Guide d’achat: chauffe-terrasses au gaz ou électriques
Un chauffe-terrasse au gaz ou électrique (par rayonnement infrarouge) fournit de la chaleur lors des soirées plus fraîches, mais à quel prix? Puissance, coût, réglementation : voici ce que vous devez savoir à leur sujet.
Au gaz : pour les espaces aérés
Électrique : une puissance à coûts variables
Un confort qui n’est pas écologique
En résumé : propane VS électrique
Votre patio est le lieu tout indiqué pour relaxer les fins de semaine d’été, et peut-être aimeriez-vous prolonger le plaisir par temps plus frais. L’utilisation d’un chauffe-terrasse pourrait répondre à votre désir de confort.
Il existe deux types d’appareils répandus sur le marché : au gaz et à l’électricité. Vous les trouverez autant dans les magasins à grande surface que dans ceux spécialisés dans les produits d’aménagement extérieur.
Les chauffe-terrasses au gaz sont des appareils mobiles, parfois munis de roues, et sont reconnaissables à leur structure sur pied en acier inoxydable. Plusieurs ont une flamme apparente, ce qui ajoute à leur allure décorative. Contrairement aux petits foyers de table, toutefois, ils servent avant tout à dégager de la chaleur. La plupart des produits – dont le prix va de 200 à 700 $ environ – ont une puissance maximale qui varie entre 40 000 et 45 000 BTU/h en moyenne.
Une bonbonne de propane, comme celles pour barbecues (prix : autour de 50$), se connecte à l’appareil et se dissimule parfois dans le pied de la structure. Certains chauffe-terrasses peuvent être branchés au gaz naturel, un choix intéressant si vous êtes déjà connecté au réseau de votre municipalité.
De leur côté, la plupart des chauffe-terrasses qui fonctionnent à l'électricité sont conçus pour être installés en hauteur, fixés au mur de la maison ou au plafond (ou alors suspendus comme une lampe par une chaîne), afin d’émettre leur chaleur par rayonnement infrarouge en plongée vers les occupants.
Leur prix – de quelque 100 $ à plus de 1000 $ – varie notamment en fonction de leur puissance, qui s’exprime en watts (W). Dans les grandes surfaces, vous trouverez des appareils allant jusqu’à 1 500 W, ce qui équivaut à environ 5 100 BTU/h. Il est possible d’en dénicher de plus puissants du côté des magasins spécialisés.
Quel que soit votre choix, « ne visez pas à chauffer toute la superficie de votre patio, qui comporte aussi des zones de passage », fait remarquer Véronique Saindon, conseillère à Auvents Polo, à Longueuil. Elle recommande d’identifier les zones précises où cette chaleur sera bel et bien utile, par exemple le petit « coin salon » où vous aimez discuter.
Comme tout article d’aménagement extérieur, ces appareils ont été fort populaires en 2020. « Vers la moitié de l’été, déjà, les appareils portatifs au gaz étaient devenus impossibles à trouver », confirme Daniel Beauregard, conseiller au magasin Cité du feu, à Granby, qui s’attend à une demande similaire en 2021.
Au gaz : pour les espaces aérés
L’utilisation d’un chauffe-terrasse au gaz comporte des restrictions, car il faut une masse d’air suffisante pour que le tout soit sécuritaire. Par exemple, vous ne devez pas l’utiliser à l’intérieur ou dans un habitacle fermé (comme un pavillon), question d'éviter tout risque d’intoxication au monoxyde de carbone. « Avant d’acheter cet appareil, il faut aussi vous demander si c’est dans vos plans de fermer votre terrasse », conseille Daniel Beauregard.
La Régie du bâtiment du Québec invite les utilisateurs de ces chauffe-terrasses à respecter la distance recommandée par le fabricant avec les portes et fenêtres ou les prises d’air mécaniques de la maison, car du monoxyde de carbone pourrait entrer à l'intérieur. Assurez-vous d’avoir un détecteur de ce gaz toxique chez vous. Pour déplacer ou remiser le chauffe-terrasse, attendez qu’il soit éteint et refroidi, et vérifiez que l’alimentation de gaz est fermée. Déconnectez complètement la bonbonne au moment du remisage.
Zone de chaleur et autonomie
Les fabricants font mention d'un périmètre de chaleur, lequel dépend entre autres de la puissance du produit et du type d’appareil. De l'avis de Daniel Beauregard, ce rayon – allant parfois jusqu’à 6 m (20 pi) autour du chauffe-terrasse, selon les fabricants – est à prendre avec un grain de sel. D'après lui, pour ressentir une chaleur digne de ce nom, il faut vous trouver dans un rayon de plus ou moins 2 m (de 5 à 6 pi environ) autour d’un appareil standard de 40 000 à 45 000 BTU/h, ce qui demeure suffisant pour réchauffer un petit « coin salon » ou une table à manger, par exemple.
Alexandre Beaulieu, conseiller à Solution Propane, à Québec, est du même avis, puisque cette perception dépend entre autres des conditions extérieures et de l’appareil. Par exemple, la chaleur diffusée dans l’air grâce à une flamme est particulièrement sensible au vent; l’appareil pourrait donc être moins efficace si votre terrasse n’est pas à l’abri de ces mouvements d'air. De leur côté, les chauffe-terrasses qui fonctionnent à l’infrarouge sont plus efficaces et nécessitent moins de puissance, selon leurs fabricants.
