Savez-vous vraiment ce que font vos enfants sur le Web?

D’après le rapport de Sesame Workshop, l’organisme sans but lucratif derrière l’émission de télévision pour enfants Sesame Street, peu d’études permettent de guider les parents quant à la quantité et au contenu média que devraient consommer leurs enfants. Le rapport préconise une diète médiatique «équilibrée» en favorisant les contenus à valeur éducative.

Au-delà des contenus éducatifs, le Web pose plusieurs risques pour les enfants: harcèlement par leurs pairs sur les réseaux sociaux, clavardage avec des cyberprédateurs sexuels, contenus pornographiques ou violents, etc.

Comment encadrer les jeunes internautes à mesure qu’ils vieillissent et deviennent plus autonomes? Quelles limites leur imposer? Ces questions ont fait l’objet de quelques discussions dans le cadre du colloque «Le consommateur à l’ère numérique», qui se tenait à Montréal les 14 et 15 mars.

Mots de passes requis!

«Le parent doit surveiller son enfant tout en favorisant l’accès aux nouvelles technologies», affirme Magda Fusaro, titulaire de la Chaire UNESCO-Bell en communication et développement international à l’Université du Québec à Montréal.

Selon elle, les parents devraient avoir les noms d’usagers et les mots de passe qu’utilisent leurs enfants sur le Web. Ils peuvent ainsi mieux surveiller avec qui leurs jeunes communiquent et à quel sujet.

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Toutefois, Mme Fusaro reconnaît qu’il peut être difficile d’obtenir ces informations de la part de ses enfants: «C’est pratiquement mission suicide, mais ça se fait par la discussion.»

Vous trouvez que vos enfants passent trop de temps à envoyer des messages textes sur leur cellulaire ou à clavarder sur le Web? «Il faut donner l’exemple. Quand j’arrive chez moi après le travail, je dépose mon cellulaire dans mon bureau au sous-sol et je ne le récupère que le lendemain matin, explique Michel Dumais, chroniqueur en technologie. Chez moi, j’impose des limites de temps sur le Web à mes enfants. S’ils abusent, je coupe l’accès!»