Profitant d’une longue fin de semaine, j’ai conduit la Ford Mustang 2019 pendant un peu plus de 1 000 kilomètres. Le modèle que j’ai essayé est une version GT à moteur V8 avec une transmission manuelle.
Vendue à partir de 42 139 $ (avec le moteur V8), j’ai pris le volant d’une Mustang Coupé Premium avec la peinture orange optionnelle, les sièges sport (Recaro), l’ensemble de sécurité intégrant des équipements de sécurité active, l’ensemble performance, un système de son amélioré et un échappement sport. En additionnant tous ces équipements, on arrive à un total de 63 075 $. Une somme tout de même importante pour un véhicule principalement destiné à un usage estival.
Tenue de route au sommet de sa catégorie
Si vous recherchez une sportive américaine, la Mustang fait partie des meilleures en ce qui concerne la tenue de route. Sur les routes sinueuses du New Hampshire, l’auto passait d’un virage à l’autre avec facilité considérant son poids élevé (1995 kg). La direction, bien dosée et précise est agréable à utiliser. Enfin, le freinage, puissance et endurant, ne perd pas son efficacité en dépit de fortes sollicitations répétées.
Dans cette catégorie, seule la Chevrolet Camaro peut rivaliser avec la Mustang en ce qui concerne les capacités dynamiques. La Dodge Challenger est plus lourde et pataude lorsque la route devient tortueuse.
Très performant, le moteur V8 développe 460 chevaux et 420 lb-pi de couple. Offrant moins de couple à bas régime que celui d’une Dodge Challenger 6,4 L, le 8 cyl. signé Ford préfère les hautes révolutions pour s’exprimer pleinement. En effet, la Dodge ne dépasse pas les 6 000 tr/min quand la Mustang est capable d’atteindre 7 300 tr/min!
Avec de telles performances, la consommation de carburant s’envole dès qu’on a le pied un peu pesant. En mode Sport+ sur des routes sinueuses qui imposent de nombreuses relances, la consommation oscillait entre 14 et 16 L/100 km.
La sonorité du moteur, qu’on peut ajuster au tableau de bord, est très réussie et participe pleinement au plaisir de conduite. Cela dit, on apprécie aussi beaucoup le «mode silencieux», qui permet de réduire sensiblement le son produit par le moteur. C’est très utile pour ne pas réveiller ses voisins quand on démarre le matin ou quand on roule en ville.
La transmission, plutôt rapide, est bien étagée. La commande est ferme mais précise et la pédale d’embrayage moins dure à actionner que celle de la Challenger.
Étonnante sur l’autoroute
Lors de mon retour de Boston, j’ai opté pour le chemin le plus rapide par l’autoroute. Avec une auto dotée de pneus sportifs aux flancs très bas (275/40x19) et des sièges optionnels, je m’attendais à souffrir pendant les 500 km prévus. Mais j’ai été surpris par l’agrément de conduite de la Mustang sur l’autoroute.
On note évidemment des bruits de roulements à cause des gros pneus, mais cela reste supportable. La Mustang est par exemple moins bruyante que le Mazda CX-3 que j’ai essayé il y a quelques mois sur les mêmes routes.
Le roulement de la Mustang est ferme, mais c’est surtout en ville et sur les plus grosses irrégularités que l'auto devient inconfortable. Le reste du temps, cela reste acceptable.
En sixième vitesse à 120 km/h, la voiture évolue à 2 000 tr/min, ce qui diminue le bruit du moteur à haute vitesse et améliore la consommation de carburant. Dans ces conditions, à vitesse stabilisée, l’auto n’a consommé que 9 L/100 km, ce qui est très peu pour un V8 de 5 L. En roulant à ce rythme, l’autonomie totale s’élève à 600 km entre chaque plein de carburant.
Les aides à la conduite fonctionnent globalement bien, en particulier le régulateur de vitesse adaptatif qui travaille de manière souple, sans freiner ou accélérer de manière brusque sur l’autoroute.
Utilisable au quotidien
Les sièges Recaro (optionnels) sont plutôt confortables et on peut rouler plus de deux heures sans ressentir de fatigue excessive. Leur forme, très près du corps, offre un bon maintien mais complique l’accès à bord de la voiture. Ils pourraient aussi être trop étroits pour des personnes corpulentes. À essayer avant d’acheter.
En revanche, oubliez les places arrière. Des adultes de taille moyenne (5’8 pieds ou 176 cm) ont la tête qui touche le toit et se sentiront à l’étroit au niveau des jambes. Il n’y a que des enfants qui pourront endurer cette banquette arrière pour des trajets plus longs.
En conclusion, la Ford Mustang GT est une auto performante et qui demeure utilisable au quotidien sans trop sacrifier le confort. Si le V8 est trop cher et trop gourmand pour vous, considérez le moteur 4 cyl. turbo que nous avons essayé l’année passée dans la Mustang Ecoboost cabriolet.