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5 conseils pour une salle de bain plus écolo

Par Mathieu Ste-Marie
Photos: Bogdan Olesia Bech/Pigulyak/Demkat/Shutterstock.com, The Unscented Company, ThermoDrain

Toilette, bain, lavabo, douche : la salle de bain est une puissante consommatrice d’eau et d’énergie. En cinq conseils, voici comment la rendre plus écolo.

« La salle de bain est un centre nerveux pour ce qui est de l’empreinte environnementale et des choix qu’on fait pour sa santé », fait remarquer Emmanuel Cosgrove, directeur général d’Écohabitation, un organisme à but non lucratif dont la mission est de promouvoir l’habitation écologique.  

Prenons l’eau, par exemple. Selon le Rapport annuel de l’usage de l’eau potable2020 du gouvernement du Québec, la consommation résidentielle moyenne d’eau d’un Québécois était de 276 litres par jour en 2020, toutes utilisations confondues. Cela représente, au bout d’un an, la quantité d’eau d’environ trois piscines hors terre de 18 pieds (5,4 mètres).

Sachant qu’environ 65 % de la consommation d’eau chaude se fait dans la salle de bain et que 42 % de cette eau est utilisée pour la douche et le bain (selon les données d’Hydro-Québec), il y a lieu de revoir nos habitudes. Ajoutons à cela les lumières, le chauffage, la laveuse, la sécheuse et le ventilateur.  

Pour couronner le tout, de nombreux contenants vides – comme les bouteilles de shampoing et de revitalisant, de crèmes pour le corps ou le visage et d’autres produits de toilette et de nettoyage – terminent bien souvent leur vie dans les sites d’enfouissement.

Pour réduire votre impact écologique dans la salle de bain, voyez nos conseils dans les pages suivantes.    

1. Optez pour des produits homologués WaterSense 

Water-Sens

Pour l’achat de votre pomme de douche, de votre aérateur de robinet et de votre toilette, repérez les produits homologués WaterSense, qui vous permettront d’économiser en eau et en énergie. Cette certification, qui assure le respect de critères stricts en matière de rendement énergétique, a été créée en 2006 par l’agence de protection de l’environnement des États-Unis (Environmental Protection Agency, ou EPA).

Selon Hydro-Québec, l’efficacité de tels articles est d’au moins 20 % supérieure à celle des produits traditionnels. Par exemple, une pomme de douche homologuée WaterSense a un débit maximal de 7,6 litres par minute (l/min), comparativement à 9,5 l/min pour des produits standards, soit une économie d’eau de 20 %.

De leur côté, les aérateurs pour robinets de salle de bain ont un débit de 5,7 l/min, par rapport à 8,3 l/min pour les accessoires traditionnels, ce qui correspond à une économie d’eau de 30 %.

« Ces produits sont vendus au même prix que les autres et sont un gage de qualité. Ils permettent aussi des économies sur la facture d’électricité », indique Emmanuel Cosgrove, d’Écohabitation.

En plus des produits WaterSense, recherchez ceux qui sont homologués Energy Star, notamment les laveuses qui consomment 25 % moins d’énergie (en moyenne) que les modèles classiques et 33 % moins d’eau, selon Ressources naturelles Canada. 

2. Osez le papier hygiénique lavable 

Peut-être hésiterez-vous avant d’adopter cette solution de rechange au papier hygiénique traditionnel, mais celle-ci vous permettra de réduire considérablement votre empreinte environnementale.

Au Canada, une personne utilise en moyenne 83 rouleaux de papier de toilette par an, selon une étude publiée en 2022 par QS Supplies, une entreprise britannique spécialisée dans les accessoires de salle de bain.

Cindy Trottier, conférencière spécialiste du mode de vie zéro déchet, emploie une variante du papier de toilette lavable. « J’utilise un vieux drap que j’ai découpé en carrés et que je trempe dans l’eau. Je mets les morceaux dans une poubelle et je les lave lorsque ma poubelle est pleine », explique-t-elle.

De son côté, sa consœur Florence-Léa Siry, conférencière et autrice spécialisée elle aussi dans ce mode de vie, utilise un bidet et des lingettes. « Derrière ma porte de salle de bain, j’ai un sac pour mes lingettes propres et un pour mes lingettes sales. Quand ce dernier est plein, je fais une brassée », dit-elle.

