Vous vous questionnez sur la manière dont nous avons fait notre enquête? Voici comment nous avons procédé.
Nous avons sondé notre Panel de consommateurs en mars 2021 pour connaître leur appréciation à l’égard de leur manteau d’hiver. Pour réaliser la portion « audit » de notre enquête, nous avons retenu les 16 entreprises qui ont obtenu les meilleures notes de satisfaction et qui ont été mentionnées par plus de 50 répondants.
Nous sommes ensuite entrés en contact avec les fabricants des manteaux pour leur demander s’ils voulaient participer à l’audit. Dans le cas de ceux qui ont décliné ou qui n’ont pas répondu, nous avons rempli le questionnaire à l’interne, au moyen des documents accessibles en ligne. Quatre entreprises ont été retirées de la liste pour diverses considérations. En fin de compte, nous avons évalué 12 entreprises au sujet de leur responsabilité.
Le questionnaire soumis aux entreprises
Afin d’établir notre classement, nous avons soumis à chacune des entreprises un questionnaire détaillé ainsi qu’une annexe. Quatre aspects ont été abordés : le volet social, le volet environnemental, les matières d’origine animale et la transparence. Vous pouvez consulter ici la grille d’évaluation (en version PDF).
Seules quatre entreprises ont fait preuve d’une grande transparence en acceptant de répondre à notre questionnaire : Quartz Co., Chlorophylle, Kanuk et Canada Goose. Une entreprise a accepté de réviser le formulaire prérempli et a fourni les preuves demandées (Arc’teryx). Une autre a rempli le questionnaire, mais n’a fourni aucune des preuves demandées (Helly Hansen). Patagonia a quant à elle décliné l’offre de participer à notre enquête. Finalement, les autres entreprises n’ont jamais répondu à nos courriels ou ont accepté de participer à notre enquête, mais sans nous retourner les questionnaires.
Les preuves
Pour chaque aspect évalué, les entreprises devaient nous fournir des documents appuyant leurs dires. Il pouvait s’agir par exemple de politiques internes, de rapports ou de certifications. Nous avons aussi cherché l’information sur leur site web et sur des sites web affiliés (p. ex. celui d'un organisme non gouvernemental). Nous avons épluché plus de 200 rapports divers et consulté des centaines de pages web pour cette enquête.
Le volet social
Pour qu’une entreprise soit reconnue comme responsable d'un point de vue social, elle doit avoir des engagements généraux clairs et définis en matière de protection des droits des travailleurs. Ces droits s’alignent sur ceux de l’Organisation internationale du travail (OIT). Une entreprise qui a pris de tels engagements doit aussi démontrer les mesures qu'elle a mises en place afin de s’assurer que les politiques sont respectées. L'entreprise peut réaliser des audits de conformité de ses manufacturiers à l’interne, ou alors au moyen d'organismes indépendants (p. ex. un comité chargé de faire des visites, ou en faisant affaire avec une tierce partie).
Comme la majorité des travailleurs sont en fait des travailleuses, nous avons évalué les politiques et actions qui sont mises en œuvre pour les protéger plus précisément (p. ex. des programmes de formation sur la santé, les droits et les finances). L'entreprise doit également s’impliquer pour s’assurer que la santé et la sécurité des travailleurs sont respectées.
La reconnaissance du concept de salaire décent dans les entreprises a été prise en compte, ainsi que la mise en place de politiques afin de favoriser l’inclusion de l’identité des genres. Finalement, les entreprises qui ont des travailleurs syndiqués ont vu leur note au volet social bonifiée.
Le volet environnemental
Pour qu’une entreprise soit reconnue comme responsable d'un point de vue environnemental, elle doit s’engager dans une démarche de protection et de sauvegarde de l’environnement, en plus de prendre des engagements clairs et définis dans le temps.
L'entreprise est évaluée sur la mesure de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), émissions directes et indirectes pour l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement. Elle doit publier ses résultats, mais aussi se fixer des objectifs de réduction, selon un certain échéancier.
Une entreprise qui propose des manteaux écoconçus (impliquant la récupération de matières en surplus, l'utilisation de matériaux plus durables, l'approvisionnement en matières recyclées, etc.), avec un style intemporel, obtient une note élevée, tandis qu'une autre qui a amorcé une réflexion sur le sujet mérite une partie des points. Les entreprises qui ont effectué une analyse du cycle de vie (ACV) d’un ou de plusieurs de leurs produits ont obtenu une note bonifiée au critère « principe d’économie circulaire ».
Nous avons évalué la présence de politiques visant à réduire ou à éliminer certains procédés, matières ou substances chimiques dangereux (p. ex. solvants et apprêts). Les entreprises peuvent aussi s’approvisionner en matériaux certifiés (Oeko-Tex, Bluesign) ou être elles-mêmes accréditées (p. ex. Bluesign System Partner). Nous avons aussi noté la présence de travaux ou de partenariats dont le but est d’évaluer ou de limiter l'impact environnemental lié aux microplastiques.
Finalement, l’eau est un point important dans la fabrication des manteaux, plus particulièrement au moment de la fabrication des tissus (p. ex. pour la coloration). Pour évaluer cet élément, nous avons tenu compte de la présence de politiques visant la gestion de l’utilisation de l’eau tout au long de la chaîne de production d’un manteau.
Les matières d'origine animale
Notre évaluation s’est penchée sur la présence à la fois de politiques encadrant l’approvisionnement en matières d'origine animale et de certifications reconnues. Nous avons aussi indiqué, à titre informatif, lorsqu’une entreprise avait pris un engagement à réduire ou à bannir certains produits animaux précis.
La transparence
Nous avons pris en compte la participation des entreprises à l’enquête, ainsi que la profondeur de la traçabilité de leur chaîne d’approvisionnement. Pour ce dernier aspect, nous avons évalué la facilité à remonter le plus loin possible (jusqu’à la fibre) dans la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise, que ce soit au moyen de l’information fournie dans l’annexe de l’audit remplie par elle ou sur son site web.
Nous avons aussi évalué ce que les entreprises mettent en place pour informer le consommateur des efforts qu’elles ont entrepris. Nous avons regardé si, sur les manteaux offerts en magasin, il y avait moyen de trouver l’information sur les étiquettes. Nous avons également noté si le site web comprenait une section traitant des aspects sociaux et environnementaux, si l'entreprise rendait accessible un rapport annuel ou tout autre document pertinent, et si elle communiquait de l’information sur les pages de ses produits.
Durabilité
Pour obtenir une note de durabilité, nous avons combiné les notes obtenues à partir du sondage quant à l’absence de bris et à la durabilité générale des manteaux ainsi qu'à la disponibilité et à la qualité des conseils d’entretien, aux possibilités de réparation et au type de garanties offertes par les entreprises.
B Corp
Une entreprise qui obtient la certification B Corp s’engage dans une démarche de responsabilité d’entreprise. L’évaluation de son score (sur 200) est revue chaque année et accessible publiquement. Nous avons bonifié la note des entreprises qui ont cette certification.
Nos « meilleurs » et « bons choix »
Pour obtenir la mention « meilleur choix », l’entreprise avait à obtenir une note globale de 85 % et plus. Pour se voir attribuer la mention « bon choix », elle devait avoir une note de 80 % et plus, et le coût moyen d’un manteau payé devait être de moins de 500 $.
Protégez-Vous est un organisme sans but lucratif indépendant et autofinancé, entièrement voué à l’information et à l’éducation des consommateurs québécois.
L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.
Déjà abonné? Connectez-vous