10 conseils pour voyager sans se ruiner

Réservez très tôt…

La tendance actuelle est d’offrir les meilleurs rabais aux gens qui réservent leur billet d’avion plusieurs mois d’avance. « Les vols sont disponibles environ 330 jours avant la date de départ. C’est à ce moment qu’on risque d’avoir les tarifs les plus bas », précise Catherine Laramée, directrice des agences à La Forfaiterie.

Le délai optimal entre la réservation et le départ varie en fonction de la destination et de la période de l’année, d’où l’intérêt de programmer des alertes de prix sur les outils de recherche et de réservation en ligne pour le lieu visé.

S’y prendre à l’avance est aussi efficace pour économiser sur la location de véhicules, d’après Catherine Laramée. Selon la destination, elle recommande d’ailleurs d’opter pour une voiture hybride, qui diminuera la facture de carburant.

Vous êtes amateur de croisières ? La spécialiste suggère de réserver votre prochain séjour pendant que vous êtes à bord, afin de profiter de bas prix exclusifs sur d’autres circuits de la même compagnie : « Ça vaut vraiment la peine ; ce sont de gros rabais qu’on ne peut pas obtenir ailleurs que sur le bateau. »

… ou soyez flexible

Si votre horaire ou votre destination ne sont pas coulés dans le béton, vous augmentez vos chances d’économiser. « Ne pas avoir de dates fixes, c’est pouvoir trouver la combinaison aller-retour la moins chère », fait remarquer Maude Carrier, journaliste pigiste dans le domaine du voyage depuis une dizaine d’années. Quant aux destinations abordables, elles sont nombreuses et parfois inattendues ; à ce sujet, jetez un coup d’œil à notre carte des pays où voyager pour pas cher.

De la flexibilité en cours de trajet peut aussi se révéler payante. Pour visiter l’Europe, par exemple, trouvez un billet d’avion à bon prix vers une ville très fréquentée comme Paris ou Londres, puis complétez le déplacement jusqu’à votre destination finale en train, en autocar, etc. (nous y reviendrons), ou encore avec un court vol d’une compagnie aérienne à bas prix (low-cost, en anglais). « Mais il faut faire ses calculs pour s’assurer que l’économie en vaut vraiment le temps et l’énergie », prévient Maude Carrier. Pensez aussi à l’option multidestinations, qui permet de redécoller d’un autre aéroport que celui d’arrivée.

Des économies vous attendent si vous pouvez éviter les périodes populaires. « Pour le Sud, les mois les moins achalandés sont octobre-novembre et mai-juin, affirme Catherine Laramée. D’autres rabais intéressants peuvent aussi être proposés durant l’été, mais c’est la saison des ouragans, donc c’est plus risqué ! En Europe, les saisons intermédiaires sont mai-juin et septembre-octobre ; la météo est quand même belle et les prix sont un peu moins élevés. »

Cependant, les aubaines de dernière minute « sont tellement plus rares qu’avant la pandémie [de COVID-19], observe Maude Carrier. Il y a des petites pépites ici et là, mais il faut vraiment pouvoir adapter son horaire aux deals [bonnes affaires]. » Lesdits prix spéciaux sont souvent diffusés dans les infolettres et sur les réseaux sociaux des compagnies aériennes, des voyagistes ou des sites spécialisés tels que Les Vols d’Alexi, Yulair et Flytrippers. Abonnez-vous !

Cela dit, n’oubliez pas que des économies faites sur un vol de dernière minute peuvent ensuite être englouties dans l’hébergement, car les options sont alors plus limitées et les rabais, plus rares. Ce constat ne s’applique évidemment pas aux tout-inclus, pour lesquels « il y a des rabais pour des départs à une ou deux semaines d’avis qui peuvent valoir la peine », relève Catherine Laramée.

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Ayez recours aux comparateurs ou à une agence de voyages

Autant pour les vols que pour les hébergements et les locations de véhicule, l’une des manières d’obtenir les meilleurs prix est de comparer l’ensemble des options offertes. Entrent alors en scène les comparateurs en ligne tels qu’Expedia, Kayak, Google Flights, Skyscanner et Booking.com.

