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Le pickleball, un sport pas compliqué et surtout… pas cher!

Par Jean-François Gazaille
Le pickleball, un sport pas compliqué et surtout… pas cher! bhpix/Shutterstock.com

Connaissez-vous le tennis léger, ou pickleball? Les règles sont simples, le jeu est convivial et l’équipement est abordable. Voyez nos conseils pour vous équiper.

Les règles de base
Que faut-il acheter?
Où s’équiper?
Où jouer?
Ressources

Josanne Lavallée s’est découvert une nouvelle passion il y a une dizaine d’années. « J’ai essayé ça une fois dans un camping en Floride. Après deux heures de jeu, tout ce que je voulais, c’est… m’acheter une raquette au plus vite! » lance-t-elle.

« Ça », c’est le tennis léger, plus connu sous l’appellation « pickleball ». Ce sport, qui tient à la fois du badminton, du ping-pong et du tennis classique, compterait près d’un million d’adeptes au Canada, et cinq fois plus aux États-Unis.

 « Juste en Amérique du Nord, c’est la folie furieuse, affirme Stéphane Brière, directeur général de la Fédération québécoise de pickleball (FQP). Il y a plus de gens qui y jouent que de membres de clubs de golf! »

Aux États-Unis, le nombre d’adeptes du pickleball a bondi de 40 % rien qu’entre 2019 et 2021, essentiellement chez les plus de 60 ans.

La grande majorité des gens qui s’adonnent à ce sport dans la Belle Province sont aussi des retraités. Pas étonnant : c’est par l’entremise du Réseau FADOQ que les fondateurs de la FQP, Marcel Lemieux et Louise Barrette, ont fait connaître le sport aux Québécois. À l’instar de Josanne Lavallée, aujourd’hui formatrice au Club de pickleball de Granby, les deux snowbirds s’y étaient initiés lors d’un séjour en Floride en 2008. Trois ans plus tard, ils ont jeté les bases de la FPQ.

Le nombre d’adhérents, tous clubs confondus, a plus que triplé en 2022, et «on pense terminer 2023 avec plus de 10 000 membres», prévoit Stéphane Brière. C’est sans compter les milliers de joueurs qui évoluent en dehors d’une association locale.

Le pickleball n’est pas pour autant un sport réservé exclusivement aux aînés. Sa championne mondiale, Catherine Parenteau, est une Québécoise qui n’a pas encore 30 ans, comme le rappelle le président de la FQP, Christian Duchesne.

Celui-ci croit que le rajeunissement des troupes est en marche. «On vient de former 150 jeunes professeurs d’éducation physique», dit-il. Ces dernières années, les centres de services scolaires se sont mis à acheter massivement raquettes, balles et filets.

Un sport accessible

Plusieurs facteurs expliquent cet engouement. Tout d’abord, l’équipement et l’adhésion à un club sont abordables. Également, la configuration particulière du terrain, combinée à des règles simples, fait en sorte que ce sport est accessible à tous et qu'il est facile d'y jouer, même sans expérience, contrairement à ce que l’on observe dans d’autres activités sportives.

C’est aussi un sport de raquette moins exigeant que l’est le tennis pour vos muscles et vos articulations, étant donné que la raquette est relativement légère. Vous n’en développerez pas moins votre endurance cardiovasculaire, vos réflexes et votre équilibre. « Il n’y pas de mouvement brusque par en arrière ni de risque d’avoir une épicondylite (tendinite du coude) », souligne Mario Laflamme, copropriétaire du magasin PB Sport, à Drummondville.

Des terrains en demande

Le hic, c’est qu’il manque de terrains à cause de la popularité de ce sport. Il y a peu de courts intérieurs destinés uniquement au pickleball; les surfaces doivent donc être partagées – et disputées – entre les adeptes de différents sports. « L’été, ça peut aller; les municipalités partagent les terrains de tennis, mais l’hiver, il faut louer des gymnases dans les écoles », confirme Christian Duchesne.

Il est possible d’aménager au moins quatre surfaces de pickleball sur l’équivalent d’un seul court de tennis : les lignes peuvent être permanentes au sol et les filets, amovibles, lorsqu’on partage la surface. Les propriétaires de campings privés n’ont pas tardé à s’adapter : la majorité d’entre eux sont désormais équipés de terrains réservés exclusivement au pickleball.

