Trop grasses, vos frites au « air fryer »?

Ça dépend… Même s’il est pratique de cuisiner des frites surgelées dans une friteuse à air chaud, d’un point de vue santé, il est préférable d’opter pour des frites maison, selon la nutritionniste Annie Ferland.

Le hic, avec les produits surgelés, c’est que la plupart sont précuits dans une huile de faible qualité et qu’ils contiennent environ deux fois plus de gras que des frites préparées à la maison avec 1 à 2 cuillères à soupe d’huile.

Petite consolation toutefois : « Même si elles renferment environ 10 % de la valeur quotidienne recommandée de matières grasses, les frites surgelées demeurent bien moins grasses que celles du resto », nuance l’experte.

Les conseils d’Annie Ferland pour bien réussir vos frites maison sans faire de compromis sur le goût et la texture :

• Privilégiez les variétés suivantes : yukon gold, russet ou gabrielle de l’île d’Orléans. Cette dernière, de type fingerling (en forme de doigt), est la favorite de la nutritionniste.
   
• Optez pour une huile qui a un point de fumée élevé : l’huile de tournesol à cuisson ou celle de sésame non grillée, qu’on produit beaucoup au Québec, sont de bons choix. Aussi, l’huile de pépins de raisin ou d’avocat. L’huile d’olive peut également constituer un bon choix, à condition de ne pas utiliser les produits haut de gamme (et très chers), car leur point de fumée est trop bas. L’huile de canola peut convenir, mais elle dégage une odeur désagréable à haute température.
   
• Pour obtenir des frites croustillantes et accélérer le temps de cuisson : rincez bien vos pommes de terre à l’eau froide, égouttez-les et précuisez-les au micro-ondes de trois à quatre minutes.
   
• Une bonne recette : Essayez celle-ci, de la nutritionniste Isabelle Côté, des frites au four maison que vous pouvez aussi préparer avec une friteuse à air chaud, en ajustant le temps de cuisson selon votre appareil.

Le point sur l’acrylamide

Il s’agit de cette substance chimique potentiellement cancérigène qui se forme lorsque certains aliments riches en glucides et faibles en protéines sont cuits à haute température, selon des études réalisées sur des animaux. Santé Canada croit qu’à l’heure actuelle, on ne peut pas déterminer avec précision l’ampleur du risque pour la santé humaine.

Annie Ferland recommande d’adopter une approche modérée et raisonnable, c’est-à-dire de consommer des frites (peu importe leur mode de cuisson) de manière occasionnelle. La véritable préoccupation en matière de santé, selon elle, devrait être centrée sur une alimentation équilibrée et non sur des détails chimiques comme l’acrylamide.

Comme on dit, « la dose fait le poison, et quand il n'y a pas assez de poison, il ne se passe pas grand-chose », conclut-elle.

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