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10 conseils pour voyager sans se ruiner

Par Simon Diotte

Des projets plein la tête, vous comptez bien profiter de vos vacances. Toutefois, votre budget n’est pas sans limites. Voici quelques conseils pour prendre du bon temps en voyage tout en réduisant vos frais de transport, d’hébergement, de repas ou autres.

Être flexible

Andrée-Anne Guénette voulait voyager avec ses deux enfants. Elle n’avait pas de destination précise en tête. En visitant le site flytrippers.com, elle trouve trois billets d’avion pour Taïwan à 530 $ chacun, départ en mars. Flexible quant à ses dates de vacances, elle saute sur l’occasion! «Ça m’a permis de voyager pendant deux semaines en Asie, tout compris, pour le prix que j’aurais normalement payé uniquement pour les billets d’avion», raconte Mme Guénette.

Flytrippers est un site web, fondé par deux Québécois, qui propose des aubaines de l’industrie aérienne, mais ne vend pas directement de billets d’avion. Il vous redirige plutôt vers les sites transactionnels des compagnies aériennes. Il existe de nombreux sites de ce genre sur Internet – Google Flights, FlightNetwork, Kayak, etc. –, ainsi que des applications mobiles, comme Hopper, dont la mission est de vous aider à dénicher des billets d’avion à bas prix.

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Votre agence de voyages peut également faire ce type de recherche pour vous et obtenir les mêmes prix que les outils ou agences en ligne. «On peut même en avoir des meilleurs, car on travaille avec des consolidateurs aériens – des grossistes en billets d’avion –, qui peuvent nous obtenir des tarifs préférentiels», explique Claude Gamache, conseiller en voyages au Club Voyages Malavoy. En plus, leur expertise pourrait vous éviter des soucis, comme une trop longue escale.

Dans tous les cas, il est important de faire affaire avec une agence titulaire d’un permis d’agence de voyages de l’Office de la protection du consommateur (OPC) pour bénéficier de la protection financière du Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages. Administrée par l’OPC, cette protection intervient lorsqu’une agence de voyages ou un fournisseur (transporteur aérien, hôtelier, etc.) n’est pas en mesure de vous livrer les services pour lesquels vous avez déjà payé.

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En faisant preuve de flexibilité en ce qui concerne vos dates de départ ou votre destination, vous augmentez vos chances de payer moins cher. Par exemple, les vols vers certaines villes de province sont parfois plus abordables que ceux vers des destinations plus classiques, caractérisés par une demande plus élevée. «Si vous souhaitez visiter la France, vous pouvez économiser en atterrissant à Nice plutôt qu’à Paris», dit Debbie Cabana, directrice, médias sociaux et relations publiques à Transat. Le transporteur québécois propose d’ailleurs une option multidestination qui permet de redécoller d’un autre aéroport.

La flexibilité est payante également en ce qui concerne les tout-inclus. «Chaque semaine, mes clients libres comme l’air obtiennent des prix super intéressants, allant parfois jusqu’à la moitié du tarif ordinaire», affirme Claude Gamache. Par contre, si vos dates de vacances concordent avec celles de la majorité de la population, bye bye les aubaines! «En règle générale, juin, septembre et octobre sont les mois les moins chers de l’année, ainsi que la deuxième semaine de janvier», dit Manon Martel, directrice régionale, section Québec, de l’ACTA (Association canadienne des agences de voyages).

Réserver longtemps à l’avance ou partir en groupe

Profiter des rabais de dernière minute dans les tout-inclus peut être alléchant, mais les choix d’hôtels, de destinations et de dates de départ deviennent alors limités. Or plusieurs voyagistes offrent des rabais importants aux gens qui réservent longtemps à l’avance (le délai varie selon la période de l’année). Par exemple, Sunwing et Transat proposent même une garantie de protection de prix. «Ainsi, si vous réservez tôt et que le prix de votre voyage diminue avant votre départ, vous pouvez empocher la différence», explique Rachel Goldrick, de Sunwing. Et si vous formez un groupe de plus de 10 personnes, vous pouvez obtenir des rabais supplémentaires. Informez-vous.

