Que valent les allégations et certifications de pêche durable et écoresponsable?

Sommaire de l&rsquo;article Comment votre poisson a-t-il &eacute;t&eacute; p&ecirc;ch&eacute;?Que penser de l&rsquo;aquaculture?Conditions et droits des travailleursL&rsquo;importance de la tra&ccedil;abilit&eacute;Des &eacute;tiquettes incompl&egrave;tesPrivil&eacute;gier les certifications ind&eacute;pendantesLes limites des certificationsPeut-on se fier &agrave; son &eacute;picier? Bien souvent, les emballages des poissons et des fruits de mer ne r&eacute;v&egrave;lent ni l&rsquo;endroit o&ugrave; ceux-ci ont &eacute;t&eacute; captur&eacute;s ni la m&eacute;thode de p&ecirc;che employ&eacute;e. Il est &eacute;galement facile de confondre le nom d&rsquo;une esp&egrave;ce et son origine. Comme dans le cas du tr&egrave;s populaire &laquo; saumon de l&rsquo;Atlantique &raquo;, qui ne provient g&eacute;n&eacute;ralement pas de cet oc&eacute;an, mais est plut&ocirc;t issu d&rsquo;&eacute;levages au Chili, en Norv&egrave;ge et au Canada. Il est par ailleurs difficile de savoir si le poisson que vous achetez est surexploit&eacute;, puisque l&rsquo;&eacute;tat de la ressource d&eacute;pend non seulement de l&rsquo;esp&egrave;ce, mais aussi des zones o&ugrave; elle est pr&eacute;lev&eacute;e, de la saison de p&ecirc;che (hors des p&eacute;riodes de frai) et de l&rsquo;ann&eacute;e, qui peut se r&eacute;v&eacute;ler plus ou moins favorable &agrave; la reproduction. Les stocks mondiaux exploit&eacute;s &agrave; un niveau biologiquement durable sont tomb&eacute;s de 90 % en 1974 &agrave; 62,3 % en 2021. C&rsquo;est donc pr&egrave;s de 38 % des ressources qui sont surexploit&eacute;es, selon l&rsquo;Organisation des Nations Unies pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture. Au Canada, plusieurs populations de poissons sont beaucoup plus basses qu&rsquo;elles ne devraient l&rsquo;&ecirc;tre, avance John Driscoll, analyste &agrave; la Fondation David Suzuki. Par exemple, selon des donn&eacute;es de P&ecirc;ches et Oc&eacute;ans Canada, les prises de saumon et de maquereau de l&rsquo;Atlantique ont d&eacute;pass&eacute; les niveaux recommand&eacute;s pour la saison de 2021, la derni&egrave;re ann&eacute;e pour laquelle les donn&eacute;es sont disponibles. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;importance d&rsquo;une p&ecirc;che durable. &laquo; Au sens strict, il s&rsquo;agit d&rsquo;une p&ecirc;che qui se fait &agrave; un rythme permettant &agrave; la population de se maintenir, explique John Driscoll. Cependant, cela peut aussi inclure le respect de l&rsquo;habitat des poissons et des autres esp&egrave;ces. &raquo;Comment votre poisson a-t-il &eacute;t&eacute; p&ecirc;ch&eacute;?Certaines m&eacute;thodes de p&ecirc;che et d&rsquo;&eacute;levage sont en effet particuli&egrave;rement nocives pour l&rsquo;environnement ou les esp&egrave;ces. &laquo; D&egrave;s que l&rsquo;&eacute;quipement drague les fonds marins, les risques de dommages sont plus grands &raquo;, remarque John Driscoll. C&rsquo;est notamment le cas de la p&ecirc;che au chalut de fond, qui traine sur le sol marin un filet en forme d&rsquo;entonnoir pour capturer des poissons comme la morue ou le fl&eacute;tan. Moins dommageables pour les fonds marins, la p&ecirc;che au chalut p&eacute;lagique (ou chalut de surface), qui se pratique avec un filet d&eacute;ploy&eacute; entre deux eaux pour attraper des esp&egrave;ces comme la crevette, la sardine ou le thon, et la