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Réparer au lieu de jeter: la tendance s'intensifie au Québec

Par Andrea Lubeck
reparabilite Shutterstock.com

L’avenir s’annonce beau pour les services de réparation. Non seulement de plus en plus de consommateurs en ont assez du «acheter-jeter» et de l’immense gaspillage que cela entraîne, mais l’engouement pour les tutoriels de réparation et les groupes d’entraide bat son plein sur Internet et un peu partout au Québec.

La réparabilité, vous dites?
Course à obstacles et résistance des fabricants
Des solutions possibles
Au gouvernement d’agir
Un de vos appareils flanche ? Voici quoi faire
Produits «écoconçus» et économie circulaire

Les fabricants vont devoir s’y adapter : bientôt, ils n’auront pas le choix d’offrir des pièces de rechange et des instructions de réparation sous peine d’être boudés par les acheteurs. La tendance est là, et elle ne fera que s’amplifier dans les années à venir. En attendant, voici des pistes pour vous prévaloir de votre « droit à la réparation ».

Isaac Charbonneau Beaulieu, ingénieur en structure du bâtiment, répare lui-même ses biens depuis qu’il est adolescent. Il s’est d’abord fait la main en remettant en état des décors de théâtre. De fil en aiguille, il en est venu à réparer ses électroménagers, qu’il a presque tous achetés d’occasion. La beauté de la chose, c’est qu’il n’a jamais eu à acquérir de modèles neufs.

Pourtant, l’ingénieur n’a ni formation ni expérience professionnelle dans le domaine; Google est son meilleur ami, dit-il. Devant sa laveuse qui affichait un code d’erreur, il a décidé de chercher sur le Web pour trouver la source du problème. Bingo : il s’agissait simplement d’un petit fil sectionné à remplacer. « C’est facile en 2020 parce que, la plupart du temps, quelqu’un a déjà eu le même problème et a documenté le processus pour le régler », explique Isaac Charbonneau Beaulieu.

L’engouement des consommateurs pour la réparation se fait sentir un peu partout, notamment sur les réseaux sociaux. Des milliers d’adeptes de la réparation y offrent leur aide et répondent aux questions des membres sur toutes sortes de bris, des plus simples aux plus compliqués.

L’ouverture de Mon atelier de quartier en février dernier dans Villeray, à Montréal, montre bien la tendance. L’entreprise offre notamment des ateliers où monsieur et madame Tout-le-monde peuvent apprendre à réparer leurs appareils. Ces rendez-vous affichent souvent complet, souligne Annick Girard, l’une des cinq personnes à l’origine de ce lieu de rencontre.

Par ailleurs, depuis quelques années, en Europe surtout, des pays votent des lois qui favorisent la réparabilité des objets. Or, malgré toute la bonne volonté ambiante, en France, seulement 44 % des appareils qui tombent en panne seraient réparés, estime l’Agence de la transition écologique (ADEME), un organisme français chargé de mettre en œuvre les politiques publiques environnementales et énergétiques. Pourquoi si peu?

Protégez-Vous est allé en quête de réponses sur l’enjeu pressant de la réparabilité pour mettre fin au gaspillage. De plus, dans le but de vous aider à choisir des appareils qui vous serviront longtemps, nous tenterons, dans les prochains mois, d’intégrer une cote de réparabilité à certains de nos tests les plus populaires. Nous commençons ce mois-ci avec les barbecues.

La réparabilité, vous dites?

L’Office de la protection du consommateur (OPC) définit la réparabilité comme étant «le degré de facilité pour une personne de pouvoir réparer ou faire réparer ses biens ou appareils domestiques». Concrètement, cela implique la disponibilité des pièces de rechange à un prix raisonnable, l’information technique de même que la facilité à démonter et à remonter un appareil.

L’Office propose cette définition dans le cadre d’une consultation publique sur la durabilité, la réparabilité et l’obsolescence des biens de consommation qui a pour objectif d’élargir la Loi sur la protection du consommateur (LPC). Il étudie actuellement les mémoires soumis par des acteurs du monde de la consommation et fera ensuite ses recommandations au ministère de la Justice.

Pour l’heure, les bénéfices de la réparabilité semblent clairs : vous ne dépensez pas pour l’achat d’un nouvel appareil et, par le fait même, vous réduisez l’empreinte environnementale associée à la production de ce bien.

Une course à obstacles et résistance des fabricants

Si le concept semble simple a priori, la route vers la réparabilité est toutefois semée d’embûches. Par exemple, l’accès aux services de réparation est loin d’être facile pour les consommateurs, illustre Fabien Durif, directeur et cofondateur de l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM).

