Cappella veut traduire les pleurs de votre bébé
                        		Pas facile de saisir ce que bébé veut exprimer quand il pleure. Une application basée sur l’intelligence artificielle pourrait aider les parents démunis à comprendre les besoins de leur enfant dans les six premiers mois de vie.
                    
Y a-t-il quelque chose de pire à entendre que des pleurs de bébé ? Oui : des pleurs de bébé sans savoir quelle est la source du problème, malgré tous nos efforts pour le réconforter ― et c’est encore plus vrai à deux heures du matin ! Voilà la situation que tente de corriger Cappella, une application qui utilise l’intelligence artificielle pour déchiffrer ce que votre enfant essaie de vous communiquer.
L’idée d’un traducteur de pleurs de bébé a de quoi faire sourciller. Après deux enfants, l’auteur de ces lignes n’est toujours pas en mesure de reconnaître avec certitude le sens des pleurs de sa propre progéniture. Alors, une application pourrait-elle vraiment faire mieux que l’oreille d’un père de famille ?
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Pleurer, c’est communiquer
« Beaucoup de recherches académiques ont été réalisées sur le sujet. Et il y a vraiment différents types de pleurs », assure Apolline Deroche, fondatrice et présidente-directrice générale (PDG) de Cappella.IO, que nous avons rencontrée au salon de l’électronique CES de Las Vegas. Un pleur de bébé qui a faim n’est pas le même qu’un pleur de bébé qui a mal ou qui est fatigué, par exemple.
« Et contrairement à ce que certaines personnes pensent, un bébé ne pleure jamais pour aucune raison, ou seulement pour embêter son entourage. C’est toujours pour exprimer un besoin », explique la fondatrice de l’entreprise.
Pleurs et nouveau-nés : un langage universel
Autre détail : peu importe qu’un bébé soit né en Chine, au Canada ou au Brésil, les pleurs sont les mêmes… du moins pour un certain temps. « Quand on naît, on a tous les mêmes réflexes dans la gorge, et notre langue se positionne de la même façon, par exemple. Il y a donc une universalité dans les pleurs des poupons. Après six mois environ, ça varie toutefois beaucoup plus », note Apolline Deroche. L’application mobile de Capella peut justement être utilisée jusqu’à l’âge de six mois seulement, dans une période où les pleurs des bébés possèdent encore une certaine universalité.
Une base de données créée sur mesure
- Cappella CES.jpg Des partenariats avec des chercheurs et hôpitaux ont permis à Cappella d’obtenir suffisamment d’enregistrements de pleurs de bébés pour entraîner une intelligence artificielle à les reconnaître.
Pour créer cette application mobile lancée le mois dernier, l’équipe de Cappella a dû bâtir une base de données contenant suffisamment de pleurs déjà identifiés, qui ont ensuite été utilisés pour entraîner un modèle d’intelligence artificielle. L’idée ici n’est donc pas de décortiquer les caractéristiques des pleurs de votre enfant, mais plutôt de laisser le logiciel apprendre à les discerner par lui-même.
« Nous avons des partenariats avec des chercheurs et des hôpitaux pour qu’ils enregistrent des pleurs et qu’ils les classent pour nous. Ils doivent suivre un protocole très strict », affirme Apolline Deroche.
Comment le personnel des hôpitaux peut-il savoir quelle est la raison d’un pleur de bébé ? Par le contexte. Un bébé, par exemple, risque de pleurer après un vaccin douloureux qu’on lui a fait.
« Le personnel médical est bien entendu habitué. Un nourrisson qui a faim va effectuer un certain mouvement avec sa bouche, qui peut être reconnu par ceux qui travaillent dans ce milieu. On n’est jamais sûr à 100 %, mais si on sait que ça fait trois heures qu’il n’a pas mangé et qu’il arrête de pleurer lorsqu’on le nourrit, ce sont de bons indicatifs », souligne la dirigeante de Cappella. Toutes ces informations sont classifiées, ainsi que d’autres, comme l’âge et le sexe du bébé.
Pour l’instant, plus de 1500 pleurs ont été enregistrés de la sorte, et environ 70 sont ajoutés toutes les semaines à la base de données. Cappella dispose aussi de plus de 8000 pleurs enregistrés par des parents qu’elle enlèvera de sa banque numérique, lorsque suffisamment de pleurs auront été enregistrés par des professionnels de la santé.
Une application en partie gratuite
- Cappella Pro.jpg Avec un second téléphone et un forfait payant, Cappella Pro peut servir de moniteur pour bébé.
L’application Cappella est accessible gratuitement sur iOS, et une version Android est attendue prochainement.
« La reconnaissance de pleurs sera toujours offerte gratuitement, mais les autres fonctionnalités de l’application, elles, sont disponibles avec un abonnement payant », précise Apolline Deroche.
Pour environ 13 $ par mois, l’application peut en effet être utilisée comme un moniteur pour bébé (un vieux téléphone peut être installé avec un trépied au-dessus de la couchette, par exemple, ce qui vous permet de voir l’enfant depuis une autre pièce avec votre appareil principal). Le forfait payant permet aussi notamment d’enregistrer les routines de l’enfant (ses pleurs, ses boires, son temps de sommeil) et de faire un suivi de son sommeil quotidien.
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