p&ecirc;che &agrave; la senne en eau libre, o&ugrave; on capture des poissons par encerclement &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un grand filet, engendrent peu de prises accidentelles d&rsquo;esp&egrave;ces non d&eacute;sir&eacute;es. &laquo; Ces m&eacute;thodes peuvent quand m&ecirc;me avoir des effets n&eacute;gatifs si elles ne sont pas utilis&eacute;es de fa&ccedil;on ad&eacute;quate &raquo;, souligne John Driscoll. Elles peuvent en effet mener &agrave; la capture involontaire de tortues, de requins ainsi que de mammif&egrave;res et d&rsquo;oiseaux marins.La p&ecirc;che &agrave; la ligne est consid&eacute;r&eacute;e comme la m&eacute;thode la plus susceptible de prot&eacute;ger la ressource. On y recourt notamment pour attraper le thon. Recherchez la mention sur vos conserves. - Sur la conserve de thon Raincoast Global (&agrave; gauche), le type de p&ecirc;che est clairement indiqu&eacute;, alors que sur celle de la salade de thon Rio Mare (&agrave; droite), l&rsquo;information est cod&eacute;e, et il faut ouvrir l&rsquo;emballage pour connaitre la signification de l&rsquo;abr&eacute;viation PS (senne coulissante). Que penser de l&rsquo;aquaculture?Le m&ecirc;me principe s&rsquo;applique &agrave; l&rsquo;aquaculture, c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;&eacute;levage de poissons, de fruits de mer ou de v&eacute;g&eacute;taux en milieu aquatique. &laquo; Il peut s&rsquo;agir autant d&rsquo;un bon choix environnemental que d&rsquo;une approche non durable &raquo;, confirme Dana Cleaveley, analyste chez SeaChoice, un organisme qui vise &agrave; sensibiliser les consommateurs canadiens &agrave; la durabilit&eacute; des produits marins canadiens.Par exemple, certains produits, comme les moules d&rsquo;&eacute;levage et les algues, font partie des meilleurs choix sur le plan de la durabilit&eacute;. En effet, les moules d&rsquo;&eacute;levage se nourrissent de mati&egrave;res organiques et de phytoplancton ; comme elles peuvent filtrer l&rsquo;eau en s&rsquo;alimentant, elles en am&eacute;liorent la qualit&eacute;. Au contraire, les saumons &eacute;lev&eacute;s dans des filets ouverts &ndash; dispos&eacute;s directement dans la mer &ndash; constituent une menace pour les esp&egrave;ces sauvages s&rsquo;ils s&rsquo;&eacute;chappent. En plus, ils produisent des d&eacute;chets qui perturbent leur environnement. L&rsquo;aquaculture en syst&egrave;me ferm&eacute;, pratiqu&eacute;e dans des bassins install&eacute;s sur la terre, est g&eacute;n&eacute;ralement consid&eacute;r&eacute;e comme une pratique plus durable. Conditions et droits des travailleursLes conditions de travail peuvent s&rsquo;av&eacute;rer difficiles sur les bateaux et dans les usines de transformation, remarque Rabia Sow, du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, des P&ecirc;cheries et de l&rsquo;Alimentation du Qu&eacute;bec (MAPAQ). Plusieurs violations des droits de la personne ont &eacute;t&eacute; rapport&eacute;es ces derni&egrave;res ann&eacute;es dans l&rsquo;industrie mondiale de la p&ecirc;che. Une enqu&ecirc;te men&eacute;e par l&rsquo;Outlaw Ocean Project, une organisation journalistique sans but lucratif, a expos&eacute; en 2023 les pratiques douteuses de certaines entreprises chinoises : retenues sur le salaire, travail forc&eacute;, confiscation de passeports, acc&egrave;s limit&eacute; &agrave; des soins m&eacute;dicaux et d&eacute;c&egrave;s par n&eacute;gligence ou violence. En mars 2024, le Corporate