Que vous soyez pour ou contre les géants du commerce, vous devrez bien avouer qu’il est facile de se perdre dans les méandres d’Amazon, qui offre un catalogue sans fin et des offres taillées sur mesure d’après tous les petits renseignements que nous lui révélons au sujet de nos intérêts et préférences.
Lors de vos expéditions dans les entrailles de ce site, vous verrez apparaître toutes sortes de mentions comme «Offre d’une durée limitée» et «Meilleur vendeur». La plus rassurante d’entre toutes: «Amazon’s Choice» (ou sa douteuse traduction française, «d’Amazon Choice»).
Notre article Amazon's Choice, un sceau douteux, publié au beau milieu de la frénésie de magasinage, se voulait toutefois une mise en garde au sujet de ce sceau de recommandation qui, en fin de compte, ne veut pas dire grand-chose. Éphémère, il change au gré des notes accordées aux produits, de leur prix et des stocks.
Plusieurs lecteurs avaient déjà leurs doutes: «Malheureusement, beaucoup de compagnies incitent leur clientèle à laisser 5 étoiles en [échange de] coupons-rabais, ce qui trompe l’algorithme. Définitivement pas un gage de qualité…» écrit Jean-Philippe Clermont sur le fil Facebook de Protégez-Vous.
«Tout ce que ça veut dire, c’est que c’est plus rentable pour [Amazon] d’offrir ce produit», affirme pour sa part Martin Labonté.
Deux enquêtes
Pour certains, le plus surprenant de cette histoire en était la provenance. «La source de Protégez-Vous est BuzzFeed News?!? Ayoye que je suis déçue […]», s’est exclamée une internaute qui ne nous a dévoilé que son prénom, Mari Ève.
En fait, notre texte se basait sur deux enquêtes. D’abord celle de Which?, un organisme britannique respecté, membre de l’International Consumer Research and Testing (ICRT) comme Protégez-Vous.
L’autre? Buzzfeed News, qui évoque pour plusieurs les sites à potins. Or, ce média produit bel et bien des enquêtes journalistiques fouillées. Son équipe éditoriale a été candidate, en 2018, au prix Pulitzer de journalisme à l’international pour un grand dossier portant sur la mort, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, de personnes perçues comme des ennemis de Vladimir Poutine.
Comme quoi, dans le Web, il faut toujours creuser plus loin que la première impression. Ça vaut pour les sites transactionnels comme pour les sites de nouvelles!