Selon l’Agence européenne des médicaments, l’huile d’onagre pourrait soulager les démangeaisons causées par certains problèmes de peau.
Huile d’onagre

Description
L’onagre (Œnothera biennis) est une plante originaire de l’Amérique. Les Autochtones l’utilisaient en cataplasme pour traiter les blessures, les contusions et les inflammations de la peau. Ils employaient aussi ses feuilles pour soulager les maux intestinaux et les maux de gorge. Aujourd’hui, l’huile d’onagre est considérée comme une bonne source d’acides gras oméga-6, en particulier d’acide gamma-linolénique (AGL).
Une bonne source d’AGL
L’huile d’onagre contient de 8 à 10 % d’AGL. L’AGL diminue l’inflammation, contrairement à d’autres acides oméga-6, qui l’augmentent, par exemple l’acide linoléique et l’acide arachidonique.
Outre l’huile d’onagre, les sources naturelles d’AGL sont notamment l’huile de graines de bourrache et l’huile de pépins de cassis. La spiruline en contient également. De plus, le corps humain peut fabriquer l’AGL dont il a besoin à partir de l’acide linoléique qui se trouve dans les aliments.
Formes courantes
- Gélule
- Huile
Indications
Plusieurs études suggèrent d’ailleurs que ce produit améliorerait les symptômes d’eczéma. Cependant, ces études sont de faible qualité, et le nombre de participants est souvent restreint. Des chercheurs ont réalisé une analyse de l’ensemble des données disponibles et ont conclu que l’huile d’onagre n’était pas réellement efficace dans le traitement de l’eczéma.
Par ailleurs, selon certaines recherches, les femmes qui souffrent de douleurs aux seins ou du syndrome prémenstruel ont peu d’AGL dans le sang. Puisque l’huile d’onagre en est une bonne source, elle est suggérée pour soulager ces malaises. Cependant, aucune étude de qualité n’a pu confirmer son efficacité.
Enfin, des essais préliminaires ont noté que l’huile d’onagre pourrait diminuer l’inconfort des bouffées de chaleur pendant la ménopause. Toutefois, plus de recherche sera nécessaire pour démontrer cet effet.
Épilepsie. Plusieurs experts croient que les suppléments d’oméga-6, dont l’AGL et l’huile d’onagre, ne devraient pas être utilisés par les personnes souffrant d’épilepsie, car ils seraient susceptibles de déclencher des crises. Cependant, une étude réalisée en 2007 a démontré que l’huile d’onagre était sécuritaire chez les épileptiques.
Mises en garde
L’huile d’onagre ne devrait pas être utilisée par les enfants de moins de 12 ans.
Les femmes enceintes ou qui allaitent devraient discuter avec un professionnel de la santé avant de prendre des suppléments d’huile d’onagre.
Effets indésirables
L’huile d’onagre peut occasionner un gonflement de l’abdomen, des nausées, des indigestions, une augmentation de la température, des réactions allergiques cutanées et des maux de tête. Si vous expérimentez des douleurs abdominales ou des selles molles, cela pourrait être un signe que la dose est trop élevée.
Interactions médicamenteuses
L’huile d’onagre interagit avec la phénothiazine, un médicament prescrit aux schizophrènes. Cela pourrait occasionner des convulsions.
L’huile d’onagre pourrait modifier l’effet de certains médicaments utilisés contre le VIH.
Ce produit pourrait augmenter les risques de saignements s’il est pris en même temps que des anticoagulants.
L’huile d’onagre pourrait diminuer la pression sanguine. Les personnes qui utilisent des médicaments pour traiter la haute pression devraient donc discuter avec leur médecin avant d’en consommer.
L’huile d’onagre pourrait interagir avec certains antidépresseurs.
Renseignements additionnels
L’huile d’onagre est vendue sous forme d’huile ou de gélules. Les suppléments devraient contenir 8 % d’AGL.
Ces produits doivent être gardés au réfrigérateur et loin de la lumière du soleil pour éviter que l’huile rancisse. Certains suppléments d’huile d’onagre renferment aussi de la vitamine E pour prolonger la conservation de l’huile et l’empêcher de rancir.
À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)