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Comment réduire vos émissions de GES

Par Frédéric Perron
reduction-ges Shutterstock.com

Conseils pour réduire vos émissions de GES dans le domaine du transport routier, du transport aérien, de l’alimentation et de la consommation de produits.

Le consensus scientifique est clair : la planète se réchauffe en raison de l’activité humaine. Les émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles de CO2 liées à la combustion du pétrole, sont en cause. À moins d’une réduction importante de nos émissions, la température de la planète continuera de grimper. Les événements climatiques extrêmes, comme la sécheresse prolongée conjuguée à la canicule et aux forts vents qui a permis aux feux de brousse de se propager de façon dramatique en Australie au début de 2020, se produiront à une fréquence accélérée. Et les calottes glacières continueront de fondre, augmentant ainsi le niveau des océans.

Bien que le tableau s’assombrisse d’année en année et qu’il soit urgent de corriger la situation, tout n’est pas perdu, croit Geneviève Aude Puskas, chargée de projet chez Équiterre. Si nous mettons les efforts nécessaires pour réduire nos émissions, il est possible de limiter l’augmentation de la température mondiale. «C’est une responsabilité partagée : les citoyens doivent agir, mais aussi les entreprises et les politiciens», souligne-t-elle.

Comme consommateur, par où commencer? Voyez quelques pistes ci-dessous et lisez notre enquête La vérité sur les «crédits» carbone dans laquelle nous avons notamment comparé des fournisseurs de compensation carbone ainsi que des outils pour calculer vos émissions de GES.

Réduire ses GES dans le domaine du transport routier

Au Québec, le transport est le secteur d’activité qui émet le plus de GES, soit 43,3 % des émissions. C’est aussi le seul à avoir connu une croissance marquée entre 1990 et 2017, avec une augmentation de 23 %.

La popularité des VUS et des camionnettes y est pour beaucoup. De 1990 à 2017, les ventes de camions légers ont augmenté de 246 % au Québec, alors que les ventes de voitures ont décliné de 28 %.

«Le transport est le secteur prioritaire auquel nous devons nous attaquer si nous voulons réduire nos émissions», affirme Geneviève Aude Puskas. Essayez autant que possible de vous déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun, ou de faire du covoiturage. Si vous le pouvez, logez près de votre lieu de travail.

Vous prévoyez changer de véhicule bientôt? Optez pour une petite voiture, idéalement hybride ou électrique.

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Réduire ses GES dans le domaine du transport aérien

L’aviation compte pour environ 2 % des émissions globales de CO2, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA). Or, la combustion de kérosène à haute altitude émet aussi des polluants atmosphériques comme les oxydes d’azote, qui contribuent à l’effet de serre. L’impact réel en «équivalent CO2» de l’aviation serait environ deux fois plus important quand on tient compte de ces émissions polluantes. Par ailleurs, le nombre de passagers qui voyagent en avion devrait doubler d’ici 2037, selon l’IATA.

Pour une famille de trois personnes en classe économique, un vol aller-retour Montréal-Paris génère environ 3,6 tonnes de CO2, soit presque autant qu’un RAV4 de Toyota, qui en émet autour de 4 tonnes en parcourant 20 000 km par année.

Pour vos prochaines vacances, privilégiez une destination près de chez vous, au Québec ou dans une province voisine. Vous pourriez même prendre des vacances à la maison et en profiter pour redécouvrir les attraits de votre région. Vous encouragerez du même coup l’économie locale.

Si vous devez prendre l’avion, optez pour un siège en classe économique, qui a une empreinte carbone de trois à quatre fois moins importante qu’une place en première classe, où chaque passager prend plus d’espace.

Choisissez si possible un vol direct plutôt qu’avec des transferts; vous arriverez à destination plus rapidement tout en produisant moins d’émissions. En effet, selon un rapport de la NASA publié en 2010, les décollages et atterrissages comptent pour environ 25 % des émissions d’un vol.

Réduire ses GES dans le domaine de l'alimentation

Selon des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley, l’alimentation compte pour 10 à 30 % de l’empreinte carbone d’un foyer. Ce que vous mangez a un impact important sur votre empreinte. La production de viande, en particulier celle de ruminants comme le bœuf et l’agneau, engendre beaucoup plus de GES que celle de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses.

C’est que la production de viande requiert de cultiver des végétaux pour nourrir le bétail et de gérer ses déjections, ce qui contribue à l’émission de GES. Aussi, le processus digestif des ruminants génère du méthane, un gaz dont le potentiel de réchauffement planétaire est 25 fois plus élevé que celui du CO2.

Pour diminuer l’empreinte carbone de votre alimentation, il faut donc réduire votre consommation de viande, en particulier de bœuf et d’agneau, et faire plus de place aux végétaux. Le poulet est un bon compromis, son empreinte carbone étant relativement faible. Et autant que possible, achetez des aliments produits localement.

Réduire ses GES dans le domaine de la consommation

La fabrication et le transport des produits que nous consommons entraînent des GES. Une bonne façon de réduire vos émissions est donc d’acheter moins de produits neufs, et ce, dans toutes les sphères de votre vie, de l’électronique aux vêtements en passant par l’ameublement et les articles de cuisine.

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>> Lisez notre enquête: La vérité sur les «crédits» carbone

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  • Par ALAIN HéBERT
    23 Avril 2020

    Je crois que l'idéal est de ne plus bouger... Si tous les pays en faisaient un peu çà fonctionnerait mais si le Québec est le seul à essayer de sauver la planète çà ne peut pas marcher. On a beau avoir plein de bonnes idées mais il faut que tout le monde s'y mette sinon on perd notre temps. N'oublions pas que jusqu'à preuve du contraire nous ne vivons qu'une fois et si on ne peut pas en profiter c'est foutu à jamais.

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