Que ce soit pour corriger des travaux d’étudiants, pour souligner des passages marquants dans un livre, pour réviser des documents à remettre sur autre chose que sur ordinateur ou simplement pour prendre des notes manuscrites, plusieurs ne jurent encore que par le papier et le crayon.
La Kobo Elipsa 2E propose une version moderne de cette expérience. Cette excellente liseuse de 10,3 pouces est munie d’un stylet numérique, qui permet d’annoter ou de surligner un fichier PDF ou un livre électronique exactement comme on le ferait à la main, ou encore d’écrire sur des feuilles (numériques) vierges.
C’est aussi, évidemment, une liseuse en bonne et due forme qui offre tous les avantages de ce type d’appareil, comme la possibilité de traîner toute sa bibliothèque avec soi, de lire en plein soleil (ce qu’on ne peut pas faire avec une tablette), de profiter d’un écran rétroéclairé pour bouquiner sans s’user les yeux ― et même d’un mode sombre avec des lettres blanches sur un fond noir ― ou pour lire au lit la nuit sans réveiller son conjoint.
Une bonne expérience de lecture
J’ai été agréablement surpris par la Elipsa 2E. Je l'ai essayée avec son propre étui protecteur (vendu 89,99 $), que je le recommande d’ailleurs chaudement. Non seulement il protège l’appareil et permet de ranger le stylet plus efficacement qu’en le posant sur la surface aimantée de la liseuse, mais il permet aussi de tenir cette liseuse comme un livre, ce que j’aime bien. J’ai trouvé que l’interface était fluide - la liseuse est équipée d’un processeur 45 % plus rapide que ceux d’ancienne génération. Son écran de 227 pixels par pouce est d’une bonne qualité.
J’ai eu quelques petits pépins techniques, cela dit. Entrer les coordonnées de ma carte de crédit dans la liseuse était, par exemple, étonnamment complexe. Et il y a parfois des artéfacts visuels dans l’interface lorsqu’on écrit. Son poids de 390 grammes est assez lourd pour une liseuse, mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé lire sur un si grand écran, ce qui permet d’afficher le texte un peu plus gros qu’avec une liseuse de 6 ou 7 pouces, ou de tourner la page un peu moins souvent.
Côté autonomie, attendez-vous à pouvoir lire environ deux livres de 400 pages sur une charge avec le rétroéclairage de l’écran activé.
L’appareil n’est offert qu’en une seule configuration, avec un stylet (le Kobo Stylus 2) et 32 Go d’espace, et coûte 499,99 $.
- Vous pouvez prendre des notes manuscrites dans des carnets, ou encore écrire directement sur les livres électroniques avec le stylet de la Kobo Elipsa. Photo : Maxime Johnson.
J’ai bien aimé aussi l’expérience de prise de notes. La reconnaissance du stylet est efficace, et on a vraiment l’impression d’écrire avec un crayon.
J’ai surtout aimé les possibilités du logiciel Kobo, qui permet d’écrire directement dans ses livres électroniques, peu importe leur format, ce qui n’est pas le cas de la Kindle Scribe qui ne permet l’écriture que dans les PDF.
Kobo permet en plus de synchroniser automatiquement nos carnets de notes et les annotations qu’on fait dans des documents PDF vers un dossier Dropbox en ligne. L’expérience est simple et efficace.
Notons que l’appareil offre aussi la reconnaissance d’écriture manuscrite pour transformer nos notes à la main en notes écrites à l’ordinateur. Ici, il y a du bon et du mauvais : j’ai trouvé que la reconnaissance était efficace ― et je ne suis souvent même pas capable de relire mes propres notes ! ― mais rééditer les notes lorsque des erreurs ont été faites à la transcription est assez complexe, et ça devient vite une perte de temps.
- Kobo contre Kindle Photo : Maxime Johnson.
Finalement, j’ai préféré la Kobo Elisia 2E à la Kindle Scribe, même si je suis plus habitué à utiliser la Kindle.
Côté logiciel, les deux plateformes ont leurs forces et leurs faiblesses. Kobo, évidemment, permet d’emprunter des livres à la bibliothèque et de lire des articles qu’on met de côté avec son téléphone ou son ordinateur grâce à la plateforme en ligne Pocket. Kindle offre toutefois une boutique efficace ainsi qu’une excellente intégration au réseau social pour lecteurs Goodreads. Personnellement, je préfère les algorithmes de recommandation et l’expérience d’achat de la Kindle à celle de la Kobo.
Côté matériel, les deux appareils se ressemblent beaucoup. L’écran de 300 pixels par pouce de la Kindle est un peu plus précis, et son rétroéclairage, plus constant, mais dans les deux cas, on ne ressent pas de différence à l’usage. La Kindle Scribe en métal est plus mince et semble plus haut de gamme entre les mains que la Elisia 2E, toutefois cette dernière en plastique recyclé à 85 % est mieux équilibrée. J’ai moins l’impression qu’elle va me tomber sur le nez lorsque je lis au lit avant de me coucher (elle est plus légère que la Kindle Scribe : elle pèse 43 grammes de moins).
Verdict
La Kobo Elisia 2E n’est pas pour tout le monde. Son prix de 499 $ est assez élevé, beaucoup plus que ce que vous avez besoin de payer pour une liseuse. Si vous aimez annoter et si le grand écran vous intéresse, c’est toutefois un appareil qui ne vous décevra pas.
D’ailleurs, je dois prendre un vol de 24 heures prochainement. J’ai le choix à la maison entre la Kindle Oasis, ma liseuse habituelle, la Kindle Scribe et la Kobo Elisia 2E. Gage de qualité ultime : c’est la Elisia 2E que j’ai choisi d’emmener avec moi en avion.
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