Scruter les infolettres et les réseaux sociaux

Être abonné à des infolettres ou suivre les réseaux sociaux des compagnies aériennes, des voyagistes ou des agences de voyages peut vous mettre sur la piste d’aubaines. «J’y repère parfois des rabais alléchants», affirme Stéphanie Lessard, grande voyageuse. Par exemple, Air Transat et Sunwing annoncent en primeur sur leurs réseaux sociaux et dans leur infolettre des soldes pour les destinations du sud et les vols vers l’Europe. «J’y ai déjà déniché un billet d’avion à très bon prix pour un voyage en Europe en juin», raconte Mme Lessard.

Troquer sa maison contre une autre

Pour s’évader sans se ruiner, Ève-Marie Cousineau, son conjoint et leurs trois enfants font du troc: ils échangent temporairement leur maison contre celle d’autres voyageurs. «On l’a fait à cinq reprises et on n’a jamais connu de mauvaises expériences», dit cette Montréalaise. Les hôtes sont souvent très accueillants. «Il arrive qu’une bouteille de champagne nous attende au frigo!», raconte-t-elle. Cette formule permet d’économiser non seulement sur l’hébergement, mais aussi sur les repas, si on est prêt à cuisiner de temps en temps plutôt que de manger au restaurant. On peut même aussi parfois inclure l’utilisation de la voiture dans le troc.

>> À lire aussi: Précautions à prendre avant de louer votre maison sur Airbnb

Un des désavantages de cette formule est toutefois qu’il faut trouver des propriétaires qui veulent troquer leur maison contre la vôtre aux mêmes dates que vous – ce qui n’est pas nécessairement évident. «Et il y a beaucoup de maisons d’offertes dans les banlieues, que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe. Pour nous, c’est moins intéressant, car on préfère rester dans les quartiers centraux, plus près des attraits touristiques», dit Mme Cousineau.

Les sites d’échanges de maisons, comme TrocMaison, GuesttoGuest ou Love Home Swap, exigent des frais d’inscription mensuels ou annuels. Pour utiliser TrocMaison, par exemple, on doit payer des frais annuels d’inscription de 170 $, après quoi le nombre d’échanges est illimité.

Outre le troc, la location d’une chambre, d’un appartement ou d’un chalet s’avère aussi une option souvent plus économique que l’hôtel.

Loger chez l’habitant

Bien qu’elle ne roule pas sur l’or, Stéphanie Lessard ne se prive pas de voyager. Son truc: elle loge chez l’habitant, comme dans les casas particulares de Cuba, où des gens louent des chambres de leur maison, en offrant parfois aussi le couvert. «Les repas sont souvent bien meilleurs qu’au restaurant et ils ne coûtent presque rien. Par contre, il faut parfois faire certains compromis sur le confort», dit Mme Lessard. Loger chez l’habitant (ou dans un Bed & Breakfast, comme on dit souvent en Amérique du Nord) s’avère en général moins cher que de descendre à l’hôtel. On peut trouver ce type de location sur plusieurs sites web, dont Homestay et MyPlaceCuba. Certaines agences de voyages accepteront de vous aider dans vos démarches de réservation.

D’autres voyageurs préfèrent le modèle du Couchsurfing, en vertu duquel des hôtes hébergent des visiteurs gratuitement. Ils leur offrent un lit ou un canapé (d’où le nom de couchsurfing ou canapé d’hôte en français), et parfois aussi un café ou un repas. Voilà une autre belle façon de rencontrer des gens d’ailleurs et d’échanger avec eux.

Faire du covoiturage

Le transport peut faire exploser un budget de vacances. Plutôt que de prendre le train ou l’avion pour aller de ville en ville, pourquoi ne pas miser sur le covoiturage? Son principe est simple: un automobiliste partage le coût de son déplacement avec des passagers. Par exemple, avec le service français BlaBlaCar, on peut faire Paris-Nantes pour 29 euros, alors que le même trajet en TGV coûte au minimum 59 euros. AmigoExpress offre un service semblable au Québec, et CarpoolWorld, un peu partout dans le monde. Cela dit, le covoiturage attire davantage les voyageurs seuls et les couples que les familles.

Refuser les assurances superflues

Les frais d’assurance peuvent faire grimper inutilement votre facture de location de voiture. «Au bureau de location, on va souvent vous mettre de la pression et vous insécuriser pour tenter de vous vendre une assurance supplémentaire», constate Claude Gamache, conseiller en voyages au Club Voyages Malavoy. Ne tombez pas dans le panneau. Vous êtes peut-être déjà couvert, sans le savoir, par l’avenant 27 (ou FAQ-27) de votre police d’assurance automobile. Qu’est-ce que c’est? «C’est une protection en responsabilité civile qui vous protège si vous causez des dommages à une voiture qui ne vous appartient pas, comme lorsque vous conduisez une voiture que vous avez louée ou empruntée, pourvu que ce soit pour une durée de moins d’un an», explique Annie Gautier, porte-parole de CAA-Québec.

