Comment bien choisir vos électroménagers et autres appareils domestiques
Tête d’aspirateur qui ne passe pas sous les meubles, robot culinaire difficile à nettoyer, four qui tombe en panne à répétition, batterie d’ordinateur qui se décharge trop vite… Voici quelques conseils qui devraient vous aider à faire de meilleurs choix lors de vos prochains achats.
Avant de commencer à magasiner, demandez-vous si votre futur achat est vraiment nécessaire. Pensez à évaluer vos besoins (et à les distinguer de vos désirs ou des effets de mode).
Résistez aux gadgets et aux appareils qui offrent beaucoup de fonctionnalités, mais dont la plupart vous seront inutiles. Ces objets sont plus susceptibles de tomber en panne et d’être plus difficiles à réparer.
Renseignez-vous sur l’accessibilité aux pièces détachées, par exemple en vérifiant sur le site de la marque. Limitez les risques de rupture de stock en optant pour un modèle standard. Et lorsque cela est possible, achetez d’un fabricant local, québécois ou canadien. Il sera plus facile de faire fonctionner la garantie et de gérer d’éventuels retours ou livraisons de pièces.
Selon le type d’appareils domestiques (petits ou gros appareils ménagers), plusieurs critères importants sont à considérer. En voici quelques-uns.
Vérifiez les dimensions, le type d’installation et la configuration de l’appareil
Selon vos besoins, mais aussi la configuration de votre logement et de l’espace dans lequel vous pensez installer ou utiliser votre appareil, il est important, avant d’en faire l’achat, de bien vérifier ses dimensions (de nombreux appareils nécessitent un espace d’au moins 2,5 cm (1 po) de chaque côté pour favoriser la circulation d’air). Évitez les produits surdimensionnés (exemple : optez pour un téléviseur légèrement plus petit, qui consommera moins) et les articles semblables à ceux que vous avez déjà.
Considérez les options qui facilitent l’utilisation et la configuration interne de l’appareil
Certains appareils proposent aujourd’hui différentes options ayant pour but d’en optimiser le fonctionnement : alertes en cas de température trop élevée ou d’appareil ouvert, indicateurs lumineux (marche/arrêt), fonctions de nettoyage, etc. Demandez-vous si ces options sont réellement utiles et si elles facilitent l’utilisation et les économies d’énergie. Il est facile de tomber sous le charme de gadgets inutiles !
Privilégiez un appareil silencieux
Selon le type d’appareil et son emplacement dans votre logement, pensez à vérifier son niveau de décibels : ce critère peut avoir son importance. Par exemple, en Europe, afin de recevoir l’Ecolabel européen, les appareils domestiques doivent respecter les niveaux suivants. Il n’y a pas de telles normes au Canada, mais cela peut vous donner une bonne idée du niveau sonore à rechercher.
Lors de l’achat, cherchez ces informations dans les spécifications. Si le fabricant a omis de les indiquer, vous pouvez tenter d’obtenir l’information en le contactant directement.
Appareil | Niveau sonore |
Lave-vaisselle | < 53 dB pour les modèles indépendants < 50 dB pour les modèles encastrables |
Laveuse | ≤ 56 dB pendant le lavage ≤ 76 dB pendant l’essorage |
Réfrigérateur | < 42 dB |
Aspirateur | ≤ 76 dB |
Recherchez les écoétiquettes
Plusieurs écoétiquettes peuvent vous guider dans le choix d’un « bon » modèle.
• Des appareils écoénergétiques
L’écoétiquette la plus connue est Energy Star. Un appareil certifié Energy Star continuellement branché consomme jusqu’à 10 % moins d’énergie que le standard exigé par cet organisme.
• Des produits « préférables pour l’environnement »
Recherchez des écoétiquettes comme celles de GREENGUARD et de EPEAT (pour Electronic Product Environmental Assessment Tool). La certification GREENGUARD permet de repérer des produits et des matériaux utilisés dans les environnements intérieurs ayant de faibles niveaux d’émissions chimiques. EPEAT évalue la performance environnementale des produits électroniques en tenant compte notamment de leur durabilité.
• Des produits durables ou réparables
RECYC-QUÉBEC a collaboré à l’élaboration de la cote de réparabilité de Protégez-Vous, destinée à contrer l’obsolescence et à favoriser le prolongement de la durée de vie des produits, notamment par la réparation.
Pour plus de précisions sur les écoétiquettes, consultez notre décodeur de logos. Vous pouvez aussi consulter le Répertoire des écoétiquettes, catégorie « Appareils électroniques et électriques », proposé en ligne par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec.
N’hésitez pas non plus à tester et à évaluer votre consommation en électricité : Hydro-Québec propose des outils de mesure en temps réel à cette fin.
Achetez des produits usagés, reconditionnés ou réusinés
Pourquoi ne pas acheter d’occasion vos appareils domestiques ? Outre les plateformes de vente en ligne entre particuliers comme Kijiji, Facebook Marketplace et LesPAC.com, de nombreux magasins offrent des appareils usagés.
La valeur totale des transactions de seconde main au Canada en 2018 représentait 27,3 milliards $, soit 1,23 % de la totalité du PIB annuel du pays. Les vêtements, chaussures et accessoires sont les objets les plus échangés sur le marché de l’occasion et représentent 32,2 % de ces biens. Selon l’Indice Kijiji 2019 de l’économie de seconde main, en privilégiant l’achat de biens usagés plutôt que neufs, vous pourriez économiser pas mal d’argent, en moyenne 1 239 $ par an !