Néanmoins, les municipalités font encore du rattrapage. « Il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous appelle pour nous demander comment aménager une surface de pickleball », dit Christian Duchesne. La Ville de Granby a inauguré en 2021 neuf terrains exclusivement réservés à ce sport. Coût de l’investissement : 600 000 $.

L’origine d’un succès

 

Le pickelball a été créé en 1965 dans l’État de Washington par le sénateur américain Joel Pritchard, qui voulait simplement trouver une occupation à ses enfants qui s’ennuyaient. Il les a envoyés jouer sur un terrain de badminton avec des raquettes de ping-pong, puis quelqu’un a proposé d’abaisser le filet jusqu’au sol tandis que d’autres personnes ont suggéré quelques règles simples. Quant à l’origine du nom, la légende veut que, pendant ces premiers matchs, le chien de la famille, Pickle, s'amusait à cacher des balles dans les buissons. « Pickle's ball » serait donc devenu « pickleball ».

 

Le sport a lentement essaimé jusqu’à l’établissement, en 1984, des premières règles officielles par la United States Amateur Pickleball Association, auxquelles souscrivent aujourd’hui toutes les fédérations nationales.

Les règles de base

Le pickleball a emprunté au tennis son filet : la hauteur de celui-ci est de 36 po (91,4 cm) aux lignes de côté, mais avec un abaissement à 34 po (86,4 cm) au centre. La surface de jeu reprend la configuration du terrain de badminton, soit 20 x 44 pi (6,1 x 13,4 m).

Chaque moitié comporte deux zones de service séparées du filet par une zone de non-volée profonde de 7 pi (2,1 m). Il est interdit, en réception et au retour du service, de toucher à la balle à la volée (c’est-à-dire qui n’a pas rebondi une fois au sol). La victoire revient à la première équipe ou au premier joueur qui marque 11 points en menant par un écart d’au moins 2 points.

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Photo: Ron Alvey/Shutterstock.com

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Que faut-il acheter?

Il faut prévoir un budget d’environ 300 $ pour vous équiper d’une raquette de base, d’une paire de chaussures adaptées, de quelques balles et de lunettes protectrices (le cas échéant).

• La raquette

L’instrument du plaisir (et de la victoire!), c’est évidemment la raquette. Cependant, avant de jeter votre dévolu sur le premier modèle qui vous fait de l’œil, il vous faut considérer deux critères élémentaires.

Primo, la taille de la poignée : cette dernière doit vous procurer une prise solide et confortable. Trop épaisse ou trop courte, elle risque de glisser dans votre main, ce qui pourrait occasionner des blessures. Prenez donc le temps d’évaluer la stabilité de la raquette dans votre main.

Secundo, vous devez évaluer le poids de l’objet, car il influencera deux aspects de votre jeu. Une raquette peut peser entre 6 et 14 oz (entre 170 et 400 g). Vous contrôlerez davantage une raquette légère; en revanche, le risque de blessure sera alors plus élevé, puisque vous déploierez plus d’énergie pour donner de la puissance à la balle. Pour augmenter votre puissance de frappe, optez pour une raquette plus lourde.

Selon les normes officielles, l’addition de la longueur et de la largeur de la raquette ne doit pas excéder 24 po (61 cm). Ainsi, une raquette qui s’étire sur 16 po (40,6 cm) entre le haut de la palette et le bas du manche devra mesurer 8 po (20,3 cm) de largeur. Certains modèles aux manches plus longs, populaires chez les transfuges du tennis, sont donc dotés de palettes plus étroites.

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- La forme de la palette peut varier d’un modèle à l’autre, mais la longueur et la largeur combinées ne doivent jamais excéder 24 pouces. Photo : PB Sport.

Le noyau de la palette est constitué d’alvéoles de polypropylène, une résine thermoplastique. Quant au revêtement, il peut être en fibre de verre (qui génère une frappe plus puissante), en graphite ou en fibre de carbone (laquelle assure un plus grand contrôle de la balle). Les mordus pourront bientôt s’offrir des modèles en Kevlar.

Près d’une trentaine de marques se disputent le marché, de sorte que, peu importe la gamme de prix que vous ciblez, vous serez en mesure de dénicher une bonne raquette adaptée à votre style de jeu. La fourchette de prix varie de 100 $ (pour un modèle d’entrée de gamme) à 330 $ (pour un modèle ayant des propriétés aérodynamiques avancées).