Une vérification supplémentaire peut s’avérer payante : une réservation faite directement sur le site web d’une entreprise a des chances d’être moins chère qu’une autre réalisée par le biais d’un comparateur (sauf si vous êtes membre de leur programme de fidélité). « Dans le cas de l’hébergement, vous pouvez aussi téléphoner ou écrire un courriel, ajoute Maude Carrier. Si vous n’êtes pas dans une période de pointe, l’entreprise sera peut-être prête à vous offrir un meilleur tarif que ce que vous avez vu en ligne pour économiser sur la commission » versée au comparateur. D’autres rabais peuvent s’ajouter si vous réservez suffisamment tôt (parfois seulement sept jours avant).

Les agences de voyages représentent aussi une source d’information précieuse. Leurs agents sont capables d’obtenir pour vous les mêmes prix que les outils en ligne, ou même des meilleurs, étant donné qu’ils ont accès à certains tarifs préférentiels. De plus, leur expertise peut vous éviter divers désagréments, comme une trop longue – ou trop courte – escale. « Nous sommes là pour nous assurer que votre voyage se passe bien, résume Catherine Laramée. Au-delà des promotions exclusives auxquelles nous avons accès, nos connaissances permettent de vous éviter de faire des choix qui ne vous conviendraient pas. »

Cela dit, il est important de faire affaire avec une agence qui est titulaire d’un permis d’agence de voyages de l’Office de la protection du consommateur (OPC) pour pouvoir profiter de la protection financière du Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages. Administrée par l’OPC, cette protection intervient lorsqu’une agence de voyages ou un fournisseur (transporteur aérien, hôtelier, etc.) n’est pas en mesure de vous livrer les services pour lesquels vous avez déjà payé.

Réduisez vos bagages

Les billets d’avion les moins chers n’incluent pas de bagages enregistrés. S’en tenir à une seule valise de cabine (carry-on, en anglais) et à un article personnel – un sac à main, par exemple – permet donc d’économiser, à la fois de l’argent et du temps d’attente au carrousel à bagages.

Pour arriver à tout ranger en cabine, privilégiez les vêtements légers et polyvalents, portez les articles les plus lourds sur vous et faites bon usage des sacs de compression. Vous voyagez à plusieurs? L’achat d’un seul bagage enregistré à partager (attention au poids maximal !) diminue les coûts. Par ailleurs, plusieurs transporteurs permettent de le réserver en ligne pour moins cher qu’à l’aéroport.

Dans tous les cas, lisez toutes les conditions de votre billet : certaines compagnies aériennes, surtout celles à bas prix, facturent maintenant aussi un montant pour les bagages de cabine. Faites alors le calcul : choisir une classe tarifaire qui l’inclut s’avère peut-être plus avantageux pour vous.

À lire aussi : Comment choisir un bagage de cabine et Voyage en avion : payer pour des extras, ça vaut la peine ou pas ?

Partez en groupe

Si vous formez un groupe de 10 personnes ou plus, vous pouvez obtenir des rabais dans certains tout-inclus ; informez-vous auprès de votre voyagiste. « Il y a plus de conditions qu’auparavant, avertit néanmoins Catherine Laramée. Les enfants ne comptent pas, par exemple, et il faut que toutes les personnes voyagent en même temps ; si quelqu’un annule, vous perdez le tarif de groupe. »

La flexibilité est aussi de mise, parce que ce type de promotion peut s’appliquer seulement à une destination ou à un hôtel pendant une période donnée. Certaines compagnies de croisières offrent aussi parfois des rabais pour la réservation de plusieurs cabines à la fois.

Pour les autres types de voyages, un départ à plusieurs permet de partager des frais. Louer une maison ou un chalet ainsi qu’un véhicule spacieux (ou même deux) devient avantageux. Certaines activités proposent des rabais de groupe à partir de 6, 8 ou 10 personnes.

Considérez différents types d’hébergements

En matière d’hébergement, après avoir été présentée comme la manière par excellence d’économiser, la location entre particuliers (avec Airbnb, Vrbo, etc.) a perdu de son lustre. « Nous le conseillons de moins en moins, parce que ce n’est pas garanti ; la Ville peut imposer de nouvelles règles et le propriétaire peut annuler la réservation sans préavis », illustre Catherine Laramée. C’est sans compter que les frais de ménage ont explosé, et ce, malgré le fait qu’une partie de la tâche incombe souvent aux visiteurs.

