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Comment choisir les meilleures bottes d’hiver pour votre enfant

Par Benoîte Labrosse
Comment choisir les meilleures bottes d’hiver pour votre enfant OrangeGroup, kibler/Shutterstock.com

Acton, Bogs, Kamik, Kuoma, Olang, Sorel… La gamme de bottes d’hiver pour enfants est vaste. Voici quelques conseils pour vous aider à trouver la paire qui gardera au chaud les pieds de votre progéniture.

Les caractéristiques essentielles des bottes d’hiver pour enfant
Doit-on pouvoir enlever les feutres ?
Comment choisir la bonne taille ?
Combien ça coûte ?
N’oubliez pas les chaussettes!

Les enfants devraient enfiler leurs bottes d’hiver dès que le mercure descend sous zéro, à moins de porter déjà des bottes mi-saison adaptées à cette température.

Les nouveaux modèles apparaissent sur les tablettes en plein cœur de l’été. Cela dit, les spécialistes interrogés suggèrent d’attendre octobre pour les acheter, afin que la taille soit mieux adaptée à la croissance des pieds de votre enfant et que les bottes puissent lui faire jusqu’en mars, si possible. « Surtout pour les plus petits, à cause des poussées de croissance », souligne Nadielle Kutlu, copropriétaire de Chaussures Piétine, une boutique d’Outremont consacrée aux enfants de la naissance à 12 ans.

Vous avez intérêt à vous les procurer avant la première neige, par contre. « Ce jour-là, les parents se bousculent, mais il ne reste pas nécessairement le modèle ou la taille dont ils ont besoin », constate Jean-Michel Lapointe, acheteur principal de Boutiques Clément et membre de la quatrième génération de propriétaires de la chaîne.

Voici les principaux critères à considérer au moment de votre achat.

Les caractéristiques essentielles des bottes d’hiver pour enfant

Étonnamment, l’indice de température affiché par le fabricant (-30 degrés Celsius, par exemple) n’est pas un critère central. « Ce chiffre est le résultat de tests en laboratoire, alors que la sensation de chaleur demeure subjective, fait remarquer Jean-Michel Lapointe. Ça dépend de la circulation sanguine, des chaussettes, du séchage préalable de la botte… et du contexte. » Quand il a peu dormi, ou qu’il s’active peu, votre enfant aura par exemple tendance à avoir plus froid que d’habitude.

Imperméables

C’est la propriété numéro un à rechercher, car les bottes humides et les pieds mouillés sont les premières causes de perte de chaleur.  

« Une botte identifiée comme imperméable et dont les coutures sont scellées est toujours préférable, affirme Jean-Michel Lapointe. La botte identifiée comme résistante à l’eau est seulement recouverte d’un enduit qui fait perler l’eau, et celui-ci s’estompe avec le temps et l’utilisation. » Il est possible d’en réappliquer, mais il faut débourser au moins une quinzaine de dollars pour se procurer un tel produit, et la protection demeure limitée.

Cela dit, une botte d’hiver imperméable n’est pas une botte de pluie, comme le rappelle Nadielle Kutlu. « Quand il y a plusieurs jours de redoux et des flaques d’eau, nous suggérons de mettre des bottes de pluie doublées ou avec de grosses chaussettes à l’intérieur. »

Légères

Porter des bottes trop lourdes diminue assurément l’envie d’aller courir dans la neige. « Les technologies et les matériaux ont changé. Une botte n’est plus obligée d’être lourde et massive pour être chaude; elle peut être légère comme une plume ! » fait remarquer Nadielle Kutlu en citant les marques Ricosta et Kuoma, respectivement allemande et finlandaise. 

À l’inverse, constate Jean-Michel Lapointe, « la classique Sorel [aujourd’hui propriété de l’américaine Columbia Sportswear] est super résistante, mais aussi très lourde : les enfants se traînent les pieds ».

Il faut dire que la semelle extérieure des Sorel est faite uniquement de caoutchouc. Plusieurs fabricants, dont le vancouvérois Stonz, utilisent maintenant l’EVA (éthylène-acétate de vinyle), une matière beaucoup plus légère, pour confectionner cette partie de la botte. « L’EVA est moins adhérant au sol que le caoutchouc, donc certaines marques – comme la québécoise Acton – injectent du caoutchouc dans leurs semelles en EVA, précise M. Lapointe. C’est le meilleur des deux mondes ! »

Flexibles

La botte et sa semelle doivent être souples, surtout si votre enfant commence à marcher. « Il faut être capable de plier la semelle extérieure, illustre Nadielle Kutlu. L’objectif est que les enfants soient le plus à l’aise possible dans la neige. »

Si votre tout-petit ne marche pas encore, Stonz fabrique de larges « chaussons d’hiver » à la semelle très molle, qui gardent au chaud ses pieds naturellement bombés sans les serrer.

