Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Bac de récupération: un Québécois sur deux se trompe

Par Rémi Maillard
Bac de récupération: un Québécois sur deux se trompe

Un sondage montre que 55 % des citoyens sont confus quand vient le temps de remplir le bac de recyclage. Ils ne savent pas exactement quelles matières y mettre.

Jouets, toiles de piscine, grille-pain, boyaux d’arrosage et autres lumières de Noël finissent souvent dans le bac de recyclage, alors qu’ils n’ont rien à y faire. À tel point qu’ils représentent aujourd’hui 15 % de son contenu, soit trois fois plus qu’en 2010.

Le traitement de ces objets entraîne chaque année des coûts supplémentaires de plus de 20 millions de dollars, selon Éco Entreprises Québec (ÉEQ), un organisme privé sans but lucratif agréé par le gouvernement. Il représente plus de 3 000 entreprises qui mettent sur le marché québécois des contenants, des emballages et des imprimés.
 
Idées reçues

Pour mieux évaluer le problème, ÉEQ a fait réaliser un sondage sur la perception qu’ont les citoyens de la collecte sélective.
Publiée le 6 août, cette enquête, menée par la firme Léger Marketing, confirme que, malgré de bonnes habitudes de récupération, certaines idées reçues ont la vie dure.

Ainsi, beaucoup de Québécois croient, à tort, que les jouets en plastique (55 %), les plats en pyrex (47 %), les contenants en bois pour les clémentines (41 %), les boyaux d’arrosage (23 %) ou les grille-pain en métal (19 %) vont dans le bac de récupération.

Pas un fourre-tout…

Selon ÉEQ, cette confusion est liée à une mauvaise compréhension de ce qu’est une matière recyclable. «Les résultats du sondage démontrent que le geste du citoyen est basé sur un tri par matière (plastique, papier, carton, métal, verre) plutôt que sur ce qui est réellement visé par la collecte sélective, à savoir les contenants, les emballages et les imprimés», explique Maryse Vermette, présidente-directrice générale d’ÉEQ.

La solution? «Les municipalités et RECYC-QUÉBEC doivent mieux informer et sensibiliser la population sur les matières qu’on peut mettre dans le bac de recyclage», indique-t-elle. Quelque 78 % des citoyens estiment que la sensibilisation à ce qui y va ou pas incombe aux instances municipales ou gouvernementales.

Querelle entre entreprises et municipalités

Bernard Généreux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), croit lui aussi que le moyen le plus efficace de réduire le volume de matières indésirables dans les bacs de recyclage est de mieux informer les citoyens. Mais il estime que les villes manquent de moyens pour y parvenir.

«L’argent de l’industrie ne permet pas de payer les bacs ni les initiatives d’information, de sensibilisation et d’éducation du public, explique-t-il. En fin de compte, on se retrouve avec un écart de 65 millions de dollars entre ce qui est versé par ÉEQ et ce que coûte réellement la collecte sélective. La collecte est donc assumée par les citoyens, alors qu’elle devrait être prise en charge par les entreprises.»

Maryse Vermette, qui n’est pas de cet avis, souligne qu’en vertu de «l’un des cadres réglementaires les plus exigeants en Amérique du Nord, les entreprises québécoises qui fabriquent des contenants, des emballages et des imprimés assument désormais 100 % des coûts nets de la collecte sélective, du transport, du tri et du conditionnement des matières recueillies, ce qui représente plus de 100 millions de dollars chaque année».

Qui doit payer?

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs s’apprête à adopter un projet de règlement prévoyant que les municipalités et les entreprises partageront à parts égales les dépenses associées à la gestion des «matières orphelines». ÉEQ a d’ores et déjà annoncé que les entreprises refusaient «catégoriquement» un tel scénario, estimant que ces coûts devaient être entièrement assumés par les municipalités, «puisque celles-ci sont responsables de la collecte sélective». Quant à l’information du public et à l’achat de bacs de récupération, il s’agit d’une affaire purement municipale, juge Maryse Vermette, qui croit que l’industrie n’a pas à s’en mêler.

