Collecte sélective 2025: ce qui va dans le bac de récupération
Depuis le 1er janvier 2025, fini les questions à propos des matières à mettre ou non dans le bac de récupération: contenants, emballages et imprimés de toutes sortes sont désormais les bienvenus. Pour connaître tous les détails de la réforme de la collecte sélective au Québec, lisez ce qui suit.
« Désormais, la liste de matières est unique et identique à l’échelle du Québec et se résume en trois mots : contenants, emballages et imprimés », synthétise Marie-Claude Rivet, cheffe aux affaires publiques et communications internes d’Éco Entreprises Québec (ÉEQ), l’organisme désigné par le gouvernement du Québec pour gérer et financer le système modernisé de collecte sélective.
À partir du 1er janvier, une foule de produits, tels que sacs de croustilles, pots de yogourt individuels et pellicules plastiques enveloppant les aliments, s’ajoutent aux contenants non consignés, emballages et imprimés que vous mettez déjà dans le bac de récupération.
Vous pourrez donc dorénavant déposer :
- des imprimés dont l’utilité est de moins de cinq ans (guides divers, livres scolaires, etc.) ;
- ainsi que des contenants et emballages servant à présenter un produit (crochets, cintres, etc.), énumère le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCFP) sur son site web.
- Tous les plastiques - Quant aux matières plastiques, vous n’aurez plus besoin de tenir compte des numéros 1 à 7 associés aux divers types de plastiques. « Ça n’a plus d’importance : tout ce qui est contenants, emballages et imprimés, vous le mettez dans le bac — vous n’avez plus besoin d’avoir fait un cours de chimie pour déterminer si la matière est recyclable ou non », ironise Mme Rivet.
Deux exceptions - Les contenants de métal sous pression (bombes aérosol) et les emballages de protection en polystyrène (dit « styromousse »), qui vont à l’écocentre de votre région. Puisque ce type de polystyrène s’égrène, « il contamine les autres matières aux centres de tri », explique Mme Rivet. En revanche, les barquettes alimentaires en polystyrène, qui, elles, ne s’égrènent pas, vont bel et bien dans le bac de récupération.
Une application pour s’y retrouver - N’hésitez pas à télécharger l’application Ça va où, de RECYC-QUÉBEC, afin de savoir si une matière est destinée au bac de récupération, au compost ou à l’écocentre.
En outre, si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire quant aux bons et moins bons gestes à faire à la maison au moment de récupérer vos matières, consultez le site de Bac Impact.
Des collectes toutes les deux semaines – Dès 2025 et dans de nombreuses municipalités, la collecte a lieu toutes les deux semaines plutôt que chaque semaine. Les populations concernées ont été avisées ou le seront prochainement. « C’est une façon d’optimiser le service et les coûts qu’il comporte, fait savoir Mme Rivet. À partir du 1er janvier, on entre dans une période de transition. »
Les bacs de récupération seront, eux aussi, uniformisés à l’échelle de la province.
Favoriser l’économie circulaire
En 2022, le gouvernement du Québec a amorcé la modernisation du système de collecte sélective afin de mieux récupérer et recycler les contenants, emballages et imprimés. Ultimement, cette réforme vise à améliorer la performance environnementale de la province.
« C’est tout le bénéfice de l’économie circulaire : réduire le volume des matières vouées à l’élimination ou à l’enfouissement à la faveur du recyclage », résume Mme Rivet.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a adopté en 2022 le Règlement sur la responsabilité élargie des producteurs (REP). En vertu de cette approche nouvelle, il revient aux entreprises mettant en marché des contenants, emballages ou imprimés au Québec, plutôt qu’aux communautés locales, de collecter, trier et recycler les matières.
Représentant les producteurs, Éco Entreprises Québec (EEQ) est responsable de développer, de mettre en œuvre et de financer le système modernisé de collecte sélective sur l’ensemble du territoire. L’organisme veille, de plus, à élaborer et à proposer à ses membres des solutions en économie circulaire afin de les aider à réduire leur empreinte environnementale.
Modernisation des centres de tri québécois
Au cours des prochaines années, EEQ compte moderniser les centres de tri des matières résiduelles de la province afin d’améliorer la qualité des matières qui en sortent et de les vendre à meilleur prix.
En janvier 2025, un nouveau centre amorce ses activités dans le parc industriel de Montréal-Est pour pallier la fermeture du Centre de tri du Complexe environnemental de Saint-Michel (CESM) l’automne dernier. « Technologiquement, ce centre est le plus avancé de tout le Québec et l’un des plus importants de sa catégorie au Canada, et il bénéficiera au fur et à mesure d’équipements de tri extrêmement performants », souligne Mme Rivet.
Pour l’heure, la construction d’un autre centre s’achève au Saguenay–Lac-Saint-Jean, tandis qu’EEQ a lancé un appel de propositions pour en bâtir un en Estrie, dont l’ouverture est prévue en 2028.
« Il faut comprendre que les centres de tri au Québec ont manqué d’amour depuis de nombreuses années, conclut Marie-Claude Rivet. La modernisation de la collecte sélective nous permet d’être en mesure de hausser les normes de tri à travers le Québec — quand on a un meilleur tri, on a une meilleure qualité de matière, et donc un meilleur potentiel de développement de marché. »
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Mise à jour : 20 janvier 2025

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