Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

La coriandre, on aime ou on déteste. Pourquoi?

Par Mathieu Ste-Marie
La coriandre, on aime ou on déteste. Pourquoi? Old Man Stocker/Shutterstock.com

QUESTIONS À UN EXPERT – Un journaliste répond, en compagnie d’experts, à vos questions sur la santé, l’alimentation ou le mieux-être.

Pour plusieurs, la coriandre possède une odeur agréable. Mais pour environ 20 % de la population, son parfum est insupportable. D’après des chercheurs de l’Université de Toronto, ce dédain varierait selon l’origine ethnoculturelle : seulement 3 % des consommateurs du Moyen-Orient boudent cette herbe aromatique, mais la proportion grimpe à 21 % chez les habitants d’Asie de l’Est.

Cette différence entre ceux qui aiment et ceux qui détestent Coriandrum sativum serait attribuable à la présence d’une variante génétique dans un récepteur olfactif. 

« Pour la personne qui a cette variante, la coriandre va sentir le savon, alors pour celle qui ne l’a pas, cette herbe va avoir une odeur agréable », explique le Dr Johannes A. Frasnelli, neuroscientifique et professeur au Département d’anatomie à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Une étude américaine menée sur plus de 14 000 participants publiée en 2012 a conclu que certains individus affichent une surexpression du gène OR6A2. Or, ce dernier contrôle la sensibilité des récepteurs olfactifs aux aldéhydes, des composants chimiques présents dans la coriandre… mais également dans le savon ! 

L’odorat et le gout étant intimement liés, cette différence génétique va influencer la façon dont la personne perçoit la saveur de la coriandre.

Les humains possèdent environ 400 récepteurs olfactifs qui leur permettent de distinguer des milliards d’odeurs. « Certains en ont 390, d’autres 410. Mais même si deux personnes en ont autant l’une que l’autre, elles n’ont pas forcément les mêmes récepteurs olfactifs », souligne le Dr Frasnelli. 

Ce qui confirme que tous les gouts – et les perceptions d’odeurs – sont dans la nature !

Vous aimeriez poser une question à un professionnel de la santé ? 
Vous pouvez l’envoyer à [email protected]

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.