Accountability Lab, un groupe de recherche et de d&eacute;fense contre les abus des multinationales, a r&eacute;v&eacute;l&eacute; des situations similaires dans l&rsquo;industrie de la crevette en Inde.La situation est d&rsquo;autant plus pr&eacute;occupante que la majorit&eacute; des aliments de la mer que nous consommons est import&eacute;e. &laquo; Selon les rapports de l&rsquo;Outlaw Ocean Project et du Corporate Accountability Lab, une proportion importante de ces produits probl&eacute;matiques se retrouve sur les tablettes canadiennes &raquo;, d&eacute;plore Dana Cleaveley.L&rsquo;importance de la tra&ccedil;abilit&eacute;Les d&eacute;taillants et les entreprises de distribution qui veulent offrir des produits durables et &eacute;thiques doivent pouvoir d&eacute;tecter les violations des droits de la personne et de l&rsquo;environnement dans leur chaine d&rsquo;approvisionnement. &laquo; La tra&ccedil;abilit&eacute; permet d&rsquo;avoir toute l&rsquo;information sur un produit de la mer, du bateau ou de la ferme d&rsquo;&eacute;levage jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;assiette &raquo;, explique Dana Cleaveley. La chaine de production des aliments de la mer est toutefois tr&egrave;s complexe &agrave; retracer, autant pour le d&eacute;taillant que pour le consommateur. Au Canada, seuls les poissons import&eacute;s pr&eacute;emball&eacute;s doivent afficher leur pays d&rsquo;origine. Et il ne s&rsquo;agit pas forc&eacute;ment du lieu de p&ecirc;che ou de production, mais de celui o&ugrave; a eu lieu la derni&egrave;re &eacute;tape de transformation importante &ndash; y compris l&rsquo;emballage dans certains cas. Des poissons captur&eacute;s ill&eacute;galement dans les eaux du S&eacute;n&eacute;gal puis envoy&eacute;s pour transformation en Chine seront ainsi commercialis&eacute;s chez nous comme des produits chinois. &laquo; Cela permet de cacher plus facilement des violations des droits de la personne et des dommages &agrave; l&rsquo;environnement &raquo;, remarque Dana Cleaveley. C&rsquo;est l&agrave; o&ugrave; les certifications peuvent s&rsquo;av&eacute;rer utiles. Nous avons &eacute;valu&eacute; les crit&egrave;res d'obtention et de maintien de ces diff&eacute;rentes certifications ainsi que la transparence du processus pour en &eacute;valuer le s&eacute;rieux. Certains logos que nous avons analys&eacute;s exigent des entreprises qu&rsquo;elles d&eacute;montrent la tra&ccedil;abilit&eacute; de leurs produits tout au long de la chaine d&rsquo;approvisionnement. C&rsquo;est par exemple le cas de celui du Marine Stewardship Council (voir nos fiches sur les logos).Au Qu&eacute;bec, le Regroupement des p&ecirc;cheurs professionnels du sud de la Gasp&eacute;sie a mis en place un programme permettant d&rsquo;assurer la tra&ccedil;abilit&eacute; du homard gasp&eacute;sien. D&egrave;s qu&rsquo;ils sortent de l&rsquo;eau, les crustac&eacute;s se voient apposer un m&eacute;daillon num&eacute;rot&eacute; confirmant leur origine au consommateur. Le homard des Iles-de-la-Madeleine ne b&eacute;n&eacute;ficie pas encore d&rsquo;un tel programme, mais vous les reconnaitrez gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sence d&rsquo;un &eacute;lastique indiquant Homard des Iles, IM ou Madeleine. Des &eacute;tiquettes incompl&egrave;tesLes &eacute;tiquettes appos&eacute;es sur les produits de la mer peuvent vous aider &agrave; faire de bons choix, &agrave; condition qu&rsquo;elles comportent tous les