Bac de récupération: ce qui n’y va pas

  • Huiles et peintures;
  • Ampoules fluo compactes et tubes fluorescents;
  • Piles;
  • Appareils électroniques (ordinateurs, téléviseurs, imprimantes, téléphones cellulaires ou traditionnels, etc.);
  • Accessoires pour produits informatiques (disques durs, cartes mémoires, routeurs, serveurs, clés USB, etc.).

Pour tous ces produits, qui ont un fort potentiel de toxicité, il existe plus de 3 000 points de collecte et de dépôt dans la province, gérés par des organismes reconnus par RECYC-QUÉBEC.

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

  • Par Gaëtan Cadieux
    30 décembre 2013

    Pourquoi obligé les entreprises d'indiquer clairement que ce produit est recyclable avec le logo (bien en vue) ou que ce produit n'est pas recyclable avec le même logo avec un gros X rouge bien en vue.... Je pense que cela pourrait faciliter la tâche de tout le monde... Peut-être que mon idée est trop simpliste pour être appliquée ...

     22
  • Par Daniel Bertin
    28 août 2013

    Les plastiques #6 sont recyclable , donc , pour moi , ils doivent être recyclé. Si nous ne pouvons pas les mettre dans le recyclage , les compagnie qui emballe avec ce produit devrait être obligé de les récupérer gratuitement.

     19
  • Par Jean Émard
    28 août 2013

    "Selon ÉEQ, cette confusion est liée à une mauvaise compréhension de ce qu’est une matière recyclable."

    ===

    Correction:

    Cette confusion est liée à une mauvaise compréhension de ce qu’est une matière payante pour le recycleur.

    Jean Émard

     16
  • Par DANIEL ROUSSETY
    02 septembre 2013

    Je me demande si ce ne sont pas les compagnies de recyclage qui se trompent. La réaction des Québécois montre leur motivation pour le recyclage. Je comprends qu'on ne doit pas mettre des produits toxiques (peinture, ordinateurs etc), mais pourquoi refuser une toile solaire en plastique, des chaises de patio etc. Quelle est la différence avec un contenant de yogourt? Du plastique c'est du plastique. Même chose pour le métal: contenants de boisson gazeuse, boîtes de conserve, pièces d'auto, gouttière etc, tout ça c'est du métal. J'aimerais bien visiter une usine de récupération pour voir où sont les problèmes mais je n'aimerais pas voir le jour où on importera du plastique, du métal ou du verre sous prétexte qu'on ne fournit pas assez. Cette question a déjà été soulevée.
    Daniel Roussety Repentigny

     4
    Par RENE COUTURE
    04 septembre 2013

    Bonjour,désolé pour vous mais vous êtes dans l'erreur lorsque vous dites que du plastique c'est du plastique,il y a plusieurs catégories de plastiques différents fabriqués avec différents produits chimiques et c'est pour cette raison que l'on retrouve plusieurs logos différents sous la forme d'un triangle en dessous des contenants en plastique avec des flèches et des chiffres dans le milieu qui serve a identifié les différentes catégories de plastiques,et la situation est pareil pour le métal il y a plusieurs catégories de métaux ferreux et non ferreux,alors votre pièce automobile que vous tentez d'envoyé au recyclage domestique elle sera jeter directement à la poubelle car il y a bien souvent plusieurs sortes de métaux différents dans une pièce automobile,si vous voulez vraiment faire recycler votre pièce d'automobile la meilleure solution serait d'accumuler plusieurs pièces d'automobile et autres pièces en métal comme vos gouttières qui seraient refuser par le recyclage domestique et aller les apportés chez un recycleur de métaux qui accepte toutes les sortes de métaux.

     1
  • Par Marie-Josée Brault
    28 août 2013

    Les règles sont claires, mais je ne comprend toujours pas pourquoi on ne recycle pas le plastique #6 au Québec. C'est pourtant le plus commun. S'il n'est pas recyclable, le governement devrait l'interdire.

     4