À lire aussi : Marché de seconde main : les meilleurs magasins et sites web
Certains détaillants proposent également des produits réusinés (remis à neuf par le fabricant lui-même) ou reconditionnés (remis à neuf par une tierce partie, souvent le revendeur, avec une garantie). Pour certaines catégories de produits, comme les petits électroménagers et les petits appareils électroniques (cellulaires, ordinateurs, écrans…) qui consomment peu, le « reconditionné » peut s’avérer très avantageux pour le portefeuille et pour la planète. En achetant des produits usagés, reconditionnés ou réusinés, non seulement vous faites des économies, mais en plus vous prolongez leur durée de vie et réduisez ainsi la quantité de matières résiduelles éliminées (voir l’encadré ci-dessous).
Louez ou partagez
Vous pouvez aussi partager avec votre entourage ou louer de petits appareils domestiques pour une utilisation ponctuelle (ex. : des outils pour un projet de bricolage ou des réparations). Ces locations se font souvent entre particuliers via des annonces : elles permettent aux locateurs d’amortir un achat, et aux locataires d’éviter d’acheter un objet pour ne l’utiliser que quelques fois ! Plus on remplace ses appareils, plus on émet de carbone : la location permet de minimiser le renouvellement rapide d’équipement – et l’environnement s’en porte mieux !
Avant de remplacer un produit, pensez à la garantie
Au Québec, il existe trois types de garanties.
• La garantie légale de qualité
Aussi appelée « garantie légale », cette protection comprend une garantie de qualité contre les vices cachés, de même qu’une garantie de bon fonctionnement qui prévoit qu’un produit doit servir pendant une durée raisonnable compte tenu du prix payé, peu importe ce que prévoit la garantie du fabricant (en cas de mésentente entre l’acheteur et le vendeur, un juge tranchera). La garantie légale s’applique automatiquement à l’achat du bien, et le vendeur ne peut en aucun cas s’y soustraire. Puisqu’elle est prévue par la Loi sur la protection du consommateur (articles 37 et 38), vous n’avez besoin d’aucun document pour la faire valoir. De plus, le commerçant a l’obligation de vous mentionner son existence et ce qu’elle implique avant de vous proposer une garantie prolongée.
• La garantie conventionnelle ou garantie du fabricant
Cette garantie est d’une durée déterminée, généralement un ou deux ans. C’est par exemple la garantie offerte à l’achat d’un réfrigérateur ou d’un téléviseur.
• La garantie prolongée
C’est la seule garantie pour laquelle l’acheteur doit payer s’il la désire. Elle permet généralement de prolonger la garantie conventionnelle mais est souvent inutile, car le consommateur québécois peut se prévaloir de la garantie du fabricant et de la garantie légale.
Pour vous prévaloir de la garantie plus facilement, conservez tous les justificatifs d’achats, factures, coupons, contrats de vente et livrets de garantie. Astuce : prenez-les en photo, car certaines factures ont tendance à s’effacer avec le temps, et gardez le tout dans un dossier unique.
Lorsque vous apportez un appareil sous garantie à un réparateur, demandez un reçu de dépôt daté avec toutes les références de l’appareil. Cela vous sera utile si votre objet est perdu ou endommagé et vous aidera en cas de prolongation de la réparation. Indiquez aussi tous les accessoires déposés et les défauts présents avant la réparation.
Une fois l’appareil réparé, demandez une attestation de réparation datée, même lorsque le fabricant a pris celle-ci en charge gratuitement.
Si votre appareil n’est plus sous garantie, demandez toujours au réparateur de vous fournir un devis (en demandant d’abord si celui-ci est gratuit ou payant, et son montant le cas échéant), et d’y détailler par écrit le type de panne et son origine, les pièces à changer, la nature de l’intervention et le prix total. Pour certains appareils domestiques comme les électroménagers, l’évaluation écrite est obligatoire à partir du moment où le montant de la réparation est supérieur à 50 $. Pour en savoir plus, consultez le site de l’Office de la protection du consommateur.
Objectif : réduire les matières résiduelles
Le gouvernement du Québec, avec sa Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, s’est donné comme objectif d’éliminer une seule matière résiduelle, soit le résidu ultime. Le résidu ultime est ce qui reste une fois passées les étapes du tri, de la mise en valeur et du conditionnement des matières résiduelles. À ce stade, il est impossible de le traiter davantage. L’objectif de n’avoir à éliminer que des résidus ultimes permet de protéger l’environnement en évitant l’utilisation de matières premières vierges, mais aussi en réduisant grandement la production de gaz à effet de serre, car l’étape de l’élimination est limitée, voire supprimée.
Dans son plan d’action 2019‑2024 de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, le gouvernement du Québec a énoncé cinq mesures, qui concernent à la fois les gouvernements, les entreprises et les consommateurs, soit :
• la modernisation des systèmes de gestion des matières recyclables,
• la réduction des plastiques et des produits à usage unique,
• la valorisation des matières organiques,
• le développement des différentes filières de récupération et autres actions structurantes, et
• l’aide aux communautés isolées.
Un tel plan permettra de repenser les modes de production et de consommation pour consommer moins de ressources et protéger les écosystèmes qui les génèrent, mais aussi d’optimiser l’utilisation des ressources qui circulent déjà dans nos sociétés.
Parmi les initiatives en cours qui touchent directement les consommateurs, citons les réformes des systèmes de consigne et de collecte sélective et le plan pour une économie verte, comprenant notamment l’électrification des transports.
À lire aussi : Nos tests de laveuses, de cuisinières, de lave-vaisselle et de réfrigérateurs
Cet article est tiré du guide « 100 Trucs pour faire durer vos appareils domestiques », réalisé en partenariat avec RECYC-QUÉBEC et l’expertise de l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.

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