Si laisser votre maison quand vous partez à l’extérieur vous angoisse, c’est peut-être le moment pour vous de songer à installer un système de surveillance.
Il existe des systèmes plus classiques où une centrale s’occupe de tout surveiller à votre place. Mais les caméras Wi-Fi pour la maison ont fait bien des progrès ces dernières années, comme j’ai pu l’expérimenter cet été.
Certaines sont désormais alimentées par batterie et sont conçues pour être installées à l’extérieur. Si la qualité de leur image reste discutable, leur simplicité d’utilisation les rend plus attrayantes que bien des systèmes de sécurité plus traditionnels.
Des fabricants ont récemment commencé à vendre des ensembles de caméras Wi-Fi et à pile pour l’extérieur. J’ai pu en installer un moi-même, sans trop me casser la tête. Leur batterie rechargeable fournit une autonomie de plusieurs semaines, et leur signal Wi-Fi permet d’envoyer une alerte et d’enregistrer la séquence vidéo quand un signal imprévu est détecté.
Évidemment, il faut prendre soin de les installer au bon endroit pour obtenir une image de bonne qualité, car la résolution n’est pas toujours la meilleure. Globalement, je ressors plutôt très heureux de l’essai que j’ai pu faire ces derniers mois dont je tire les cinq avantages suivants.
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1. Installation simplifiée
Contrairement aux systèmes traditionnels qui nécessitent des câbles pour la transmission des données et l’alimentation, ces caméras d’extérieur n’ont besoin que d’une source d’énergie : leur batterie. La communication par ondes Wi-Fi élimine « l’autre » câble, pour le réseau. Cela rend leur installation étonnamment simple, puisqu’elles n’ont besoin que d’être dans le rayon de portée de votre borne Wi-Fi résidentielle.
Peu connue au Canada, la marque d’appareils connectés pour la maison eufy propose une caméra Wi-Fi appelée SoloCam S230 particulièrement astucieuse, côté alimentation : elle est munie d’un panneau solaire sur sa partie supérieure qui prolonge un peu l’autonomie de sa pile. Elle coûte 260 $, mais elle est souvent en rabais sur le site du fabricant.
La SoloCam S230 est étanche et son autonomie entre deux recharges peut durer plusieurs mois. Eufy indique une année entière, mais c’est évidemment sans compter les aléas de la météo. Chez nous, au Québec, on peut s’attendre à devoir charger la pile deux à trois fois par année. Ce qui, en fin de compte, n’est pas si mal que ça.
La nature sans fil de ces caméras leur permet par ailleurs d’être installées presque n’importe où, à condition d’être à portée du réseau Wi-Fi. Cela dit, les caméras Wi-Fi n’ont pas toutes le même rayon d’action.
Par exemple, la caméra Nest Cam d’extérieur à pile de Google (240 $) peut se connecter sans peine à une borne Wi-Fi située entre 15 et 20 mètres plus loin, à l’intérieur de votre maison.
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2. Détection et alertes sur mesure
Certaines caméras d’extérieur sont dotées de systèmes de reconnaissance des objets qui sont juste assez précis pour faire la distinction entre un humain, un animal et un véhicule. Ce n’est pas toujours parfait, mais c’est pratique pour paramétrer le type d’alertes que vous souhaitez recevoir. Peut-être n’avez-vous pas besoin de savoir quand les écureuils se promènent dans la cour. Mais, si un intrus débarque en voiture, c’est une autre histoire…
Certaines marques de caméras, comme la gamme Ring d’Amazon, n’enverront des alertes détaillées sur votre mobile que si vous vous abonnez à un forfait mensuel. Celui de Ring démarre à 6 $ par mois (ou 60 $ par an). D’autres caméras le font gratuitement. C’est notamment le cas de la Nest Cam d’extérieur à pile de Google.
Ces caméras ont aussi tendance à capter des images en grand angle. L’idéal pour ne pas recevoir des alertes peu pertinentes est de limiter les zones de détection dans l’image pour limiter la surveillance aux endroits sensibles : près des portes et fenêtres, par exemple.
La longue pelouse du jardin peut être captée par la caméra, mais on n’a pas besoin d’être attentif à ce qui s’y passe. En tout cas, pas autant que ce qui pourrait se produire sur le porche ou sur la terrasse.
Une fois qu’on a réglé le type d’alertes et défini les zones de surveillance, on peut demander à recevoir des alertes quand la caméra détecte une activité suspecte.
3. Stockage local ou en nuage
Grâce à la connectivité Wi-Fi, vous pouvez accéder en tout temps à la caméra et visionner ses enregistrements depuis n’importe où via un téléphone, une tablette ou un ordinateur, tant que l’appareil est connecté à Internet.
C’est ici que ça se corse. La plupart des fabricants exigent des frais mensuels pour stocker des enregistrements vidéo ou pour gérer les alertes qu’envoient leurs caméras. C’est ce que fait Ring. Google le fait aussi, tout en offrant gratuitement de stocker les vidéos captées dans les trois dernières heures.
Une solution pour payer moins cher est d’opter pour un stockage local, parfois sur support USB, d’autres fois sur une carte SD. Cela évite les coûts d’abonnement aux services en nuage. Les caméras Tapo C420 de la marque TP-Link proposent cette option : vous branchez un adaptateur avec fente Micro SD à votre routeur et vous jumelez la Tapo à cette passerelle. Ses vidéos seront enregistrées sur cette carte mémoire.
Au coût de 280 $, TP-Link vend ce modèle en paquet de deux et inclut la passerelle.
Quand les données sont stockées localement, le risque que des tiers accèdent aux enregistrements sans autorisation est aussi réduit. Les préoccupations relatives à la confidentialité des données hébergées sur le cloud sont ainsi éliminées.
En prime, même en cas de panne, les données restent stockées localement et sont accessibles.
4. Possibilités d’amélioration
Si vous le désirez, vous pouvez ajouter de nouvelles caméras à votre système, à mesure que vos besoins de surveillance se précisent. Il n’est pas nécessaire de tirer de nouveaux câbles ni de faire des modifications majeures au système. C’est un bon moyen de déterminer si on a réellement besoin de caméras de surveillance à la maison : on commence par en essayer une ; ensuite, on peut s’équiper plus sérieusement.
Par exemple, le système Tapo de TP-Link peut accueillir jusqu’à 32 caméras, mais on peut en acheter une seule à la fois, ou en lot.
Les fabricants proposent aussi différents formats de caméras. Google Nest, Ring et les autres ont dans leurs catalogues des sonnettes vidéo, et même des éclairages d’extérieur avec caméra intégrée. Tout cela permet de créer un système sur mesure.
En prime, ces caméras peuvent être facilement mises à jour pour bénéficier des dernières améliorations logicielles, des correctifs de sécurité et des nouvelles fonctionnalités.
5. Payez moins cher !
Sur le long terme, l’absence de frais mensuels associés à des services de surveillance, combinée à la facilité d’installation et de mise à niveau, peut représenter des économies significatives. Les centrales de surveillance exigent des frais mensuels qui vont d’une trentaine à près d’une centaine de dollars par mois. Les frais d’abonnement pour certaines caméras Wi-Fi peuvent atteindre 20 $ par mois en fonction de la marque, du nombre de caméras installées et du forfait choisi.
Évidemment, une centrale vient avec ses avantages. Par exemple, les détecteurs de fumée sont intégrés et peuvent avertir les secours, au besoin. Mais, si tout ce que vous désirez, c’est avoir l’œil sur votre maison quand vous êtes à l’extérieur, comme j’ai voulu le faire cet été, des caméras d’extérieur sans fil peuvent être une solution bon marché.
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