renseignements n&eacute;cessaires. &laquo; La provenance et la m&eacute;thode de production peuvent nous en apprendre beaucoup sur la durabilit&eacute; et la responsabilit&eacute;, confirme Dana Cleaveley. Malheureusement, ces informations sont souvent absentes, puisque les &eacute;piciers et les grandes marques ne sont pas l&eacute;galement tenus de les afficher sur l&rsquo;&eacute;tiquette. &raquo;Selon SeaChoice, les &eacute;l&eacute;ments qui devraient figurer sur l&rsquo;&eacute;tiquette sont le nom commun du poisson ou du fruit de mer, son nom latin, le type de p&ecirc;che et d&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;endroit o&ugrave; le produit a &eacute;t&eacute; p&ecirc;ch&eacute; et celui o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; transform&eacute;. Or, tr&egrave;s peu de ces renseignements se trouvaient sur les &eacute;tiquettes lors d&rsquo;une enqu&ecirc;te de l&rsquo;organisme r&eacute;alis&eacute;e en 2020 dans cinq grandes villes canadiennes, dont Montr&eacute;al. Par exemple, 75 % des produits analys&eacute;s affichaient seulement trois de ces &eacute;l&eacute;ments ou moins, g&eacute;n&eacute;ralement seuls ceux exig&eacute;s au Canada, soit le nom commun et le lieu de la derni&egrave;re transformation. - Un exemple d&rsquo;emballage qui comporte toutes les informations importantes selon SeaChoice.L&rsquo;enqu&ecirc;te de SeaChoice a aussi permis de d&eacute;montrer que 44 % des all&eacute;gations concernant la p&ecirc;che durable et le respect de l&rsquo;environnement &eacute;manent des producteurs eux-m&ecirc;mes et non pas de tierces parties ind&eacute;pendantes.Privil&eacute;gier les certifications ind&eacute;pendantesDans son analyse, SeaChoice sugg&egrave;re d&rsquo;opter pour les produits arborant une certification plut&ocirc;t que pour ceux affichant des all&eacute;gations autod&eacute;clar&eacute;es. L&rsquo;obtention de ce type de certification par les producteurs, p&ecirc;cheurs, transformateurs et d&eacute;taillants est toutefois volontaire, et le processus s&rsquo;av&egrave;re couteux.Les principales certifications qu&rsquo;on retrouve sur les produits vendus au Canada sont celles du Marine Stewardship Council (MSC), de l&rsquo;Aquaculture Stewardship Council (ASC) et du Best Aquaculture Practices (BAP). Certains produits peuvent aussi &ecirc;tre recommand&eacute;s par des groupes de conservation. C&rsquo;est le cas entre autres de ceux arborant le logo Ocean Wise (voir nos fiches sur les logos).Les organismes certificateurs &eacute;valuent de fa&ccedil;on ind&eacute;pendante la conformit&eacute; des entreprises en fonction de crit&egrave;res qui leur sont propres, comme le respect des stocks de poissons et de l&rsquo;environnement, les conditions de travail et la tra&ccedil;abilit&eacute; des produits. En g&eacute;n&eacute;ral, ces crit&egrave;res sont r&eacute;vis&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement. Dans notre analyse, nous avons observ&eacute; que les logos peuvent se ressembler, mais qu&rsquo;ils poss&egrave;dent tous leurs particularit&eacute;s. Certaines certifications englobent impacts environnementaux, enjeux sociaux et bien-&ecirc;tre animal. D&rsquo;autres logos sont tr&egrave;s sp&eacute;cifiques, mais autoattribu&eacute;s : ils n&rsquo;ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;aucune v&eacute;rification ind&eacute;pendante. C&rsquo;est le cas de plusieurs all&eacute;gations du type &laquo; ami des dauphins &raquo;, lesquelles