Cancer du sein : quoi de neuf en matière de prévention ?
Le cancer du sein reste le cancer le plus souvent diagnostiqué chez les femmes au Canada. Voici comment le prévenir et le détecter le plus tôt possible.
Le cancer du sein nous concerne toutes : une femme sur huit va recevoir un diagnostic de la maladie au cours de sa vie. En 2022, environ 28 600 nouveaux cas ont été recensés chez les Canadiennes.
Si l’incidence du cancer du sein est importante, les traitements ont beaucoup évolué depuis les années 1980. Le taux de survie a doublé et atteint aujourd’hui 89 % à cinq ans. Ces progrès sont liés à l’amélioration de l’efficacité des traitements, mais aussi au développement du dépistage précoce. « Plus le cancer du sein est détecté tôt, meilleures sont les chances de survie », souligne Isabelle Girard, directrice des communications pour le Québec à la Société canadienne du cancer (SCC).
Pour en savoir plus, consultez le site de la campagne Mémo-mamo.
Passez votre mammographie de dépistage
Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) offre à toutes les femmes âgées de 50 à 69 ans de passer gratuitement une mammographie tous les deux ans. Une prescription médicale est automatiquement envoyée au domicile des nouvelles cinquantenaires. Le programme est aussi ouvert aux femmes de 70 à 74 ans, sous certaines conditions, dont celle de voir d’abord leur professionnel de la santé.
De plus, une révision de la ligne directrice préventive du cancer du sein de 2018 est en cours pour déterminer si le dépistage à large échelle devrait être offert aux femmes dès 40 ans, comme cela a été recommandé aux États-Unis. L’objectif est de mieux tenir compte des besoins de toutes les femmes, y compris celles qui présentent des prédispositions génétiques ou une densité mammaire élevée. En attendant, vous pouvez demander individuellement une prescription de mammographie à votre médecin si nécessaire.
L’image radiologique du sein est la méthode la plus efficace pour déceler rapidement un cancer. « La mammographie permet de détecter une tumeur de la taille d’un petit pois vert, illustre Isabelle Girard, comparativement à une tumeur de la grosseur d’une tomate cerise avec un examen par palpation. »
Pourtant, les taux de participation au PQDCS sont en baisse. « Les femmes qui consultent le moins ont entre 50 et 54 ans, partage la porte-parole de la SCC. Elles sont au début de leur admissibilité au programme, lorsqu’il y a le plus de risques. » La peur d’avoir mal constitue le premier frein. « Ça peut être inconfortable, convient Isabelle Girard, mais ça prend deux minutes et ça peut vous sauver la vie. » Elle ajoute, en réponse aux femmes qui ne se sentent pas à risque, qu’« on peut être atteinte de cancer du sein même s’il n’y a pas d’antécédents dans la famille. »
Les communautés ethnoculturelles et les ménages dont le revenu est inférieur à 50 000 $ constituent les groupes de population qui participent le moins au dépistage du cancer du sein. Bon à savoir : seules des femmes effectuent l’examen, et le suivi sera assuré même sans médecin de famille.
Autoexamen des seins: de nouvelles recommandations
Autre nouveauté : l’autoexamen mensuel des seins effectué selon une méthode précise n’est plus une pratique recommandée. Des recherches récentes ont montré qu’aucune technique de palpation n’était supérieure à une autre. Le conseil d’examiner ses seins reste toutefois d’actualité. « La chorégraphie exacte que vous devez suivre, ce n’est pas important; faites-le à votre façon », illustre Isabelle Girard.
Ce qui est crucial, c’est de surveiller votre corps et de connaitre l’aspect normal de vos seins, en les observant et en les palpant. Il est possible que leur apparence varie avec les changements hormonaux, pendant les menstruations par exemple. L’idée est de savoir ce qui est normal pour vous.
Si vous détectez quelque chose qui vous semble inhabituel, consultez votre médecin, votre gynécologue ou votre infirmière praticienne. La plupart du temps, les changements décelés par palpation au sein ne sont pas cancéreux, mais vous pourriez vous en assurer en passant une mammographie au besoin.
Adoptez une bonne hygiène de vie
Quelque 28 % des cas de cancer du sein sont évitables, indique l’étude ComPARe (Risque attribuable du cancer chez la population canadienne), menée en partenariat avec la Société canadienne du cancer en 2019. En fait, il serait possible de prévenir quatre cas potentiels de cancer, tous types confondus, sur dix en adoptant de bonnes habitudes de vie, comme arrêter de fumer, faire de l’exercice régulièrement, diminuer la consommation d’alcool et privilégier une alimentation équilibrée.
PRÉCISION: Cet article a été modifié le 20 octobre 2023 pour préciser le nombre de cas évitables de cancer et le 13 novembre 2023 pour modifier l'intertitre sur l'autoexamen des seins.

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