C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ils ne font pas réparer leurs appareils. «Les gens savent que c’est la chose à faire lorsqu’un de leurs biens se brise. Mais ils n’ont pas recours à cette solution à cause de divers facteurs contextuels, qu’il s’agisse d’une question de temps, de coûts ou d’accès à la réparation en raison de l’absence de soutien des fabricants et des détaillants», explique-t-il.

Il ajoute que les consommateurs ne sont pas dupes et qu’ils évaluent les coûts en argent et en temps engendrés par la réparation ou le remplacement d’un appareil. Bien souvent, ils concluent que le remplacement est plus avantageux pour eux. «Si la réparation coûte 100 $ et qu’il faut attendre deux mois pour recevoir la pièce de rechange, alors que le remplacement de l’appareil ne coûte que 150 $, le choix est clair», précise-t-il.

Pour sa part, Mathieu Ainsley, propriétaire de l’entreprise de réparation d’appareils électroniques Fix-Ton-Padget, se bute chaque jour aux politiques des fabricants. Il a récemment tenté de changer la pile d’origine d’un iPhone XS en utilisant un modèle générique fabriqué par Apple, mais l’appareil a affiché un message d’erreur. « C’est l’une des mesures prises par Apple pour garder le monopole de la réparation des appareils », commente-t-il.

Mais le géant a récemment changé d’attitude et entrepris de vendre des pièces d’origine aux réparateurs indépendants, révèle Mathieu Ainsley. Sauf que le prix est trois fois plus élevé que celui des pièces génériques. « Ce n’est pas une option viable. Certains consommateurs voudront assumer les coûts de réparation associés à la pièce d’origine, mais la plupart opteront pour des pièces génériques moins chères. »

Annick Girard, cofondatrice de Mon atelier de quartier, constate aussi des obstacles à la réparation lors des activités offertes dans son commerce. L’un d’eux, qui revient souvent, réside dans la difficulté à ouvrir un petit électroménager. «Un réparateur expérimenté que je connais a mis une heure pour trouver comment ouvrir un grille-pain. Les appareils ne sont pas faits pour être ouverts, parce que les fabricants ne veulent pas qu’ils le soient», rapporte-t-elle. Même quand l’ouverture est faisable, les pièces sont souvent moulées ou collées sur d’autres, ce qui ajoute des obstacles supplémentaires.

«La difficulté à réparer est rarement due à l’incompétence d’un réparateur ou à un manque d’expérience du consommateur», résume Annick Girard. Invitée à se prononcer sur les pratiques des fabricants canadiens en matière de réparation, l’Association des fabricants d’appareils électroménagers n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de Protégez-Vous.

Pour couronner le tout, l’économie de marché dans laquelle nous vivons est basée sur la consommation comme moteur de la croissance économique, donc peu de fabricants ont intérêt à favoriser l’accès à la réparation, note François Delorme, professeur en sciences économiques à l’Université de Sherbrooke: «On peut tout de même apporter des ajustements et promouvoir la réparabilité. Petit à petit, tout le monde y trouvera des bénéfices.»

Des solutions possibles

Malgré les embûches, vous pouvez adopter certaines stratégies. Avant d’acheter un produit, renseignez-vous sur la disponibilité des pièces de rechange et les possibilités de réparation offertes par les fabricants. Parmi ceux-ci, favorisez celui qui est capable de vous vendre des pièces de rechange et de vous aider à procéder à la réparation.

C’est ce que fait Isaac Charbonneau Beaulieu, qui raconte avoir préféré un casque d’écoute de marque peu connue à celui d’un fabricant réputé seulement parce que ce dernier n’offrait pas les pièces de rechange en cas de bris.

Si de plus en plus de gens font cette démarche, les fabricants utiliseront la réparabilité comme argument de vente, soutient Fabien Durif. «Pour l’instant, ce n’est pas un critère d’achat majeur pour les consommateurs. Seulement quelques fabricants osent aller dans cette voie. Mais s’ils constatent que les acheteurs le demandent, ils le feront davantage, ce qui représenterait une transition importante pour eux en matière de stratégie de commercialisation.»

En Europe, le fabricant et détaillant de petits électroménagers français SEB en a fait sa marque de commerce. L’entreprise garantit l’accessibilité des pièces détachées de la quasi-totalité de ses appareils pendant 10 ans. De plus, elle affirme que ses produits ont d’ailleurs été conçus «pour être facilement réparables, démontables et remontables». Le site web de SEB renferme aussi un répertoire de 6 500 réparateurs formés pour réparer ses appareils partout en France. Plusieurs ressources sont également disponibles afin de remettre soi-même l’objet en état.

