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Tout savoir pour acheter un VR neuf ou usagé

Par Stéphanie Perron
Tout savoir pour acheter un VR neuf ou usagé Virrage Images/Shutterstock.com

Envie d'acheter un VR neuf? Un VR usagé? L’achat d’un véhicule récréatif est une dépense majeure, et pour éviter de vous faire avoir vous avez intérêt à suivre nos conseils. Voici quoi vérifier avant d'acheter, et quoi savoir sur les principales composantes du VR, par exemple la toilette, le climatiseur, la génératrice, etc.

Avant d'entreprendre des démarches d'achat sérieuses, consultez notre palmarès des marques de VR les plus appréciées et lisez nos conseils pour choisir le type de VR qui convient à vos besoins. Prêt à vous lancer? Voici comment acheter un VR en toute sérénité.

Comparez les modèles. Si vous ne savez pas où donner de la tête, allez dans des salons consacrés aux VR, mais ne signez rien sur-le-champ. « Ces événements offrent un bon aperçu du marché, mais l’affluence n’est pas propice aux échanges adéquats avec les vendeurs, d’autant plus que les exposants n’y présentent pas tous leurs modèles », fait valoir Jesse Caron, expert automobile à CAA-Québec. Quant aux promotions alléchantes qu’on y offre, vous parviendrez souvent à les obtenir en négociant après avoir pris une décision à tête reposée. Un conseil : « Prenez le temps de consulter les sites des fabricants pour en apprendre davantage que ce qu’on vous dira sur place », suggère-t-il.

Louez avant d’acheter. Paul Laquerre, rédacteur en chef du magazine Camping Caravaning, insiste : avant d’acheter un VR qui coûte des dizaines de milliers de dollars, louez-en un, afin de vous assurer que ce mode de vie vous convient. Selon lui, vous pouvez négocier avec le commerçant pour qu’il soustraie le prix de la location du montant à payer si vous décidez d’acheter chez lui. Pour en savoir plus, lisez notre article sur la location d’un motorisé de classe C et celui sur la location d’un motorisé de classe B (fourgonnette aménagée de type vanlife).

Testez les commodités. Vous croyez avoir trouvé la perle rare? Allez au-delà du premier coup d’œil. « Faites comme si vous y habitiez et prenez vos aises, conseille Paul Laquerre. Vous aimez cuisiner? Examinez bien l’espace cuisine pour voir si vous pourrez y exercer vos talents culinaires à votre goût. Ça sera un 30 minutes bien investi. » À supposer que ce soit votre premier achat, allez-y en compagnie d’un ami qui possède un VR.

Tentez de négocier. Essayez de faire baisser le prix du VR convoité en le comparant à celui des modèles similaires, mais gardez en tête que les multiples configurations possibles rendent le processus plus difficile que pour une auto, selon ce qu’expose Jesse Caron. « Il y a tellement d’options pouvant être ajoutées dans un VR que deux modèles dont l’extérieur est identique peuvent avoir une différence de prix de 100 000 $! » illustre de son côté Paul Laquerre.

Payez le prix qui a été convenu. Selon Steve Lapierre, directeur général de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec (ACVRQ), il ne s’écoule généralement que quelques jours entre la signature du contrat et la prise de possession du VR. Attention : si le contrat mentionne que le commerçant peut demander plus cher dans le cas où le fabricant déciderait d’augmenter son prix entre le moment de la signature et la prise de possession, cette clause n’a aucune valeur légale, comme l’énonce le porte-parole de l’Office de la protection du consommateur, Charles Tanguay. À cet égard, l’ACVRQ propose à ses membres un contrat type qui est dépourvu d’une telle clause, mais ceux-ci sont libres de l’utiliser ou non. Par ailleurs, exigez que la garantie du fabricant commence à la prise de possession du VR, et faites-le spécifier dans le contrat.

Achetez au bon moment 
En temps normal, Steve Lapierre précise que si vous magasinez l’automne, vous pourrez tomber sur une vente de liquidation ou un modèle d’une année antérieure vendu moins cher, mais que le rabais ne sera pas énorme.

Quoi savoir sur les principales composantes du VR

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Batterie. Dans un VR, c’est une batterie qui alimente le courant de 12 volts (V) faisant fonctionner les appareils peu énergivores, comme les lumières. « Certains fabricants permettent de remplacer la batterie standard installée par défaut par une batterie au lithium, qui durera beaucoup plus longtemps », indique Paul Laquerre. Important : le courant de 120 V (réseau avec disjoncteurs) qui alimente les prises murales et les appareils énergivores, tel le climatiseur, fonctionne uniquement lorsque le VR est branché à un réseau électrique comme celui du camping. Si vous aimez le camping sauvage, procurez-vous un onduleur pour convertir l’énergie de la batterie en courant de 120 V, mais gardez en tête que vous épuiserez vite la réserve si vous utilisez des appareils énergivores comme un four à micro-ondes.