garantissent une p&ecirc;che respectueuse de cette esp&egrave;ce, mais pas toujours soucieuse du sort des tortues, requins et oiseaux pouvant &ecirc;tre accidentellement captur&eacute;s. Les limites des certificationsM&ecirc;me si les certifications repr&eacute;sentent un bon point de d&eacute;part pour le consommateur, les r&eacute;cents rapports du Corporate Accountability Lab et du Outlaw Ocean Project ont d&eacute;montr&eacute; qu&rsquo;elles ne constituent pas une garantie contre les dommages &agrave; l&rsquo;environnement et les violations des droits de la personne, pr&eacute;vient Dana Cleaveley.Parmi les entreprises non respectueuses des droits des travailleurs, certaines disposaient, lors du d&eacute;roulement de l&rsquo;enqu&ecirc;te, d&rsquo;une certification comme celles du MSC, du BAP ou de l&rsquo;ASC.Selon le Corporate Accountability Lab, le processus d&rsquo;audit menant &agrave; ces certifications ne serait pas ad&eacute;quat pour d&eacute;tecter les abus dans ce type d&rsquo;industrie. Par exemple, les sous-traitants en sont souvent exempt&eacute;s, et les visites d&rsquo;inspection sont annonc&eacute;es &agrave; l&rsquo;avance. Une autre option consiste &agrave; acheter des produits de la mer intrins&egrave;quement respectueux de l&rsquo;environnement, comme le recommande Seafood Watch. Lanc&eacute; il y a 25 ans par l&rsquo;aquarium de Monterey Bay, en Californie, ce programme &eacute;value l&rsquo;incidence environnementale des p&ecirc;cheries et de l&rsquo;aquaculture dans plusieurs r&eacute;gions du monde (dont le Canada). Les moules d&rsquo;&eacute;levage, le thon blanc et la truite arc-en-ciel, entre autres, se trouvent sur une liste accessible en ligne et r&eacute;guli&egrave;rement mise &agrave; jour par Seafood Watch.L&rsquo;achat local constitue aussi &laquo; un bon geste &agrave; poser pour diminuer les risques associ&eacute;s &agrave; la mondialisation &raquo;, note John Driscoll. &laquo; Au Qu&eacute;bec, ajoute Rabia Sow, nous pouvons en effet assurer que nos produits sont p&ecirc;ch&eacute;s ou &eacute;lev&eacute;s selon des exigences &eacute;lev&eacute;es de salubrit&eacute; et de conditions de travail. &raquo;Enfin, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; questionner votre poissonnier. &laquo; En demandant plus d&rsquo;information sur la provenance et la m&eacute;thode de production des produits de la mer, les consommateurs mettent de la pression sur les d&eacute;taillants et leur font savoir que cela est important pour eux &raquo;, conclut Dana Cleaveley. Peut-on se fier &agrave; son &eacute;picier?Dans les &eacute;piceries, les produits frais sont souvent vendus sans &eacute;tiquette. Il faut alors se fier &agrave; la bonne foi du vendeur. En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, les &eacute;piciers et les poissonniers ont plus de contr&ocirc;le sur leur marque maison ou sur les produits sans marque, puisqu&rsquo;ils traitent directement avec le fournisseur. Certaines grandes banni&egrave;res, comme Metro, d&eacute;finissent leur propre politique de p&ecirc;che et d&rsquo;aquaculture durables. Loblaw et Costco se fient plut&ocirc;t aux certifications d&eacute;livr&eacute;es par des organismes comme le MSC et l&rsquo;ASC. IGA mise sur le logo Ocean Wise. &Agrave; lire aussi : Choisir votre poisson de fa&ccedil;on &eacute;coresponsable et O&ugrave; trouver les poissons et fruits de mer du Qu&eacute;bec?

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