«J’ai vu des commerçants vendre à des débutants des modèles à 250 $, déplore Christian Duchesne, de la FQP. Pourtant, pour 100 $, on peut trouver une raquette en graphite qui fait entre 7 et 9 oz (entre 200 et 255 g). C’est parfait pour s’initier.»

• Les chaussures

Des chaussures adaptées pour le pickleball doivent offrir un bon soutien au pied, notamment lors des mouvements latéraux. Évitez donc les chaussures spécialisées pour la course ou pour la marche, qui ne sont pas conçues pour ce type de déplacement. 

Selon le règlement de la FQP, « les chaussures doivent avoir des semelles qui ne marquent pas et n'endommagent pas la surface du terrain ». En clair, il vous faut idéalement deux paires. Quand vous jouez dehors, portez un soulier de tennis extérieur, mais « à l’intérieur, ça prend un soulier à gomme molle », renchérit Marc Dupaul, formateur au Club de pickleball de Granby.

Quelques marques ont mis au point des modèles de chaussures conçus expressément pour le pickleball et dont le prix de détail se situe entre 110 et 160 $. La plupart sont dotés d’un contrefort latéral extérieur et d’un contrefort au talon destinés à prévenir la torsion des chevilles, de même que d’un renfort de pointe élargie et de semelles plus coussinées.

• La balle et les lunettes

Les clubs et d’autres organismes de loisirs municipaux fournissent d’ordinaire des balles aux joueurs. Ce n’est cependant pas une mauvaise idée de vous en acheter quelques-unes, ne serait-ce que pour vous exercer à la maison. À l’instar de la raquette, la balle doit elle aussi être conforme à certaines normes, selon Christian Duchesne : elle doit comporter entre 26 et 40 trous, et lors d’un test de chute, elle « doit rebondir à une hauteur de 30 à 34 po » (de 76,2 à 86,4 cm). Le prix des paquets de trois balles varie entre 12 et 17 $.

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- La balle percée de petits trous, plus résistante au vent, est conçue pour le jeu extérieur. L’autre, avec des trous plus gros, est destinée au jeu à l’intérieur. Photo : PB Sport.

La FQP recommande en outre le port de lunettes protectrices, car le risque de blessures oculaires est bien réel. « Au tennis, vous jouez en fond de terrain; au pickleball, vous jouez en avant », explique Marc Dupaul.

Si vous ne portez pas déjà des verres ophtalmiques, vous pouvez vous munir de lunettes de sport (de 30 à 70 $ environ), mais « des lunettes de sécurité achetées à la quincaillerie, ça fera l’affaire », ajoute sa collègue Josanne Lavallée.

Où s’équiper?

Au Québec, vous trouverez un vaste choix d’accessoires chez les grands détaillants d’articles de sport et à quelques endroits plus spécialisés. Même les chaînes généralistes comme Walmart et Canadian Tire s’y sont mises. « Toutefois, je n’enverrais jamais quelqu’un s’équiper là, prévient Christian Duchesne. Même les balles sont de piètre qualité. »

Les distributeurs en ligne ne sont pas en reste : il est possible de trouver une vingtaine de marques de raquettes sur Amazon.ca, mais les membres des clubs fédérés vous recommanderont plutôt de parcourir les sites web des boutiques en ligne (comme Pickleball Depot, en Colombie-Britannique, ou PB Sport). Dans ce cas, il vous faut déjà connaître vos besoins ou avoir essayé des modèles en montre chez un commerçant ayant un magasin physique.

Où jouer?

L’accès aux surfaces intérieures et extérieures est relativement abordable. Par exemple, l’hiver dernier, il en coûtait 72 $ pour réserver 16 plages de trois heures au Club de pickleball de Granby. Les modalités de réservation varient d’un club à l’autre. « L’été, c’est 50 $ pour toute la saison, qui peut s’étirer jusqu’en octobre », dit Marc Dupaul.

Vous désirez tâter de ce sport? Consultez la carte interactive de la Fédération québécoise de pickleball (FPQ). Notez que seule la cinquantaine de clubs fédérés y est répertoriée, dont une trentaine dans la grande région de Montréal. Si votre ville n’apparaît pas sur cette carte, consultez le site web de votre municipalité. La plupart des services des loisirs programment des plages de pickleball dans leurs calendriers saisonniers, souvent en collaboration avec des associations non affiliées à la FPQ.

Ressources

Fédération québécoise de pickleball
Plateforme de gestion de club
Pickleball Canada
Plateforme de gestion des tournois

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