Génératrice. Même si on vous présente des modèles de génératrice dits « silencieux », il s’agit d’une option bruyante et polluante dont l’utilisation est encadrée dans la plupart des terrains de camping. L’appareil est toutefois à même de vous dépanner pour alimenter le réseau à 120 V et de recharger la batterie, qui, elle, pourra alimenter le réseau à 12 V.

Gaz propane. Plusieurs appareils requièrent l’utilisation de gaz propane, par exemple la cuisinière et la chaufferette. Dans le cas des modèles tractables, on parle des mêmes bonbonnes que celles qui sont utilisées pour les barbecues, alors que dans les motorisés, il s’agit d’un gros réservoir fixé dans le châssis du VR. Un dispositif permet de l’utiliser pour alimenter la génératrice afin que celle-ci vous alimente en électricité.

Panneaux solaires. Cette option s’avère intéressante si vous campez dans des terrains sans services. En général, l’ajout de tels panneaux sert à prolonger l’autonomie dont vous avez besoin, et non à fournir toute la puissance requise pour vos appareils. Ils sont habituellement fixés sur le toit, mais ils peuvent aussi être posés sur le sol et branchés au VR.

Eau. Celle du VR provient du réservoir du véhicule ou d’un système d’aqueduc, par exemple celui du terrain de camping. Les eaux grises (résultant de l’utilisation de l’évier et de la douche) se retrouvent dans un réservoir facile à vider, alors que les eaux noires (provenant de l’usage des toilettes) s’accumulent dans un réceptacle qui nécessite des manipulations plus complexes variant en fonction du type d’appareil sanitaire utilisé.

Toilettes. La plupart des cabinets ressemblent à ceux qu’on trouve dans les maisons et sont dotés d’un mécanisme permettant de rincer la cuvette. Les toilettes « à cassette » (avec réservoir amovible qui se vide facilement) et les toilettes sèches sont peu courantes.

Climatiseur. Les petits VR en ont un qui est fixé au mur ou au plafond, tandis que dans les grands modèles, il est relié à des conduits permettant une bonne distribution de l’air. Ne vous fiez pas seulement à la puissance en BTU, car plusieurs éléments influencent les performances du climatiseur, notamment la qualité de l’isolation du VR et la configuration des conduits.

Chauffage. Le système fonctionne souvent grâce à une chaufferette alimentée au gaz propane. D’autres opérations peuvent contribuer à chauffer l’habitacle, par exemple l’ajout d’une thermopompe au climatiseur (afin que ce dernier puisse envoyer la chaleur à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur) ou l’installation d’un foyer électrique. À noter que de rares modèles ont un système de chauffage à l’eau qui fait office de chauffe-eau et de chaufferette.

Chauffe-eau. Celui qui est doté d’un réservoir contient de 23 à 38 litres environ, et il fonctionne sur le réseau à 120 V ou grâce au gaz propane (il y a moyen d’alterner entre les deux sources d’énergie ou de les utiliser en même temps). Quant au chauffe-eau sur demande qu’on trouve dans certains VR, il s’agit d’un dispositif sans réservoir qui chauffe l’eau au besoin. Seuls quelques fabricants offrent la possibilité de choisir l’un ou l’autre.

Permis de conduire requis. Le permis de conduire de classe 5 (le permis standard) permet non seulement de conduire tous les VR, y compris les immenses motorisés, mais aussi de tracter n’importe quelle caravane, notamment les roulottes de parc et les « modèles de parc », qui ressemblent à une maison. « Le conducteur doit toutefois connaître plusieurs informations importantes avant de prendre la route », signale Geneviève Perron, porte-parole à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Elle suggère notamment de lire les documents Les véhicules récréatifs : certaines règles s’appliquent (en version PDF) et Aires de vérification des freins (en version PDF également) sur le site web de la SAAQ. Des écoles de conduite et des organismes spécialisés offrent un cours si vous voulez vous familiariser avec le maniement d’un tel véhicule.

