Les cliniques IPS peuvent maintenant assurer votre prise en charge
Si, comme plus de deux millions de Québécois, vous n’avez pas de médecin de famille, vous pourriez désormais être pris en charge par une infirmière praticienne spécialisée (IPS). Les IPS peuvent couvrir près de 95 % des problèmes dont s’occupent les médecins de famille, affirme le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Depuis le 15 avril, ces infirmières peuvent prendre en charge les personnes inscrites au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF). Jusqu’à maintenant, seuls les médecins de famille pouvaient le faire.
Selon le ministre de la Santé, l’entrée en vigueur de ces dispositions améliorera l’accès aux services de première ligne.
« Cette nouvelle mesure reconnait toute l’étendue de l’expertise infirmière », a réagi pour sa part le président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, Luc Mathieu.
Une IPS peut désormais assurer le suivi de vos problèmes de santé comme c’est le cas dans les groupes de médecine de famille. Selon la complexité du cas, un médecin pourrait venir en aide à l’infirmière.
Plans de traitement et certains diagnostics
Ce nouveau pouvoir s’ajoute aux autres déjà octroyés par le ministre de la Santé ces dernières années. En effet, depuis 2021, les IPS peuvent diagnostiquer et établir des plans de traitement de maladies comme le diabète, l’hypertension, l’asthme et les maladies pulmonaires obstructives chroniques.
Ces professionnelles de la santé peuvent également effectuer le suivi de nouveau-nés et de grossesses ainsi que gérer un épisode de soins après un accident de travail.
Selon les lignes directrices des IPS, celles-ci ont le droit de prescrire des examens diagnostiques, de déterminer des traitements médicaux, de prescrire des médicaments et d’autres substances, et d’appliquer des traitements médicaux, effractifs (à travers la peau ou les muqueuses) ou présentant des risques de préjudice.
Selon le ministre Dubé, les infirmières praticiennes spécialisées sont aptes à traiter 95 % des problèmes des patients en première ligne.
Quand consulter en clinique ?
Ces cliniques vous accueillent notamment pour fournir les services de première ligne suivant :
– Consultation pour une urgence mineure;
– Prise en charge et accompagnement d’un patient en attente au GAMF;
– Traitement d’une infection transmissible sexuellement et par le sang, et accès à la contraception;
– Prévention de la maladie et promotion de saines habitudes de vie;
– Dépistage;
– Soins palliatifs.
Vous pourriez être redirigé vers ces cliniques après avoir été orienté par le service des urgences d’un centre hospitalier, par le Guichet d’accès à la première ligne, par le 811, par Rendez-vous santé Québec ou par une pharmacie communautaire.
Notez que ces cliniques sont généralement ouvertes de 8 h à 20 h du lundi au vendredi. Les heures sont réduites les fins de semaine, et certaines cliniques ne sont pas ouvertes le samedi et le dimanche.
Dans la plupart des cas, les cliniques IPS se trouvent à l’intérieur d’un CLSC.
Un travail d’équipe
Lorsque vous vous rendez dans une clinique IPS, vous pouvez rencontrer des infirmières, mais aussi plusieurs autres professionnels de la santé. Selon l’Association des infirmières praticiennes spécialisées du Québec (AIPSQ), le caractère interdisciplinaire de ces cliniques est d’ailleurs l’une de leurs grandes forces. « C’est vraiment un travail de complémentarité », indique Christine Laliberté, présidente sortante de l’AIPSQ.
L’équipe de ces cliniques est minimalement composée d’infirmières praticiennes spécialisées, d’une infirmière clinicienne et d’une travailleuse sociale. À ces professionnels peuvent s’ajouter un infirmier, un physiothérapeute ou un kinésiologue, un nutritionniste, un pharmacien ou un médecin de famille.
Comme patient, vous y serez orienté vers la bonne personne en fonction de votre problème de santé.
Pas pour tout le monde
Si vous avez besoin de soins spécialisés, ces cliniques ne sont toutefois pas le bon endroit pour vous. En fait, les services de deuxième ligne n’y sont pas offerts. Ils comprennent notamment les évaluations et les traitements spécialisés, les hospitalisations, les suivis intensifs, et le soutien spécialisé pour les enfants et les jeunes.
Même chose en ce qui concerne les services de troisième ligne, des soins surspécialisés qui s’adressent à des personnes présentant des problèmes très complexes.
Une mesure restreinte
La nouvelle mesure du ministre de la Santé vient ajouter des services pour les personnes qui doivent recevoir des soins de santé, mais elle n’ajoute que quelques dizaines d’infirmières praticiennes spécialisées réparties dans les 11 cliniques IPS du Québec. Cette année, huit nouvelles cliniques devraient être créées, et d’ici 2028, 23 devraient avoir ouvert leurs portes. D’autres phases de déploiement suivront pour inclure l’ensemble des milieux de pratique des IPS, indique le gouvernement.
Par contre, la coopérative de solidarité SABSA, qui a été la première clinique IPS au Québec, pourrait devoir mettre la clé sous la porte, car elle ne satisfait pas aux critères du gouvernement pour obtenir du financement. Fondée il y a 10 ans dans le quartier Saint-Roch de Québec, elle a pour mission d’offrir des soins aux plus vulnérables de notre société.

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