Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Affichage des prix: plaintes contre sept commerces

Par Stéphanie Perron
Affichage des prix: plaintes contre sept commerces

Option consommateurs accuse certains établissements des chaînes Couche-Tard, IGA, Jean Coutu, Loblaws, Metro, Pharmaprix et Walmart d’enfreindre la loi en matière d’affichage des prix des aliments.

Le prix par unité de mesure n’est pas indiqué sur ce produit

vendu en solde. Photo: Option consommateurs

Selon l’association de défense des consommateurs, certains de ces commerces n’affichent pas les prix par unité de mesure comme l’exige la Loi sur la protection du consommateur.


Rappelons que les établissements doivent étiqueter tous leurs produits OU indiquer les prix sur les tablettes.

S’ils choisissent la deuxième option, l’étiquette tablette doit mentionner le prix du produit, de même que son prix par unité de mesure. «Cette règle s’applique même si le produit est en solde», affirme Maryse Guénette, responsable du service de recherche d’Option consommateurs.

L’affichage par unité de mesure facilite la comparaison des prix lorsqu’il existe plusieurs formats.

Exemples de prix par unité de mesure:
• Pot de yogourt A (750 g) vendu à 3,89 $ = 0,52 $/100 g
• Pot de yogourt B (650 g) vendu à 2,75 $ = 0,42 $/100 g
• Pot de yogourt C (500 g) vendu à 2,65 $ = 0,53 $/100 g
Le yogourt B est meilleur marché que les deux autres.

«Avec la multiplication des formats, il est difficile de comparer de manière objective le prix de deux produits similaires, ce qui peut amener le consommateur à choisir le produit en solde. Or, les produits en solde ne sont pas nécessairement moins chers que ceux qui sont vendus au prix courant», souligne François Décary Gilardeau, analyste agroalimentaire chez Option consommateurs.

L’association est arrivée à ce constat après avoir visité une vingtaine d’établissements l’an dernier. En janvier 2011, Option consommateurs a décidé de mener une enquête auprès de huit détaillants de Montréal. Parmi eux, seul Costco respectait la loi en matière d’affichage des prix.

Plaintes officielles
Option consommateurs a donc déposé mercredi des plaintes officielles auprès de l’Office de la protection du consommateur (OPC), chargé de faire respecter la loi en matière d’étiquetage. Les plaintes visent seulement les commerces visités, même si on peut présumer que le problème se répète dans tous les établissements d’une même chaîne.

Le président du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), Gaston Lafleur, croit que les détaillants n’ont rien à se reprocher: «Contrairement à ce qui semble être véhiculé à l’égard des produits alimentaires en solde, les entreprises visées par cette lettre de plainte agissent conformément au Règlement d’application de la Loi sur la protection du consommateur», a-t-il affirmé par voie de communiqué.

Le CQCD s’appuie notamment sur le Guide de référence et de bonnes pratiques en matière d’étiquetage et d’exactitude des prix auquel ont collaboré l’OPC et Option consommateurs.

Le Conseil souligne que la section «Foire aux questions» du document mentionne ceci: «Un commerçant […] est-il tenu d’installer, pour les produits en solde, une étiquette conforme à l’article 91.5?» La réponse à cette question est: «Non». Des explications ajoutent des précisions quant aux conditions de cette exemption (page 60).

«La première page de ce guide mentionne clairement que le document ne représente pas un énoncé exhaustif de la loi et qu’il ne doit pas être interprété comme une opinion juridique, rétorque François Décary Gilardeau. Quoi qu’il en soit, le guide montre des exemples d’étiquettes tablettes sur lesquelles on recommande d’indiquer le prix par unité de mesure, même lorsque le produit est en solde (page 24). Le rapport de recherche que nous venons de publier contient d’ailleurs une section dans laquelle l’OPC confirme cette règle.»

Étiquettes de prix
En attendant que l’OPC examine les plaintes, il n’en demeure pas moins que, dans les supermarchés visités, Option consommateurs a constaté que plusieurs étiquettes de produits en solde n’affichaient pas le prix par unité de mesure.

Sur certaines étiquettes de Loblaws figure certes un prix par unité de mesure, mais il est impossible de deviner s’il s’applique au prix courant ou au prix en solde. Quant au dépanneur Couche-Tard, le prix de certains aliments n’apparaissait nulle part!

