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Un premier programme universitaire pour les ostéopathes

Par Mathieu Ste-Marie
Un premier programme universitaire pour les ostéopathes

Votre ostéopathe a reçu une formation mais celle-ci varie sensiblement selon l’école privée ou le centre de formation professionnelle où il l’a suivie. Dès l’automne prochain, il pourra la compléter sur les bancs d’une université québécoise.

En effet, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) deviendra la première université québécoise à proposer des formations dans ce domaine en offrant deux nouveaux programmes de deuxième cycle en ostéopathie. Elle emboite ainsi le pas à plusieurs universités des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Belgique.

Le but de ces microprogrammes est d’uniformiser les connaissances, les compétences et les pratiques ostéopathiques. À l’heure actuelle, suivre le cursus complet en ostéopathie prend normalement de quatre à six ans, selon l’école, pour un total d’environ 4 200 heures. Toutefois, les formations sont inégales, et certains ostéopathes peuvent en suivre une de seulement 1 200 heures.

Les nouveaux programmes universitaires dispensés au Québec permettraient de mieux protéger le public tout en répondant au besoin de formation continue des ostéopathes, estime le professeur associé du Département des sciences de l’activité physique François Lalonde, qui les a créés avec son collègue Alain Steve Comtois.

Sécurité clinique et perfectionnement

Le premier microprogramme, axé sur la sécurité clinique, vise à donner à ces professionnels les compétences nécessaires pour travailler dans un environnement clinique complexe interdisciplinaire et avoir une réflexion critique de leur pratique. Les cours porteront sur les cas cliniques complexes, les physiopathologies, l’évaluation fonctionnelle, la relation d’aide et les facteurs de vulnérabilité en intervention, indique l’UQAM.

Le deuxième microprogramme porte sur le perfectionnement en ostéopathie. Il a pour objectif de parfaire les connaissances des étudiants afin qu’ils puissent appliquer les concepts dans leur pratique. Les cours traitent notamment de l’épistémologie des modèles ostéopathiques, de la nociception, des exercices thérapeutiques, de l’ostéopathie du sport et du vieillissement.

Ces deux programmes offerts à temps partiel se composent de cinq cours obligatoires, pour un total de 15 crédits chacun.

Être titulaire d’un baccalauréat

Pour s’inscrire à l’un ou l’autre de ces microprogrammes, le candidat doit être diplômé d’une école d’ostéopathie ou avoir terminé un programme dans ce domaine. Il doit également être titulaire d’un baccalauréat – ou de l’équivalent – relié aux sciences de l’activité physique, à la physiothérapie, à l’ergothérapie ou à un domaine connexe obtenu avec une moyenne cumulative d’au moins 3,2 sur 4,3 ou l’équivalent.

« Tout dossier de candidature avec une moyenne inférieure à 3,2, mais supérieure à 2,7 sur 4,3 sera étudié par le sous-comité d’admission et d’évaluation du programme, et pourrait, dans certains cas, faire l’objet d’une recommandation d’admission », explique l’UQAM.

La candidature des personnes ayant une moyenne de 2,5 ou de 2,6 sur 4,3 sera aussi étudiée par ce sous-comité, à la condition qu’elles possèdent une formation additionnelle et appropriée d’au moins 15 crédits universitaires (ou l’équivalent) pour lesquels elles ont obtenu une moyenne cumulative d’au moins 3,2 sur 4,3.

Notons que les deux programmes sont contingentés et qu’ils se limitent à 24 étudiants par trimestre. Les intéressés peuvent faire une demande d’admission sur le site Web de l’UQAM.

Vers la création d’un ordre ?

Plus de deux millions d’actes ostéopathiques sont pratiqués chaque année par environ 3 100 ostéopathes au Québec.

Or, la profession n’est pas encore reconnue ni encadrée légalement. Pourtant, près du tiers de la population adulte a déjà eu recours à un traitement ostéopathique, principalement pour des troubles ou des douleurs musculosquelettiques.

Cette nouvelle formation universitaire devrait contribuer à la création d’un ordre professionnel des ostéopathes, prédit François Lalonde. La mise sur pied de cet ordre est demandée depuis plusieurs années par les associations d’ostéopathes. En 2022, l’Office des professions du Québec avait appuyé leur requête.

Qu’est-ce qu’un ostéopathe ?

« L’ostéopathie est une approche manuelle dont l’objectif est de rétablir la fonctionnalité des structures et des systèmes du corps humain afin d’optimiser sa capacité d’autorégulation », indique l’association Ostéopathie Québec sur son site Web.

Grâce à une palpation fine et précise, l’ostéopathe examine la cause des dysfonctionnements neuromusculosquelettiques, viscéraux et crâniens.

Vous recourez peut-être déjà à des services ostéopathiques si vous avez des douleurs musculosquelettiques, une entorse, un problème de mâchoire, des maux de tête chroniques, de la fatigue, des troubles digestifs, des troubles urinaires, des douleurs liées à la grossesse ou des symptômes de ménopause, entre autres.

L’ostéopathe peut également jouer un rôle préventif chez les personnes qui ont subi des traumatismes physiques ou émotionnels. Ceux-ci sont susceptibles de provoquer des séquelles douloureuses, même plusieurs années après s’être produits.

« Un bilan ostéopathique annuel peut ainsi éviter l’apparition ou l’aggravation de bien des symptômes », souligne l’Association québécoise des ostéopathes.

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