Voyager en avion avec siège d’auto et poussette

Transports Canada recommande fortement d’asseoir les petits voyageurs dans leur siège d’auto en avion, même si ce n’est pas obligatoire. « L’enfant va être mieux retenu en cas de turbulences », explique Janny Dubuc, technicienne en sécurité des enfants passagers et formatrice d’instructeurs (TSEP-FI) à l’Association canadienne pour la sécurité des enfants passagers.

Pour être accepté en cabine, le siège – aussi appelé dispositif de retenue – doit être homologué. Recherchez la mention, souvent accompagnée d’un pictogramme d’avion, dans le guide d’utilisation, un document que vous apporterez dans l’appareil afin de suivre les instructions d’installation du fabricant. Privilégiez alors le côté hublot, pour éviter de bloquer l’accès à l’allée.

Consultez toujours la politique de la compagnie aérienne au sujet des sièges. « Il y a une largeur maximale à respecter, et certains modèles avec porte-gobelets sont très larges », fait remarquer Sophie Reis, autrice de l’ouvrage Le guide des parents voyageurs et fondatrice du site web BB Jetlag. Janny Dubuc suggère d’apporter une copie imprimée de la politique à l’aéroport pour éviter les malentendus.

« Les sièges que l’on recommande souvent pour l’avion sont légers et compacts, affirme Janny Dubuc. Je pense au Cosco Kids Scenera Next en face arrière et à l’Evenflo SureRide/Titan 65 en face avant. »

Aucun siège d’appoint (aussi appelé siège rehausseur, ou booster en anglais) ne peut être utilisé en vol. Vous souhaitez l’employer à destination? Vous pouvez alors l’enregistrer au comptoir du transporteur, le laisser à la porte de l’appareil ou le ranger en cabine, s’il respecte les dimensions permises.

Si votre enfant a plus de 1 an et pèse entre 10 et 20 kg (22 et 44 lb), le système de retenue CARES, un harnais approuvé par la plupart des transporteurs, constitue une solution de rechange au siège d’auto. Quant au porte-bébé, sachez qu'il est interdit à plusieurs moments, dont au décollage et à l'atterrissage.

Bien choisir votre poussette

La poussette peut elle aussi être enregistrée au comptoir de la compagnie aérienne, laissée à la porte de l’avion ou rangée à bord. N’oubliez pas de vérifier si elle est incluse dans les bagages acceptés sans frais supplémentaires. « Si un chariot pliable est plus pratique qu’une poussette pour vous, voyez si la compagnie permet la substitution », conseille Sophie Reis. C’est le cas avec Air Transat, par exemple.

Seules les poussettes qui se replient pour prendre la forme d’un bagage de cabine sont acceptées à bord. Selon l’Association du transport aérien international, les dimensions maximales sont généralement de 56 cm (22 po) de longueur, 45 cm (18 po) de largeur et 25 cm (10 po) de profondeur. Attention : certains transporteurs, tels Sunwing et Air Transat, exigent que ce soit encore plus compact que ça!

« Mesurez bien, parce que plusieurs fabricants de poussettes de voyage soutiennent qu’elles peuvent entrer en cabine, mais dans les faits, elles dépassent les dimensions permises par la plupart des compagnies aériennes », prévient Sophie Reis.

Cette spécialiste du voyage avec de jeunes enfants mentionne la gamme Yoyo de Babyzen (maintenant Stokke), la Mountain Buggy Nano et la Bugaboo Butterfly comme étant de bonnes options.

N’oubliez pas de retirer tout ce qu’il y a dans la poussette avant de vous rendre à la sécurité de l’aéroport, car elle doit être vide lorsqu’elle passe dans le détecteur à balayage corporel (body scanner). Votre siège d’auto sera aussi inspecté par les agents de contrôle.

Pensez protection

Si vous les destinez à la soute, le siège d’auto et la poussette devraient être protégés. « Il y a plusieurs options : des sacs de transport génériques, des sacs à dos, des housses avec des roues… », précise Sophie Reis. Peu importe votre choix, assurez-vous que l’étiquette d’identification est apposée sur l’enveloppe de protection et non sur l’objet bien emballé!

Une fois à destination

À la descente de l’avion, informez-vous sur l’endroit où récupérer votre poussette ou votre siège d’auto laissé à la porte de l’appareil ou enregistré comme bagage en soute. « Il n’est pas toujours possible de le savoir au départ, car ça dépend de la configuration de l’aéroport de destination et de l’entente de la compagnie aérienne avec cet aéroport, explique Sophie Reis. Le mieux est de le demander à un agent de passagers au sol. »

Si vous êtes dirigé vers les carrousels à bagages, il y a de fortes chances que vos articles se retrouvent sur le carrousel réservé aux objets fragiles ou surdimensionnés.

Une fois votre poussette ou votre siège d’auto récupéré, prenez le temps de l’inspecter sur-le-champ. « Si jamais il y a des traces d’impact, il est important d’avertir la compagnie aérienne avant de quitter l’aéroport, souligne l’autrice du Guide des parents voyageurs. Rendez-vous à son comptoir de réclamations, souvent situé près des carrousels à bagages, et demandez quelles sont les options de remplacement. » La même démarche s’impose s’ils ne sont pas arrivés à destination en même temps que vous.

Certains transporteurs vous prêteront une poussette, alors que d’autres vous encourageront à en acheter ou à en louer une, puis à leur réclamer le remboursement des frais encourus. Même chose pour un siège d’auto.

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