L’agente de voyages préfère aujourd’hui recommander des hôtels, surtout si la chambre comprend un coin cuisine (nous y reviendrons). Les auberges de jeunesse offrant des chambres individuelles sont une autre option, sauf que celles-ci « sont rendues pratiquement le même prix qu’à l’hôtel », note Maude Carrier.

Avez-vous pensé à échanger gratuitement votre maison – ou votre appartement – avec d’autres voyageurs? Cette formule, assortie d’un abonnement annuel de quelques centaines de dollars à une plateforme telle que HomeExchange ou HomeLink, permet d’économiser non seulement sur l’hébergement, mais aussi sur les repas. Inclure l’utilisation de la voiture dans le troc est même parfois possible. Vous devez toutefois être à l’aise avec l’idée de prêter vos biens, et disposé à faire le grand ménage chez vous ainsi que chez votre hôte. À souligner également : si vos dates sont fixes, vos choix seront peut-être limités ou éloignés des grands centres et des attraits touristiques.

Une autre méthode pour dormir gratuitement consiste à rejoindre les réseaux de voyageurs comme Couchsurfing ou Hospitality Club. Les hôtes vous offrent un lit ou un canapé, et parfois un café, un repas ou une visite de leur ville; en échange, vous partagez leur quotidien. Voilà une option à considérer, surtout si vous êtes seul ou avec une autre personne pour voyager.

Dans certains pays, loger « chez l’habitant » à coût abordable est une autre possibilité. À Cuba, par exemple, les casas particulares sont des maisons dans lesquelles des résidents louent des chambres (et même des appartements) aux touristes, en offrant parfois aussi le couvert. Le confort y est bien sûr variable, tout comme les prix. On peut trouver ce type de location sur plusieurs sites web, dont Homestay.com et Casa Particular Cuba. Certaines agences de voyages accepteront de vous aider dans vos démarches de réservation de ce genre.

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Utilisez d’autres moyens de transport que l’auto et l’avion

Selon votre destination et le type de voyage envisagé, plusieurs types de déplacements s’offrent à vous. Les amateurs de vélo peuvent par exemple faire de magnifiques périples à peu de frais – outre l’investissement de départ dans un bon équipement, surtout s’ils adoptent le cyclocamping (le site WarmShowers.org s’avère utile pour repérer les particuliers qui leur permettent de camper gratuitement chez eux).

C’est aussi le cas pour les amateurs de longues randonnées telles que le chemin de Compostelle. Marcher est également le moyen par excellence de découvrir une ville, avec la location de vélo (en libre-service ou non).

Les distances sont trop grandes ou la météo, peu clémente? Les cartes de transport en commun valides quelques jours ou une semaine sont rapidement rentabilisées, surtout si elles englobent les déplacements en autobus, en métro et/ou en tramway, et même des navettes nautiques. « À l’hôtel, ça vaut la peine de se renseigner pour savoir si notre réservation nous donne droit à des tarifs réduits ou même à des passages gratuits », fait aussi valoir Catherine Laramée. 

En Europe, le train est une manière agréable de se déplacer d’une ville à l’autre, et il est possible d’économiser en achetant des cartes ferrovaires, qui permettent de circuler à répétition dans un ou plusieurs pays durant une période donnée.

Sachez que les agents de voyage peuvent vous aider à vous procurer des cartes de train ainsi que des billets de traversier (ferry, en anglais). « Les gens ne pensent pas nécessairement à prendre le bateau, mais un traversier de nuit peut être une belle option pour se déplacer tout en économisant une nuitée d’hôtel », souligne l’agente de voyages. C’est la même chose pour un train de nuit.

Dans les destinations soleil, troquer les moyens de transport privés contre les transports locaux – taxis partagés, minibus, etc. – permet également de diminuer les dépenses liées aux déplacements.

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Limitez vos sorties au restaurant

Plusieurs manières de faire baisser votre facture à chaque repas existent. Au Canada et aux États-Unis, vous pouvez par exemple choisir de séjourner dans un hôtel où le déjeuner est inclus. « Le truc, c’est de ne pas aller manger trop tôt, révèle Maude Carrier. Parfois, ça permet de sauter le dîner. » Ou encore de ramasser une collation pour plus tard!