Par ailleurs, Option consommateurs souligne que les unités de mesure ne sont pas toujours uniformes pour des produits semblables. Par exemple, le prix par unité de mesure de la farine vendue chez Walmart est parfois affiché par gramme, et d’autres fois par 100 grammes. Cette pratique n’est pas illégale, mais l’association croit que cela crée une confusion chez le consommateur.

Le prix correspondant à l’unité de mesure n’apparaît pas pour le prix courant. De plus, l’étiquette indique deux prix en solde, mais seul celui de droite possède un prix correspondant à l’unité de mesure.

Le prix par unité de mesure est donné en cent millième de dollar! Cette façon de faire n’est pas illégale, mais Option consommateurs croit que le prix par unité de mesure aurait dû être écrit, par exemple, en kilogrammes.

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

  • Par ROBERT RIENDEAU
    05 janvier 2012

    Le marché IGA de mon quartier situé angle Hochelaga et Honoré-Beaugrand à Montréal n'affiche pas toujours ses prix, et, curieusement, le lecteur optique(scanner) qui est mis à la disposition des clients souffre de cécité lorsqu'on essaie de vérifier le prix de ces mêmes articles. Je me rends donc à la caisse et exige que la caissière m'en donne le prix. Les contrevenants devraient être obligés d'étiqueter les prix de tous les articles dans le magasin pendant un an pour chaque plainte confirmée en plus d'être condamnés à de très fortes amendes. Je crois qu'ils corrigeraient leur tir.

     11
  • Par DIANE SIMARD
    04 mai 2013

    Je suis surprise de constater que Maxi n'ait jamais fait l'objet de plainte concernant l'affichage des prix dans ses supermarchés.

    Sur une base régulière, je fréquente celui de Portobello à Brossard et je constate à chaque fois que l'affichage dans la section des fruits et légumes est déficient. À titre d'exemple, on peut y voir, au-dessus des pommes de terre, une étiquette indiquant le prix des bananes. La plupart des affichages sont ainsi mal placés. Il est alors très difficile de connaître le prix de ces denrées parce que les prix affichés au-dessus de celles-ci ne correspondent pas au bon produit.

     8
  • Par DANIEL LACROIX
    07 octobre 2015

    Les grande chaînes aiment trompé les consommateurs,c'est un fait...mais cette lois sur les prix,c'est surtout pour les personnes en bas de 30-35 ans qui n'ont jamais la chance d'apprendre à compter sans calculatrice à l'école....moi,quand je vois un prix,ça prends pas la tête à papineau pour savoir le total que ça fait au gramme etc...seulement,il faut être âgé de plus de 40ans ou d'avoir appris à compter sans calculatrice à l'école.

     4
  • Par GERARD LESSARD
    20 août 2013

    En ce qui concerne ce message :
    Par Marc Touchette (Participant occasionnel)

    Effectivement, le problème des dates est omniprésent et impossible à comprendre ! 11/10/12 = 11 oct 2012 ou 12 oct 11 ou 10 nov 12 ou ??? J'ai souvent mentionné à plusieurs entreprises que la date devait être AAAA MM JJ, donc Année en 4 chiffres, MOIS en 2 chiffres et Jour en 2 chiffres, placés dans l'ordre indiqué pour des francophones.

    En fait il y a erreur car pour un francophone c'est jour/mois/année [ JJ/MM/AAAA (ou AA) ]comme on le dit dans la vraie vie !!

    Le système année/mois/jour (YY or YYYY/MM/DD) [que vous préconisez, est un système anglophone qui est souvent à l'inverse du parler français ( c'est pas de leur faute :) )


     3
  • Par Pierre Hacala
    31 juillet 2012

    Autre chose intéressante dans le dossier des épiceries, faites très attention aux étiquettes en spécial, 1 fois sur 2 le prix de l'étiquette n'est pas corrigé avec le scanner de la caisse, alors ça passe au prix régulier. Je dirait que environs une personne sur dix s'en aperçoit, résultat, 9 passe au prix régulier et une personne voit l'erreur et fait mention de la politique des prix! IGA et Canadien Tire sont spécialiste dans ce domaine!

     3