Nos cousins de l’Hexagone ont une longueur d’avance sur nous pour ce qui est de la réparabilité des appareils. En effet, en janvier 2020, le gouvernement français adoptait la Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoyant l’affichage d’une cote de réparabilité qui permettra au consommateur de savoir si son bien est «réparable», «difficilement réparable» ou «non réparable».

Cette cote sera représentée à l’aide d’une note sur 10 apposée directement sur le produit ou sur son emballage, et sur le lieu de vente. Objectif: atteindre un taux de réparation des produits électriques et électroniques de 60 % d’ici cinq ans. Cette mesure entrera en vigueur en 2021.

Entretemps, les Français sont soutenus par la Loi Consommation, entrée en vigueur en 2015. Celle-ci prévoit, notamment, que les détaillants affichent sur le lieu de vente jusqu’à quand les pièces détachées seront offertes. Ils ont aussi un délai maximal de deux mois pour les fournir sur demande.

Toujours sur le Vieux Continent, l’entreprise néerlandaise Fairphone propose quant à elle un téléphone intelligent dont la cote de réparabilité est évaluée à 10/10 par iFixit, une plateforme en ligne qui répertorie les manuels de réparation d’une foule de produits électroniques.

Au gouvernement d’agir

Les gouvernements ont aussi un rôle à jouer dans l’histoire, selon François Delorme. «En l’absence de motivation de la part des fabricants, il incombe au gouvernement de se lever et de dire “dans un contexte collectif, nous allons mettre en place des mesures pour favoriser la réparation des produits”.»

Et cela fonctionne. En Suède, par exemple, le gouvernement a réduit de 50 % la taxe de vente sur les services de réparation. Que ce soit pour faire raccommoder un vêtement ou réparer une cuisinière, chacun peut profiter de cette mesure.

L’économiste croit qu’un incitatif fiscal, comme un crédit d’impôt, pourrait facilement s’appliquer au Québec. L’adoption d’un modèle d’économie circulaire stimulerait aussi la réparabilité.

Fabien Durif, de l’Observatoire de la consommation responsable, souligne les efforts de l’organisme gouvernemental RECYC-QUÉBEC dans la promotion de la réparabilité et de l’économie circulaire à travers divers programmes qu’il a mis en place.

Au Québec, nous devrons attendre que le ministère de la Justice se penche sur les recommandations formulées par l’Office de la protection du consommateur avant que les concepts de durabilité et de réparabilité soient intégrés à la Loi sur la protection du consommateur.

Pour l’instant, cela ne vous empêche pas de vous prévaloir de votre «droit à la réparation» en remettant sur pied vos appareils, car, comme le dit Isaac Charbonneau Beaulieu, vous ne perdez rien à tenter de réparer quelque chose qui est déjà brisé!

Protégez-Vous vous écoute

Depuis plus de 40 ans, Protégez-Vous vous accompagne dans vos choix en testant des produits en laboratoire pour déterminer lesquels sont les plus performants. Quels mélangeurs vous donneront les smoothies les plus onctueux? Quelles laveuses sont les plus efficaces contre les taches tenaces? Lorsque vous achetez un produit, vous voulez qu’il fonctionne bien et longtemps.

Il est toutefois difficile d’évaluer la durée de vie d’un produit – donc sa fiabilité – en laboratoire en simulant de façon réaliste, et sur une courte période de temps, l’usure de plusieurs années.

Nous avons été en mesure de le faire avec notre test de poussettes, par exemple. Pour y arriver, nous les avons placées sur un convoyeur et leur avons fait parcourir une distance de 160 kilomètres, ce qui nous a permis d’établir quels sont les modèles dont les roues vont briser à la longue. Nous avons intégré un critère de fiabilité à plusieurs tests au cours des dernières années, par l’entremise d’évaluations en laboratoire ou de sondages de satisfaction des membres du Panel.

Or, afin de répondre à une demande que vous nous faites depuis un certain temps, nous avons décidé d’ajouter au critère de fiabilité l’aspect «réparabilité» des appareils. En grande première, nous avons donc mis sur pied – en partenariat avec RECYC-QUÉBEC – une cote qui établit le degré de facilité à réparer les barbecues qui sont testés dans ce numéro (voyez notre test de barbecues). Comme il s’agit d’appareils que vous devez monter après l’achat, nous les avons choisis pour devenir les cobayes de notre cote de réparabilité.

Cette initiative s’inscrit aussi directement dans l’intention de Protégez-Vous d’inclure les enjeux de consommation responsable dans ses contenus, qui représentent une préoccupation importante pour ses lecteurs.

Un de vos appareils flanche ? Voici quoi faire

Votre cafetière espresso connaît des ratés, et plutôt que de la mettre à l’écart, vous décidez de trouver le bobo vous-même. Voici quelques étapes qui faciliteront le processus de réparation.

