Témoin de conduite dangereuse? Voici comment réagir!
Vitesse excessive, dépassements en zigzag, freinage brusque, textos au volant, possible état d’ébriété… Voici comment réagir pour assurer votre sécurité et celle des autres usagers de la route.
Certains conducteurs semblent inconscients du danger qu’ils courent ou font courir aux autres usagers de la route. Lorsqu’un chauffard fou vous fait peur, la meilleure chose à faire, c’est d’alerter la police.
«Si vous êtes témoin de comportements à risque sur la route, ne tentez surtout pas d’intercepter ou d’alerter vous-même l’automobiliste. Le mieux à faire est de contacter les policiers», explique le sergent Claude Denis, relationniste de la Sûreté du Québec.
Mais ce faisant, ne devenez pas vous-même imprudent: «Il faut évidemment arrêter votre véhicule avant de téléphoner, ou alors faire appeler un passager», dit-il.
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Recueillez des informations
Au bout du fil, le préposé vous demandera des détails pour permettre aux policiers d’intervenir vite et efficacement, précise Claude Denis. Vous pourriez être interrogé sur:
- Le numéro de la plaque d’immatriculation;
- La marque et le modèle du véhicule;
- La couleur de la voiture;
- L’endroit précis où vous vous trouvez (borne kilométrique sur l’autoroute, GPS) et la route que vous empruntez;
- La direction que prend le véhicule dangereux;
- Le nombre de passagers dans le véhicule et la description du conducteur. Il est important d’être capable d’identifier la personne au volant pour qu’un témoignage soit valable, explique Me Julie Couture, avocate spécialisée notamment dans les dossiers de conduite dangereuse.
Appel anonyme… ou non
Sachez toutefois qu’en prévenant la police, vous devenez un témoin de l’infraction. Ce que vous avez constaté peut justifier d’éventuelles poursuites envers l’automobiliste fautif, et pas seulement en cas d’accident.
«Les gens sont nos yeux et nos oreilles, mentionne le sergent Daniel Thibaudeau, relationniste à la Sûreté du Québec. Le Code de procédure pénale prévoit que, si la police n’a pas pu constater la ou les infractions, elle peut se fier à des témoignages. Mais il faut alors que le ou les témoins acceptent de porter plainte devant un policier.»
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Quand vous téléphonez pour signaler un cas de conduite dangereuse, vous n’êtes pas considéré comme un plaignant. C’est pourquoi il n’est pas obligatoire de vous identifier. Toutefois, les policiers apprécient que vous le fassiez, car cela les aide grandement en cas d’éventuelles poursuites contre le chauffard.
«Mais on ne force personne à le faire. Le plus important, pour nous, c’est évidemment d’intercepter le conducteur dangereux», précise le sergent Denis.
Quel numéro composer?
Le réflexe, quand on veut alerter la police, c’est de composer le 911. Ce numéro est en effet pertinent pour toute urgence, partout au Québec. Mais si vous êtes sur une autoroute ou sur une route nationale, qui sont des territoires provinciaux surveillés par la Sûreté du Québec, le chemin le plus court est de composer le *4141 avec votre cellulaire, ou le 310-4141 depuis un téléphone résidentiel ou une cabine téléphonique.
«Si vous appelez le 911, les répartiteurs réorienteront l’appel ou prendront un maximum d'informations pour ensuite les communiquer à la Sûreté du Québec, responsable de ces territoires», précise le sergent Claude Denis.
Ce numéro exclusif à la Sûreté du Québec, servant notamment aux demandes de remorquage, est fréquemment affiché sur des panneaux le long des routes. Dans toutes les villes, le 911 reste le numéro à composer pour signaler un automobiliste dangereux.
La conduite dangereuse selon le Code criminel – Site Web de la législation
Section conduire en sécurité – Sûreté du Québec
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