10 choses à savoir sur le vapotage

Pour quatre anciens fumeurs qui vapotent, il y a cinq vapoteurs additionnels qui n&rsquo;&eacute;taient pas fumeurs. Et ces derniers sont des adolescents et de jeunes adultes de 12 &agrave; 24 ans dans l&rsquo;&eacute;crasante majorit&eacute; des cas (86 %), selon l&rsquo;Enqu&ecirc;te sur la sant&eacute; dans les collectivit&eacute;s canadiennes de 2021.&laquo; La cigarette &eacute;lectronique repr&eacute;sente &agrave; la fois un b&eacute;n&eacute;fice potentiel pour les fumeurs et un risque pour les jeunes &raquo;, souligne Annie Montreuil, conseill&egrave;re scientifique &agrave; l&rsquo;Institut national de sant&eacute; publique du Qu&eacute;bec (INSPQ). Mais ces chiffres montrent que les inconv&eacute;nients du vapotage sont sup&eacute;rieurs &agrave; ses avantages.Dominique Claveau, directrice des programmes du Conseil qu&eacute;b&eacute;cois sur le tabac et la sant&eacute; (CQTS), rappelle que ce sont les compagnies de tabac qui sont derri&egrave;re l&rsquo;industrie du vapotage. Les m&ecirc;mes qui ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;es, en 2019, lors d&rsquo;une action collective, pour avoir menti sur les dangers de la cigarette et fait passer leurs profits avant la sant&eacute; de leurs consommateurs pendant 50 ans. &laquo;&thinsp;Ces compagnies se sont mises sous la loi de la protection des cr&eacute;anciers, mais elles continuent quand m&ecirc;me &agrave; travailler tr&egrave;s fort pour rejoindre de nouveaux clients, d&eacute;nonce-t-elle. On &eacute;tait proches d&rsquo;avoir gagn&eacute; la bataille sur le tabac, mais avec le vapotage, on est revenus en arri&egrave;re.&thinsp;&raquo;1. Que contiennent les vapoteuses?La plupart des vapoteuses comprennent une pile, un &eacute;l&eacute;ment chauffant, un r&eacute;servoir et un embout buccal. Certaines poss&egrave;dent un r&eacute;servoir rechargeable, tandis que d&rsquo;autres s&rsquo;utilisent avec des cartouches rempla&ccedil;ables ou sont enti&egrave;rement jetables.Aucune loi n&rsquo;oblige les fabricants &agrave; communiquer la composition exacte des produits de vapotage. &laquo; Le probl&egrave;me, c&rsquo;est qu&rsquo;il n&rsquo;y a aucun contr&ocirc;le sur les ingr&eacute;dients utilis&eacute;s dans les cartouches des vapoteuses &raquo;, souligne Mathieu Morissette, professeur &agrave; la facult&eacute; de m&eacute;decine de l&rsquo;Universit&eacute; Laval.Certains produits sont commercialis&eacute;s sous forme d&rsquo;herbes, mais les liquides demeurent les plus courants. Ils sont tous constitu&eacute;s d&rsquo;une base de propyl&egrave;ne glycol et de glyc&eacute;rol (glyc&eacute;rine v&eacute;g&eacute;tale), indispensables &agrave; la cr&eacute;ation du nuage de vapeur. Des ar&ocirc;mes, cherchant &agrave; reproduire des saveurs, et de la nicotine, similaire &agrave; celle pr&eacute;sente dans le tabac, sont g&eacute;n&eacute;ralement dissouts dans le m&eacute;lange. Des liquides de vapotage ne contiennent pas de nicotine, mais ils sont anecdotiques sur le march&eacute;. En effet, 89 % des 15 ans et plus ayant vapot&eacute; au cours des 30 derniers jours ont utilis&eacute; un liquide contenant de la nicotine, selon l&rsquo;Enqu&ecirc;te qu&eacute;b&eacute;coise sur la sant&eacute; de la population 2020-2021.D&rsquo;autres articles de vapotage (les wax pen) renferment du cannabis, mais ils ne sont pas vendus par