Faciles à enfiler

- Les bottes avec cordon de serrage sont une option à privilégier. 

La rapidité avec laquelle un enfant arrive à se chausser – ou à se faire chausser – a son importance, surtout au moment de la course matinale. Mieux vaut donc privilégier les modèles qui se ferment au moyen d’un cordon de serrage ou de bandes autoagrippantes de type Velcro.

Certains parents apprécient également les modèles avec poignées latérales intégrées, popularisés par la marque américaine Bogs. « Leurs bottes sont dans une catégorie à part, constate Jean-Michel Lapointe. En plus d’être super faciles à enfiler, leur matériau, semblable à celui des combinaisons de plongée, est souple tout en étant très résistant au froid. »

- La marque Bogs a popularisé les bottes avec poignées latérales intégrées (photo: Bogs Footwear).

Doit-on pouvoir enlever les feutres?

La raison d’être des feutres amovibles est de faciliter le séchage de la botte. Ainsi, ils sont recommandés pour ceux qui ont l’âge de s’amuser dehors pendant des heures, car les chances que de la neige entre dans la botte sont beaucoup plus grandes.

« Il est possible d’acheter des feutres supplémentaires, ce qui permet de les changer pour que l’enfant continue à jouer au chaud et au sec », note Jean-Michel Lapointe. La première paire aura alors le temps de sécher – à l’air libre ou sur un sèche-bottes, jamais dans la sécheuse ou sur une source de chaleur, insiste-t-il.  

Comment choisir la bonne taille?

« On veut à peu près 1,5 cm de libre devant l’orteil le plus long pour que le pied ait de l’espace pour grandir », relève Nadielle Kutlu. Jean-Michel Lapointe privilégie quant à lui « la largeur de votre pouce entre la doublure et les orteils ». Une mesure qui peut évidemment varier selon le rythme de croissance de chaque enfant.

Si une botte trop serrée risque d’être moins chaude parce que l’air y circule peu, une botte trop grande compliquera les déplacements de votre petit trottineur (toddler). « Même s’il faut choisir des bottes un peu plus grandes pour qu’elles durent tout l’hiver, l’enfant doit être capable de bien marcher avec dès le début », rappelle-t-il.

Dans tous les cas, mieux vaut se rendre en magasin pour faire des essais, afin de s’assurer que la botte respecte la forme du pied de l’enfant, ainsi que celle de ses chevilles et de ses mollets. Comme pour les adultes, des marques conviennent mieux à certaines caractéristiques anatomiques que d’autres.

Combien ça coûte?

Il faut prévoir autour d’une centaine de dollars par paire de bottes d’hiver, selon les spécialistes. « Pour une “bonne” botte, je dirais environ 90 $ pour les pointures enfants [tailles américaines de 4 à 13 et européennes de 19 à 31], et 110 $ pour les pointures junior [tailles américaines de 1 à 7 et européennes de 32 à 39] », précise Jean-Michel Lapointe.

« Le coût varie surtout selon les matériaux utilisés, note Nadielle Kutlu. Si les bottes sont doublées en laine naturelle, par exemple, ça va se refléter dans le prix. »

La transmission des bottes d’un enfant à un autre est encouragée, tant que celles-ci ne sont pas déformées et qu’aucun accroc ne vient diminuer leur imperméabilité. Si les feutres sont amovibles, en acheter des neufs s’avère judicieux, car « avec le temps et l’utilisation, le matériau se compacte et perd de sa capacité à garder la chaleur », souligne Jean-Michel Lapointe.

N’oubliez pas les chaussettes!

« Vous pouvez acheter les meilleures bottes, mais si votre enfant n’a pas les bons bas à l’intérieur, elles ne vont pas performer correctement », prévient Jean-Michel Lapointe, acheteur principal de Boutiques Clément.

Selon les spécialistes, les chaussettes en coton sont à éviter à tout prix, parce qu’elles conservent l’humidité causée par la transpiration. Privilégiez plutôt celles en matière synthétique ou en laine mérinos. « Le mérinos est une matière naturelle qui garde au sec et tempère le corps, explique Jean-Michel Lapointe. Il existe des bas minces pour tous les jours et des modèles thermiques pour passer plusieurs heures à l’extérieur. » Et ce, dans toutes les tailles.

Parlant de taille, celle des bas doit être adaptée à l’anatomie de votre enfant. « Il faut s’assurer que les chaussettes ne sont pas trop serrées, rappelle Nadielle Kutlu, copropriétaire de Chaussures Piétine. Surtout si la cheville est plus forte, une taille trop petite pourrait bloquer la circulation. » D’ailleurs, souligne-t-elle, la minceur du mérinos aide aussi à éviter que la botte soit trop serrée.

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