Quoi vérifier quand on achète un VR usagé

Comme c’est le cas avec une voiture, un VR neuf perd de sa valeur dès qu’il sort de chez le commerçant. L’achat d’un modèle usagé peut donc s’avérer une option abordable. Selon les répondants de notre sondage de satisfaction sur les VR, les versions motorisées usagées leur ont coûté en moyenne 72 480 $ (contre 96 840 $ en version neuve), tandis que les modèles tractables usagés leur sont revenus à 23 280 $ (contre 42 670 $ en version neuve).

Avant d’acheter un VR usagé, vérifiez en ligne la valeur du modèle qui vous intéresse (jdpower.com/rvs et rvtrader.com). Comparez les prix sur des sites web de petites annonces, comme Facebook Marketplace et Kijiji, ainsi que sur des sites de véhicules d’occasion ou de commerçants spécialisés.

À souligner : si vous achetez auprès d’un particulier et non d’un commerçant, il ne vous sera pas possible d’invoquer la Loi sur la protection du consommateur en cas de pépin, car celle-ci s’applique seulement aux transactions faites avec une entreprise. Cela dit, les dispositions du Code civil du Québec obligent le particulier à procéder de façon transparente et honnête. À supposer que vous achetiez votre VR l’automne, vous pourriez obtenir un bon prix auprès des gens qui ne veulent pas entreposer leur véhicule l’hiver.

Comme le montre notre sondage, les VR souffriront tôt ou tard de défaillances, et la qualité du service après-vente varie beaucoup. Si vous achetez un véhicule d’occasion, soyez vigilant et suivez les conseils ci-dessous.

Extérieur. L’ennemi le plus redoutable de votre VR, c’est l’eau. Si l’habitacle sent l’humidité, fuyez! Assurez-vous que les joints sont propres et sans craquelures. La présence de grandes quantités de mastic autour des fenêtres ou des raccords indique qu’il y a eu des fuites. Vérifiez si le revêtement extérieur gondole, si le toit est étanche et si le dessous du VR montre de la rouille ou des pièces fissurées.

Intérieur. Repérez les signes de moisissure en examinant les murs, qui doivent être exempts de coulisses brunes, et le papier peint, qui ne doit pas être décollé. Soyez certain que le plancher ne présente aucune zone molle. Observez si les structures sous les coussins et les matelas sont intactes. Assurez-vous que les rails des tiroirs sont solidement arrimés.

Plomberie, électricité et électroménagers. Ils font partie des éléments qui sont les plus susceptibles de se briser. Ayez la certitude que les fils et les tuyaux sont fixés de façon ordonnée, afin d’éviter les risques d’emmêlement ou de court-circuit. Ouvrez et fermez les annexes (communément appelées « extensions ») qui agrandissent l’espace du VR. Vérifiez si les boutons des appareils sont fonctionnels. Selon notre sondage, la marque qui présente le plus haut taux de bris liés à la plomberie est Grand Design (24 %). Dans le cas de l’électricité́, c’est Flagstaff (24 %), et pour les électroménagers, il s’agit de Leisure Travel Vans (32 %).

Pneus. Jetez un coup d’œil à la date de fabrication inscrite sur les flancs, ainsi qu’aux signes d’usure, comme les craquelures et les bosses. « Comme pour les automobiles, la date de fabrication est gravée sur le pneu et, en général, on doit les changer tous les cinq ans », dit le directeur général de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec (ACVRQ), Steve Lapierre. 

Inspection. Comme pour l’achat d’une maison, il est primordial de faire inspecter le VR convoité par un expert. Puisqu’il n’existe aucune certification pour ce type de professionnel, assurez-vous que celui avec qui vous faites affaire n’a aucun lien avec le vendeur du VR. Pour vous aider à le trouver, vous pouvez par exemple contacter la Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC), et ce, même si vous n’êtes pas membre. Certains garages recommandés par CAA-Québec sont en mesure de vérifier les éléments mécaniques des modèles motorisés, mais pas l’espace habitable. À noter que si un problème que le propriétaire ignorait est découvert à l’inspection, cela vous aidera à obtenir un meilleur prix.

Entretien. Consultez les factures d’entretien et de réparations, de même que les reçus touchant à l’équipement ajouté.

Essai du VR. Faites un essai routier et, une fois que vous êtes revenu, assurez-vous qu’il n’y a pas de traces d’huile sur le sol.

NIV du véhicule. Notez le numéro d’identification du véhicule (NIV) et consultez en ligne le Registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM) afin de vous assurer qu’aucune dette n’y est liée.

À lire aussi : Sondage: les marques de VR les plus appréciées et Petit guide pour remorquer tentes-roulottes, VTT et autres

Publication initiale : 17 mai 2022 (une mise à jour des informations a été faite en avril 2025).