« Le 12 août, j’achète un livre québécois » connaît un vrai succès

À l’ère du numérique, on entend souvent dire que la vie des librairies et des éditeurs n’est pas facile. Les auteurs ont aussi du mal à vivre de leur plume. C’est de ce constat qu’est née l’idée de la journée « Le 12 août, j’achète un livre québécois ».

Les protagonistes de l’histoire

Amélie Dubé et Patrice Cazeault, tous les deux des auteurs, ont lancé le mouvement. Leur projet était de stimuler l’industrie du livre en incitant les gens à acheter un livre québécois, alors que les différents acteurs du marché rencontraient des difficultés. Entre 2018 et 2023, 36 % des emplois de l’édition ont disparu. C’est dire ! 

Le message, partagé sur les réseaux sociaux, a rapidement connu une grande portée. Le principe : inviter une fois par an la population à acheter un livre, en choisissant une maison d’édition québécoise ou des auteurs québécois. 

Le Noël des libraires 

Alors que les ventes de livres sont souvent stimulées au moment des fêtes de fin d’année, cette invitation motive les clients à acheter au moins un ouvrage en plein été. 

Contre toute attente, l’engouement des lecteurs a fait de cette journée l’une des meilleures de l’année en ce qui concerne les ventes. C’est ce que confirme le directeur général de leslibraires.ca, la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), Jean-Benoît Dumais. 

Le 12 août, les ventes du site librairies.ca connaissent une augmentation de 600 %, si on compare à celles des autres journées du même mois. Une sacrée performance pour le site qui regroupe 120 librairies indépendantes de plusieurs provinces, dont le Québec, et qui référence 120 000 livres québécois sur son site. De quoi rassasier les lecteurs les plus gourmands. 

Et cette performance a lieu chaque année à quelques jours de la rentrée littéraire : « Avant, la rentrée littéraire débutait fin août. Désormais, le 12 août en donne en quelque sorte le coup d’envoi », constate Jean-Benoît Dumais. 

Le renouveau de la littérature du Québec 

Chaque année, l’équipe éditoriale de la coopérative LIQ propose sur le site Web des contenus pour inspirer les lecteurs. On trouve également des événements organisés par les librairies, nous dit M. Dumais.

Tous ces efforts permettent d’offrir la littérature de chez nous aux lecteurs occasionnels ou aguerris comme sur un plateau ! Ils peuvent non seulement découvrir des titres, mais aussi des auteurs — des talents ! — dont ils n’avaient pas entendu parler. 

En 2023, par exemple, les ventes de bandes dessinées québécoises — les livres les plus achetés cette journée-là — ont augmenté de plus de 1500 % pour 24 heures, selon les données Gaspard sur « Le 12 août, j’achète québécois ». 

De plus, le rapport indique que les consommateurs ont acheté une plus grande variété de livres. En effet, le nombre de titres vendus double presque par rapport à la moyenne des jours précédents. Une belle façon de faire découvrir de nouveaux titres. 

Finalement, plus d’une décennie après sa création, « Le 12 août, j’achète un livre québécois » rassemble toujours autant les Québécois et Québécoises et démontre leur volonté de soutenir les auteurs d’ici. Le livre est loin d’être mort ! 

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Mise à jour : le 8 août 2025