Si Florence-Léa Siry n’utilise presque plus de papier de toilette, il y en a toujours un rouleau chez elle pour ses invités : « Je sais que ce n’est pas pour tout le monde et je ne veux pas que mes invités se sentent obligés d’utiliser le bidet et les lingettes. »

Le papier hygiénique lavable n’est pas pour vous? Vous pouvez tout de même réduire votre impact environnemental en optant pour du papier hygiénique jetable fait à partir de fibres recyclées. 

3. Optez pour les recharges 

Un revitalisant, un shampoing, une crème pour le corps, une autre pour le visage : les produits se multiplient dans une salle de bain. Cindy Trottier propose aux gens d’en employer moins. « Chez nous, on a réduit tous les produits qu’on utilise. J’ai une bouteille de shampoing que je remplis dans une boutique de produits en vrac et un savon en barre qui me sert pour presque tous les usages », précise-t-elle. Sa trousse beauté contient uniquement un mascara, un fond de teint, un déodorant et une crème pour le visage.

Plusieurs produits pour la salle de bain sont vendus dans de grands formats servant à remplir de plus petits contenants, ce qui évite d’avoir à en acheter continuellement d’autres qu’il faudra mettre plus tard au recyclage. Certaines entreprises, comme Attitude ou The Unscented Company, vendent ce type de produits.

4. Attention aux modes 

Si vous faites des rénovations, optez pour la sobriété et les valeurs sûres. Cela vous évitera d’avoir à changer les éléments de votre salle de bain dernier cri lorsque celle-ci ne sera plus tendance dans quelques années. « Les matériaux classiques comme la céramique blanche résistent aux modes. C’est tout le temps intéressant côté design intérieur », souligne Emmanuel Cosgrove.

Récemment, Cindy Trottier a rénové sa salle de bain, mais elle l’a fait avec des meubles achetés d’occasion et de la peinture. Elle a peinturé ses poignées d’armoires et ses porte-serviettes plutôt que de les jeter et s’est procuré des meubles-lavabos sur Marketplace. « J’ai même trouvé mon lavabo sur le bord du chemin, dans ma rue », raconte-t-elle.

Si vous désirez toutefois vous procurer de nouveaux meubles en mélamine, Emmanuel Cosgrove vous conseille d’en acheter qui sont sans composés organiques volatils (COV). Ces substances chimiques qui s’évaporent à la température ambiante et polluent l’air peuvent causer de la fatigue, des nausées et des maux de tête, selon Santé Canada.

Recherchez les produits certifiés NAUF (No Added Urea Formaldehyde), Greenguard et CARB (California Air Resources Board), qui sont sans COV ou qui ont un taux de COV très faible.  

5. Faites installer un récupérateur de chaleur  

ThermoDrain

Ce serpentin installé autour du tuyau d’évacuation des eaux grises de la douche permet de préchauffer l’eau qui alimente le chauffe-eau. Ce dispositif est fait en cuivre, un très bon conducteur. Le principe en est fort simple : la conduite transportant l’eau fraîche en provenance d’un réseau d’aqueduc entre en contact avec ce serpentin, ce qui permet de préchauffer l’eau.

Selon Hydro-Québec, cette technologie « réduit de 20 à 40 % le coût de chauffage de l’eau pour les douches, s’installe facilement, nécessite peu d’entretien et a une durée de vie de 30 à 50 ans ». La société d’État conseille de prévoir l’installation d’un tel dispositif au moment de la construction d’une maison.

Le prix d’un récupérateur de chaleur peut varier entre 500 et 1 200 $, sans compter les frais d’installation par un plombier, qui peuvent aller de 200 à 400 $ environ. Malgré ce coût élevé, le système sera rentable, de l’avis d’Emmanuel Cosgrove : « Si votre famille est une adepte de la douche, ce sera payant à long terme. Les serpentins sont très fiables et ne briseront pas au bout de quelques années. » 

Les marques ThermoDrain et Power-Pipe, entre autres, sont vendues au Québec. 

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