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La lente agonie des véhicules abordables au Canada

Par Stéphanie Perron
La lente agonie des véhicules abordables au Canada Car Spotter/Shutterstock.com

L’année 2025 s’achève et, pour les consommateurs, l’un des faits marquants demeure la disparition de la voiture la plus abordable au pays.

Les voitures neuves abordables sont de plus en plus rares. L’arrêt de la fabrication de la Nissan Versa – la voiture la moins chère au Canada – a été annoncé en 2025, signant la fin du segment des sous-compactes à essence au pays. Cette berline offrait l’un des moteurs les moins puissants du marché avec une consommation d’essence extraordinairement basse de 6,8 L/100 km pour la version avec transmission à variation continue. Et tout ça à un prix imbattable : 23 400 $ pour un véhicule neuf !

L’abandon de ce modèle est un coup dur pour les gens à la recherche d’un petit véhicule abordable. La Versa rejoint la longue liste des petites autos disparues : Nissan Micra et Chevrolet Spark (elles se vendaient 9 999 $ !), Mitsubishi Mirage, Kia Rio, Hyundai Accent, Toyota Yaris, Honda Fit et Ford Fiesta. Envie d’acheter une auto neuve ? Attachez votre tuque, car selon l’indice des prix d’AutoHebdo, le prix moyen d’un véhicule neuf au Canada en novembre 2025 atteignait 63 665 $! 

À surveiller en 2026 : les conducteurs incompétents sur nos routes

 L’année qui se termine a été marquée par de nombreux accidents impliquant des poids lourds. Sous-payés et insuffisamment formés, plusieurs « chauffeurs au rabais » ont contourné le système en travaillant comme travailleurs indépendants plutôt que comme employés. Le recours à leurs services a réduit les coûts du transport de marchandises, mais a aussi augmenté les risques sur la route. Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), en 2024 pas moins de 26 % des décès sur nos routes impliquaient un véhicule lourd, soit une hausse de 32 % par rapport à l’année précédente. De nouvelles mesures fiscales visent à freiner ce modèle d’affaires, les futurs chauffeurs doivent désormais suivre 125 heures de formation obligatoire, et une enquête du coroner a été déclenchée.

Or, l’incompétence sur nos routes est un problème plus large. On apprenait en effet, à la mi-décembre, que l’école de conduite Réflex de Verdun avait permis, en 2023 et 2024, à plus de 2 000 Québécois d’obtenir leur permis de conduire (permis régulier et/ou pour camions lourds) sans avoir démontré la moindre aptitude au volant. Visiblement, l'enjeu de l’incompétence au volant est loin d’être résolu, ce qui soulève une question aussi troublante qu’inévitable : en 2026, combien de décès seront attribuables à des conducteurs inaptes pourtant détenteurs d’un permis valide ?

À lire aussi : Les vols de véhicules sont en baisse de 22 % au Québec

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