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BeamO : voici le thermomètre du futur

Par Maxime Johnson
BeamO : voici le thermomètre du futur BeamO.jpg Le BeamO au salon de l’électronique CES de Las Vegas. Photo : Maxime Johnson

Ceux qui profitent de la télémédecine auront bientôt plus d’informations à partager avec leur médecin grâce au BeamO, un « multiscope » qui promet de prendre votre température, et d’évaluer l’état de votre cœur et de votre système respiratoire en une minute seulement.

Le BeamO, dévoilé la semaine dernière par le fabricant français Withings au salon de l’électronique CES de Las Vegas, ressemble aux thermomètres infrarouges sans contact qu’on achète en pharmacie. Mais l’appareil attendu au cours des prochains mois fait beaucoup plus que prendre votre température. Il écoute aussi votre cœur et vos poumons, mesure votre taux d’oxygène dans le sang et peut effectuer un électrocardiogramme.

« À peu près tout le monde possède un thermomètre à la maison », observe Matthieu Menanteau, chef de produit chez Withings, rencontré au CES. La popularité de ces appareils s’explique de différentes façons : ils sont abordables et permettent de prendre une mesure importante pour évaluer l’état de santé d’une personne. « On s’est rendu compte que les gens aiment aussi beaucoup ce format, qui est pratique et facile à ranger. On s’est donc demandé ce qu’un petit appareil du genre pourrait faire de plus », poursuit le chef de produit.

Pendant un peu plus de deux ans, Withings a fait le tri parmi les technologies médicales qu’elle pouvait intégrer dans un petit dispositif portatif relativement abordable, afin de moderniser le thermomètre domestique. L’entreprise offre déjà plusieurs appareils médicaux connectés : elle était donc en mesure de profiter de technologies qu’elle possédait déjà. Mais elle n’a pas simplement combiné ses capteurs existants dans un nouvel instrument.

« On a amélioré notre capteur de température pour qu’il soit plus fiable quand l’utilisateur effectue une mesure », illustre Matthieu Menanteau. La personne n’a qu’à le bouger autour de sa tempe ou de celle d’un enfant pour prendre la température de l’artère temporale, qui est ensuite convertie en température corporelle.

- Withings qualifie le BeamO de « multiscope ». Photo : Withings

Le plus gros défi a probablement été l’intégration du stéthoscope, placé à l’autre extrémité du BeamO. « Notre membrane n’est pas de forme traditionnelle et est plus petite que celle des autres stéthoscopes, mais il fallait tout de même s’assurer que la mesure soit d’une qualité irréprochable », note le chef de produit. Lorsqu’on l’utilise, l’application mobile qui accompagne le BeamO indique où placer l’appareil, en fonction de la mesure recherchée (valve aortique, valve pulmonaire, valve mitrale ou bruits respiratoires).

Quant à l’électrocardiogramme et au taux d’oxygène dans le sang, on les mesure en appuyant avec les index sur deux capteurs installés sur les côtés du dispositif.

Notons que les informations obtenues s’affichent directement sur l’écran du BeamO, mais que l’application mobile fournit aussi un rapport santé, en plus de permettre le partage de ses mesures avec son médecin ou les membres de sa famille.

Un atout pour la télémédecine

- L’application mobile du BeamO permet de partager ses résultats avec un professionnel de la santé. Photo : Withings

Si n’importe qui peut savoir s’il fait de la fièvre ou non avec un thermomètre, on ne peut pas en dire autant des informations livrées par un électrocardiogramme ou un stéthoscope.

Certaines pourront être indiquées automatiquement par le logiciel (comme la détection d’une fibrillation auriculaire ou la présence de fièvre), mais d’autres devront être analysées par un professionnel de la santé. Withings annonce d’ailleurs sur son site une « nouvelle ère du suivi à distance : la téléconsultation augmentée ».

L’appareil pourrait aussi servir pour suivre l’évolution de certaines affections, comme la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), note Matthieu Menanteau. « Le diagnostic de cette maladie doit être fait par un médecin, mais le suivi s’effectue avec un stéthoscope à la maison », explique-t-il.

Au Québec, 594 000 personnes ont reçu un diagnostic de MPOC, selon l’Association pulmonaire du Québec. Il s’agit de la quatrième cause de décès au Canada et de la première cause d’hospitalisation au Québec.

Le son du stéthoscope peut être entendu directement avec des écouteurs branchés sur l’appareil, ou encore à partir d’une interface Web ou de l’application mobile, pour ceux qui partagent ces données avec un professionnel de la santé. 

Pas encore offert au Canada

Withings espère lancer le BeamO dès cet été aux États-Unis et en Europe, au prix de 250 $US (environ 330 $CA).

« On veut aussi le lancer au Canada, mais ce sera plus tard, car le programme pour obtenir l’autorisation demande beaucoup de travail, et on est une petite équipe », dit Matthieu Menanteau.

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