Par ailleurs, portez attention à la longueur de vos soirées si vous ne voulez pas remplir votre bonbonne trop souvent. « Une livre de propane produit 21 600 BTU à l’heure; ainsi, un appareil à 45 000 BTU/h, par exemple, consomme environ 2 livres de propane par heure », explique Alexandre Beaulieu. À pleine puissance et en combinaison avec une bonbonne de 20 livres, ces appareils ont donc une autonomie qui tourne autour de 9 à 13 heures en moyenne.
Électrique : une puissance à coûts variables
Ces appareils ont l’avantage de pouvoir être installés même à l’intérieur d’une véranda, d’un atelier ou d’un garage, par exemple. Cependant, si vous souhaitez obtenir plus de 1 500 W de puissance, vous aurez besoin d'une source de courant de 240 volts (V); en guise de rappel, une prise électrique standard est de 120 V. Si vous n’avez pas la configuration adéquate, il vous faudra alors faire affaire avec un maître électricien.
Selon la Corporation des maîtres électriciens du Québec, le prix pour une installation semblable dépend de plusieurs facteurs, comme la distance du raccord ou la présence de branchement disponible sur votre panneau électrique. « Les gens qui ont un spa ou un chauffe-eau pour leur piscine ont souvent un panneau de relais qu’ils peuvent utiliser pour y raccorder le chauffe-terrasse de 240 V », souligne Véronique Saindon d’Auvents Polo.
Une fois l'appareil installé sur la terrasse, vous n’avez plus à y toucher; comme l'indique la conseillère, il peut y rester été comme hiver.
Zone de chaleur et autonomie
Selon la charte des produits américains de marque Infratech (vendus de 540 à 1000 $ environ), un appareil électrique de 1 500 W installé à une hauteur de 1,8 à 2,4 m (de 6 à 8 pi environ) couvre par son rayonnement une superficie de 1,5 m x 1,5 m (5 pi x 5 pi). En règle générale, plus la puissance est grande, plus la superficie l’est aussi, à condition de respecter la hauteur de l’installation indiquée par le fabricant. Notez qu’en dehors de cette zone de couverture, le rayonnement infrarouge ne vous atteindra pas et ne vous procurera donc aucune chaleur.
Aux yeux de Daniel Beauregard et de Véronique Saindon, cette charte est réaliste. Or, cela ne veut pas dire que vous trouverez la chaleur assez puissante pour autant, selon la conseillère, qui croit qu’un appareil de 1 500 W sera idéal dans un espace protégé, comme un atelier dans un garage non chauffé.
Véronique Saindon met en garde les consommateurs contre certains chauffe-terrasses vendus à petit prix dans les grandes surfaces : non seulement risquent-ils d'être peu efficaces, mais ils pourraient se révéler très énergivores. « Notre produit le plus populaire est à 3 000 W. Il couvre une plus grande surface et offre une puissance intéressante tout en consommant environ 40 ¢ d’électricité par heure d’utilisation », précise-t-elle.
Par ailleurs, certains appareils sont munis de tubes de lampe remplaçables au coût de 110 à 200 $ environ. « C’est assez rare qu’on en change, note toutefois Daniel Beauregard. La durée de vie des tubes de ces lampes est d’environ 5 000 heures. »
Un confort qui n’est pas écologique
Les chauffe-terrasses qui fonctionnent au gaz propane ou au gaz naturel rejettent dans l’air du dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre bien connu pour sa contribution au réchauffement climatique, de même que du monoxyde de carbone (CO), un polluant atmosphérique. Dans le contexte québécois, les produits à l’électricité sont préférables à ceux au gaz en raison de notre utilisation de l’hydroélectricité, qui est une ressource renouvelable.
N’empêche, même s’ils fonctionnent à l’électricité, de tels appareils visent à chauffer l’extérieur, ce qui est en soi un principe tout sauf écologique du point de vue de l’efficacité énergétique, selon le directeur de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau. « Ça va dans le sens inverse des efforts de transition énergétique et de réduction de notre consommation », tranche-t-il.
Bref, à défaut de vous en passer complètement, il vaut mieux les utiliser avec parcimonie.
Une certification, svp
Assurez-vous que l’appareil que vous achetez a été mis à l’essai pour sa sécurité et sa fiabilité par un organisme de certification reconnu au Canada, par exemple Groupe CSA ou Laboratoires des assureurs du Canada (ULC)
En résumé: propane VS électrique
Au gaz propane:
Convient aux terrasses dégagées, par exemple au niveau du sol.
Avantages
• Décoratif
• Puissant (en ce qui a trait à la chaleur dégagée)
• Facile à installer et à déplacer
Inconvénients
• Plus polluant qu'un modèle électrique (rejette du CO2 et du CO)
• Nécessite de remplir une bonbonne
• Ne peut pas être installé sur une terrasse fermée ou peu ventilée
• Chaleur plus sensible aux conditions extérieures – comme le vent – que dans le cas d'un modèle électrique (selon le modèle)
Électrique:
Convient aussi aux balcons et aux terrasses couvertes ou fermées.
Avantages
• Peut être installé à l’intérieur
• Installation fixe et sans entretien
• Utilise une énergie renouvelable (hydroélectricité)
Inconvénients
• Nécessite une source de courant de 240 V pour fournir une chaleur significative (potentiels coûts d’installation élevés)
• Inefficace en dehors de la zone de couverture de l’appareil (et selon l’installation recommandée)
Notes : ces caractéristiques sont générales et peuvent varier selon les appareils précis. Pour utilisation en contexte québécois.

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