Netflix: le catalogue rétrécit aux États-Unis, mais s’accroît au Canada

Netflix ne dévoile pas officiellement l’étendue de son catalogue de films et de séries télé, qui varie d’un pays à l’autre en raison des droits de diffusion Web. Par exemple, Netflix peut détenir les droits pour un film aux États-Unis, mais pas au Canada. Toutefois, les nombreux sites indépendants qui suivent de près l’évolution du catalogue de Netflix observent que sa portion américaine est de moins en moins riche.

D’après une analyse de Exstreamist, un site qui s’intéresse au monde de la vidéo à la demande, le catalogue de Netflix aux États-Unis aurait fondu de plus de 50 % entre 2012 et 2016, passant de 11 000 à 5 302 titres.

Du coup, le nombre de films de qualité serait aussi en baisse. Selon le site Streaming Observer, le répertoire américain de Netflix contiendrait à peine 31 films faisant partie du palmarès des 250 films les mieux cotés par l’Internet Movie Database (IMDb), alors qu’il en comptait 49 voilà deux ans.

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Tendance inverse dans les autres pays

D’après Netflixable – un site qui recense le contenu de Netflix, mais qui n’est pas géré par l’entreprise –, l’offre de Netflix continue toutefois de s’accroître au Canada, au Royaume-Uni et en Australie. Au Canada, le catalogue serait passé de 3 447 titres en octobre 2014 à 4 789 en octobre 2016, une hausse de 36 %.

L’éditeur de Netflixable, Josh Loewen, croit que Netflix pourrait tenter de changer la perception de ses abonnés en dehors des États-Unis voulant que le catalogue américain soit le meilleur. Or, même s’il est plus garni, il n’est pas nécessairement plus intéressant, affirme Josh Loewen, soulignant que plusieurs bons titres offerts au Canada ne le sont pas aux États-Unis, notamment Deadpool, Zootopia et The Martian.

Selon Richard J. Paradis, analyste de l’industrie culturelle et des télécommunications, si le catalogue canadien s’accroît alors que le répertoire américain décline, c’est surtout à cause des droits de diffusion. «Aux États-Unis, Netflix fait face à une concurrence accrue, ce qui crée une pression à la hausse sur les droits de diffusion, dit-il. Dans d’autres pays, comme le Canada, ces droits sont probablement plus abordables.»

Miser sur les productions originales

Une chose est sûre: Netflix mise de plus en plus sur ses productions originales telles que Stranger Things, Narcos et House of Cards, qui devraient compter pour 50 % de son catalogue d’ici quelques années, selon David Wells, directeur financier de l’entreprise. Comme Netflix détient les droits de diffusion de ses productions, elle peut les présenter dans tous les pays où elle offre son service, sans devoir négocier et payer des droits pour chaque pays.