Avant toute chose, lisez le manuel de l’utilisateur. La solution à votre problème s’y trouve peut-être. Vérifiez aussi les garanties (du fabricant, légale et celles offertes par certaines cartes de crédit), puisqu’elles pourraient toujours être en vigueur et vous éviter des dépenses.

Ensuite, examinez bien l’appareil et prenez le temps de le démonter afin de repérer le bris. Ce faisant, vous pourrez évaluer la difficulté à effectuer la réparation vous-même. Soyez prudent s’il s’agit d’un appareil électrique (débranchez-le pour éviter les risques de chocs) et suivez bien les consignes du fabricant. Peut-être déciderez-vous plutôt de faire appel à un réparateur.

Si vous choisissez de réparer vous-même, sachez que vous pouvez trouver des informations sur le Web (tutoriels sur YouTube) et dans des groupes d’entraide (comme Touski s’répare) sur les réseaux sociaux. Sinon, rendez-vous dans un café réparation ou assistez à un « réparothon ».

Source : Le guide réparer plus, jeter moins, Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’Estrie

Produits « écoconçus » et économie circulaire

La réparabilité s’inscrit dans une démarche plus large employée par les designers industriels appelée «écoconception». «On vise ainsi à dresser le profil d’un produit en prenant en compte les principaux impacts environnementaux induits pendant son cycle de vie », explique Claudia Déméné, professeure adjointe à l’École de design de l’Université Laval. Devant le portrait tiré de cette évaluation, l’équipe de conception décide où elle peut agir afin de minimiser ces impacts.

Prenons par exemple un produit électronique, comme une tablette ou un téléphone intelligent. Sa consommation d’énergie sera à son paroxysme lors de l’utilisation. Le designer industriel qui applique les principes d’écoconception réfléchit donc à la manière de minimiser ou d’optimiser le fonctionnement de l’appareil. «La réparabilité peut aussi faire partie de la démarche afin de procurer à l’utilisateur une expérience optimale. Cela inclut faciliter l’entretien du produit, afin de repousser le moment où la réparation sera nécessaire», indique Claudia Déméné.

Or, si l’écoconception n’est pas encore étendue à l’ensemble des produits de consommation, c’est que les designers doivent faire des compromis afin d’intégrer les visions des divers services de l’entreprise pour laquelle ils travaillent, explique-t-elle. «Le designer ne travaille pas en vase clos, mais avec une équipe de conception. Même écoconçu – avec un emballage écologique et une plus grande efficacité énergétique –, un produit qui ne se vend pas aura demandé des efforts inutiles. Il y a donc aussi une stratégie de marketing à intégrer.»

Économie circulaire

Selon le Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire, il s’agit d’un « système de production, d’échange et de consommation qui vise à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités ».

>> À lire aussi: Réparer ou remplacer votre four/cuisinière? et Réparer ou remplacer votre lave-vaisselle? et Réparer ou remplacer votre sécheuse? et Réparer ou remplacer votre laveuse?

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  • Par JACQUES PICHAT
    21 Mai 2020

    J'ai déjà tenté de faire réparer un lave vaisselle. Un joint défectueux provoquait une fuite d'eau. Le réparateur savait très bien quoi faire mais ne pouvait obtenir le joint du fabricant. Il fallait commander un kit comprenant le joint qui coûtait les 2/3 du prix d lave-vaisselle neuf. Le réparateur lui même me recommandait d'en acheter un neuf. Et j'ai quand même dû payer 75$ de frais de service, le réparateur étant venu à la maison pour évaluer le problème. Pas très encourageant pour les tentatives de réparation… Officiellement la pièce était disponible, mais à des conditions faites pour décourager la réparation!

     6
  • Par MAXIME PARENT
    20 Mai 2020

    Même si la garantie de votre bien est échue, ça vaut la peine de contacter le fabricant et leur faire part de la défectuosité. À plusieurs reprises, ces fabricants m'ont envoyé des pièces de remplacements sans frais! Il faut seulement être un peu bricoleur pour réaliser certaine réparation.

     3
  • Par MICHEL BREAULT
    16 Mai 2021

    Pour ceux que cela peut intéresser: j'ai eu un problème avec une cuisinière à induction, un réparateur vient faire un estimé (coût de l'estimé: 149 $) et m'indique qu'il doit changer le module d'induction au complet (visite additionnelle + pièce +travail + taxes = 1 825 $). À la suite de recherche je trouve quelqu'un qui peut réparer le module électronique (Kijiji: Induction oven/cook top board repair/refurbishing $ 220 or $ free). Je lui indique le code d'erreur, il me donne les instructions pour démonter la cuisinière et lui faire parvenir la pièce requise à réparer (coûts: réparation + frais postaux = 275 $).