Quand ce n’est pas compris dans la réservation, Catherine Laramée déconseille aux gens de déjeuner au restaurant de leur hôtel : « Ils sont souvent vraiment plus chers que les petits cafés locaux, surtout en Europe. » Si votre chambre dispose d’un frigo et d’une cafetière, ou encore mieux d’un coin-cuisine, vous pouvez également faire quelques achats la veille pour votre repas du matin… et même pour économiser des sous sur l’apéro et le verre de fin de soirée.

En plus de faire office d’expérience culturelle, la fréquentation des épiceries et des marchés permet en outre de préparer de délicieux pique-niques à déguster dans un parc ou une halte routière, ou encore durant une randonnée. Les camions de cuisine de rue peuvent également calmer votre faim, et même ravir vos papilles, à un prix abordable.

Peu importe la formule choisie, manger local demeure l’option la moins chère. Quand vous décidez de vous « gâter » avec une sortie au restaurant, évitez les établissements « attrape-touristes », souvent situés à proximité des principales attractions du secteur. Tentez plutôt de repérer les restaurants qui font le bonheur de la population locale. Commandez une seule assiette pour deux quand les portions sont gargantuesques et, si le restaurant le permet, emportez vos restes. Tirez aussi avantage des menus du jour offerts à l’heure du dîner, surtout si vous demeurez dans un endroit où vous pouvez cuisiner pour le souper.

Planifiez vos activités principales en amont

« Quand on planifie, on arrive à “sauver” beaucoup de sous. C’est vrai pour les vols et les hébergements, mais aussi pour les activités », indique Maude Carrier. Celle-ci vous suggère donc de rédiger une liste d’activités payantes que vous entendez faire, puis d’effectuer des recherches afin de déterminer le moment le moins cher pour chacune d’elles.

« Au-delà du prix à la porte, il y a le prix sur le site web officiel – certains jours sont à tarifs réduits ou même gratuits –, celui des sites de revente, en plus de différents coupons-rabais, explique-t-elle. Avec ces informations, on peut même ajuster son itinéraire pour faire un maximum d’économies. »

Cette stratégie est valable pour les musées, les visites guidées, les parcs d’attractions, les stations de ski et d’autres sites de plein air. Certains promoteurs de spectacles offrent également des rabais en ligne ; dans ce cas, prévoyez quelques minutes pour vérifier si le prix proposé est juste.

Si vous visitez longuement une grande ville, regardez aussi du côté des « passeports d’activités ». Ceux-ci permettent de visiter un certain nombre d’attractions – de trois à une dizaine – durant une période donnée (une semaine, 10 jours, etc.). Prenez toutefois le temps de vérifier s’il s’agit d’un rabais réel pour chaque voyageur ; ces forfaits étant basés sur le prix « courant », les aînés et les plus jeunes pourraient économiser davantage en achetant des billets individuels.

Analysez vos assurances

Avoir un pépin en voyage, ou avant de partir, ça coûte cher ; mieux vaut donc être bien assuré. Or, vous êtes peut-être déjà suffisamment couvert pour ne pas avoir à dépenser davantage à ce chapitre. Lisez attentivement les protections offertes par votre assurance habitation, vos assurances collectives et celles de votre carte de crédit en matière d’annulation de voyage, de soins de santé d’urgence, de perte de bagages, de responsabilité civile et de location de véhicules, entre autres.

Dans ce dernier cas, vous êtes peut-être déjà couvert par l’avenant 27 (ou F.A.Q. n^o 27) de votre police d’assurance automobile ; informez-vous auprès de votre assureur. Cette protection en responsabilité civile vous couvre si vous causez des dommages à une voiture qui ne vous appartient pas.

Par ailleurs, Catherine Laramée conseille actuellement à tous ses clients de souscrire une assurance interruption et perturbation de voyage. « Cette protection couvre les grèves, les annulations, les retards, les accidents sur la route et même les fermetures d’aéroport, spécifie-t-elle. En cas de problème, elle rembourse les frais d’hébergement et les repas, et peut couvrir un vol de retour au besoin. » À méditer!

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Ce texte a initialement été écrit par Simon Diotte et publié en juin 2017. Une mise à jour complète a été faite en août 2025.