>> À lire aussi: Ne payez pas pour des assurances que vous avez déjà!

L’avenant 27, valide au Canada et aux États-Unis, ne coûte généralement pas très cher. Avant de partir, vérifiez s’il est compris dans votre police. À défaut, demandez à votre assureur s’il peut vous couvrir et à quel prix. N’oubliez pas d’apporter une copie du document (en anglais s’il y a lieu) en voyage.

Si vous ne possédez pas de voiture, vérifiez si le forfait de votre carte de crédit comprend une assurance pour la location de véhicules. Si oui, avoir une copie de cette assurance sur vous en voyage pourra également s’avérer utile.

Mettre à profit son réseau de contacts

Vous aimeriez essayer le camping, mais vous n’avez pas envie de coucher par terre? Partir en véhicule récréatif peut s’avérer un bon compromis. Plusieurs concessionnaires en font la location, mais Rodrigue Cloutier fait plutôt appel à son réseau de contacts. «Les gens qui possèdent un véhicule récréatif ne l’utilisent pas toutes les semaines.

N’hésitez pas à leur demander si vous pouvez le leur louer. Ça revient beaucoup moins cher, et c’est une situation gagnant-gagnant, car les propriétaires peuvent ainsi amortir ainsi leur coût d’achat», explique ce quadragénaire, père de trois enfants. Et pourquoi ne pas mettre son réseau de contacts à profit également pour emprunter un chalet ou de l’équipement, comme un sac de couchage ou un support à vélos?

Utiliser d’autres moyens de transport

Charles Thériault utilise son vélo comme moyen de transport, ce qui lui permet de voyager à moindre coût. «Je m’offre ainsi des vacances à peu de frais et, en plus, j’apprécie davantage les paysages», raconte ce jeune retraité. Ce sexagénaire part souvent de chez lui, en Outaouais, pour de longs périples. Même s’il loge généralement dans des auberges, il ne dédaigne pas, à l’occasion, faire un peu de cyclocamping, encore moins cher. «L’achat du vélo et des porte-bagages nécessite un bon investissement au départ, mais on est bon pour des années par la suite», ajoute M. Thériault.

Jeune sportive vagabonde, Anabel Cossette Civitella fait pour sa part du cyclotourisme un mode de vie, et voyage en dormant gratuitement chez des particuliers, plus précisément en montant sa tente sur leur terrain. «C’est le meilleur moyen de faire des rencontres extraordinaires», dit-elle. Elle utilise notamment le site WarmShowers.org pour repérer les hôtes particulièrement accueillants pour les voyageurs à pédales.

Aller à pied de ville en ville, par exemple en suivant le chemin de Compostelle, s’avère également une solution économique, tout comme louer des vélos pour des visites urbaines.

D’autres trucs pour économiser

- Se balader avec une gourde d’eau fraîche et des petites collations de type «mélange du randonneur» (noix, graines, fruits secs, etc.). C’est simple comme bonjour, et ça évite les achats impulsifs dans les restos ou les dépanneurs!

- Partir entre amis et partager les frais (chalet, voiture, nourriture).

- Éviter les restaurants attrape-touristes (souvent situés dans les zones touristiques), trop chers et de calibre moyen. Inversement, tenter de repérer ceux qui font le bonheur de la population locale.

- Profiter des activités gratuites: festivals, spectacles en plein air, journées portes ouvertes dans les musées, etc.

- Commander une seule assiette pour deux (notamment aux États-Unis, où les repas servis sont souvent gargantuesques) et, si le restaurant le permet, emporter les restes.

- Acheter en ligne ses billets de ski, ses entrées dans les musées et les parcs d’attractions, etc.: cela permet souvent de profiter d’économies intéressantes.

- Jeter un œil du côté des services de transport aérien à faibles coûts (low-cost), synonymes de tarifs beaucoup moins chers. Même chose du côté du transport ferroviaire, notamment en France grâce au service OUIGO du Groupe SNCF.

 

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