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Publicité violente et sport à la télé: un mélange risqué

Par Bruno Geoffroy
Publicité violente et sport à la télé: un mélange risqué

La violence contenue dans les publicités influence l’agressivité des enfants, particulièrement quand elles sont associées à des sports brutaux.

Vous avez regardé le Super Bowl avec les enfants dimanche dernier? Les publicités sont aussi populaires que le match lui-même. En payant près de 3 millions de dollars pour 30 secondes de diffusion, les annonceurs misent sur des publicités qui frappent les esprits. «Pour cela, ils n’hésitent pas à utiliser subtilement la violence, qu’ils dissimulent avec de l’humour.

De quoi la rendre acceptable aux yeux des téléspectateurs et consommateurs», explique Russell Laczniak, professeur de marketing à l’Université d’État de l’Iowa et coauteur d’une recherche publiée dans le Journal of Advertising.Dans le cadre cette étude, les chercheurs ont fait visionner à 165 garçons et filles âgés de 8 à 12 ans des programmes télévisés entrecoupés de publicités contenant ou non de la violence. Le niveau d’agressivité de leurs pensées était ensuite mesuré grâce à un questionnaire. Constat: plus l’enfant est exposé à des publicités violentes, plus ses pensées sont agressives.

«Des mauvaises pensées qui pourraient s’amplifier et se traduire par des comportements agressifs, notamment si les publicités sont visionnées lors d’évènements sportifs comme le football. Un sport violent, mais rarement vu comme tel», croit M. Laczniak. L’étude met aussi l’accent sur un problème fondamental: la perception de la violence. Bien que les chercheurs aient défini la violence comme l’acte intentionnel de faire du mal à quelqu’un, les deux groupes cibles ayant participé à l’étude (40 parents et 42 enfants) l’associent seulement à des actions très réalistes, qui finissent dans le sang.

Autre constat: les effets de la violence publicitaire sur les enfants n’inquiètent pas les parents, qui sont davantage indignés par les publicités à caractère sexuel, par exemple. Les chercheurs conseillent aux parents de parler à leur progéniture, de limiter leur exposition à la violence télévisuelle et de choisir des émissions adaptées à leur âge. «Il est important que les parents parlent de ce qu’ils voient à la télévision avec leurs enfants. Ils seront moins influencés si la discussion prend place», conclut le professeur Laczniak. Voilà quelques conseils à mettre en pratique lors du prochain match de hockey.

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  • Par nancy goulet
    05 janvier 2012

    personnellement, ça fait 12 ans (âge de mon garçon)que je ne regarde plus la télé. Tout ce que nous avons c'est un lecteur dvd et internet. Mes 2 garçons ont appris à jouer dehors et à s"amuser avec des jeux ''interactif'' du genre bonhomme, auto et légo. La télévision n'est surtout pas défendu, mais elle n'a pas sa place chez moi et mes enfants s'en portent très bien. De plus, ils n'ont jamais été exposé de façon continuelle aux messages publicitaires. Ce qui n'a pas empêché mon enfant à 2 ans de chanter la chanson de Mc Donald!!!! Je crois que les parents ne sont pas conscient du dommage que ces pubs ont sur le cerveau et les comportements de leurs enfants. Les enfant sont tellement incrédules et enregistrent tout. Ils ne font pas la différence entre ce qui est vrai et ce qui n'est pas vrai. Épargnons nos enfants et envoyons-les jouer dehors!

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  • Par Josée Desharnais
    05 janvier 2012

    La violence me dérange souvent dans les films, séries, etc. J'ai remarqué aussi que la sexualité embarrasse plus les gens que la violence. Par contre, cet article me laisse sur ma faim! Il manque des faits ou exemples qui illustrent pourquoi les chercheurs arrivent à ces conclusions. Tout ça me semble crédible, mais quelles sont les "pensées plus agressives" qui ont été observées par les chercheurs? De quel genre de "violence subtilement utilisée" parle-t-on? Les exemples de l'études étaient-ils clairement violents ou la violence était-elle "subtilement utilisée" comme l'insinue l'introduction de l'article? (Pendant que j'y suis, ce qui est affirmé sur le Super Bowl devrait être accompagné d'un exemple pour le démontrer.)
    Ce manque est suivi d'une dramatisation basée sur l'opinion du chercheur. Un peu de rigueur svp! ou à défaut, un lien vers les détails de l'article scientifique.