réveil, cafetière, four…) à la nouvelle heure avant de vous coucher pour voir la bonne heure du jour lorsque vous vous réveillerez. Il est inutile de le faire sur vos appareils électroniques (ordinateurs et téléphones cellulaires), car ils se règlent automatiquement.
   
• Sortez tôt le dimanche du changement d’horaire afin de vous exposer au soleil matinal et de faciliter l’adaptation de votre horloge biologique.
   
• Faites une sieste si vous vous sentez fatigué.
   
• Si vous avez l’impression d’être déprimé à cause du manque de lumière naturelle, la luminothérapie pourrait vous aider à faire le plein d’énergie. Voyez notre article comparatif sur toutes les lampes de luminothérapie proposées sur le marché.