la Soci&eacute;t&eacute; qu&eacute;b&eacute;coise du cannabis (SQDC). On les trouve donc uniquement sur des sites Web domicili&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur du Qu&eacute;bec, par exemple en Ontario, ou sur le march&eacute; ill&eacute;gal.2. Pourquoi une nouvelle loi interdit-elle les saveurs autres que celle du tabac dans les cigarettes &eacute;lectroniques?La loi entr&eacute;e en vigueur le 31 octobre 2023 vise d&rsquo;abord &agrave; limiter l&rsquo;attrait des produits de vapotage pour les jeunes, qui appr&eacute;cient la diversit&eacute; de saveurs et les associent &agrave; une moindre nocivit&eacute; de la cigarette &eacute;lectronique par comparaison avec la cigarette traditionnelle, indique Annie Montreuil de l&rsquo;INSPQ.&laquo; La port&eacute;e de cette loi est limit&eacute;e &raquo;, estime cependant Mathieu Morissette. Certes, les ar&ocirc;mes autres que celui du tabac sont d&eacute;sormais ill&eacute;gaux dans les commerces de proximit&eacute; et les boutiques sp&eacute;cialis&eacute;es au Qu&eacute;bec. Il est toutefois facile de les commander en ligne, par exemple sur des sites domicili&eacute;s dans des provinces canadiennes moins r&egrave;glement&eacute;es, comme l&rsquo;Ontario.3. L&rsquo;a&eacute;rosol, est-ce juste de la vapeur d&rsquo;eau?Contrairement &agrave; la cigarette de tabac, la vapoteuse ne produit ni combustion ni fum&eacute;e. Il s&rsquo;agit plut&ocirc;t d&rsquo;un processus de chauffage transformant le liquide en a&eacute;rosol. &laquo; Ce qu&rsquo;il y a dans l&rsquo;a&eacute;rosol, c&rsquo;est un m&eacute;lange de vapeur d&rsquo;eau et de particules fines en suspension, explique le Dr Nicholas Chadi, p&eacute;diatre et clinicien-chercheur sp&eacute;cialis&eacute; en m&eacute;decine de l&rsquo;adolescence et en toxicomanie au CHU Sainte-Justine. Ces particules fines peuvent contenir des traces de produits chimiques, des m&eacute;taux lourds et des produits potentiellement canc&eacute;rig&egrave;nes. &raquo; Le vapotage peut vous exposer &agrave; des substances chimiques dangereuses, comme le formald&eacute;hyde, l&rsquo;ac&eacute;tald&eacute;hyde et l&rsquo;acrol&eacute;ine, ainsi qu&rsquo;&agrave; des m&eacute;taux contaminants, tels que le nickel, le chrome et le plomb.4. Peut-on devenir accro au vapotage?&laquo; La d&eacute;pendance &agrave; la nicotine se cr&eacute;e tr&egrave;s rapidement, que ce soit par le vapotage ou par la cigarette, pr&eacute;vient Annie Montreuil, et c&rsquo;est tr&egrave;s difficile de s&rsquo;en d&eacute;faire. &raquo; Chez les adolescents, dont le cerveau est en plein d&eacute;veloppement, elle est aussi associ&eacute;e &agrave; des risques neurologiques. Elle peut nuire &agrave; la m&eacute;moire et &agrave; la concentration, et faire diminuer le contr&ocirc;le des impulsions.Chez les femmes enceintes, la nicotine de la vapoteuse passe &agrave; travers le placenta : elle affecte la taille du f&oelig;tus, et nuit au d&eacute;veloppement de ses poumons et de ses os, selon une &eacute;tude de l&rsquo;Universit&eacute; du Colorado publi&eacute;e Developmental Biology en 2023. &laquo; Il est recommand&eacute; aux femmes enceintes de ne consommer ni cigarettes de tabac ni cigarettes &eacute;lectroniques &raquo;, ajoute Annie Montreuil.Pour r&eacute;duire les risques, la nouvelle loi provinciale limite la concentration en nicotine de tous les produits de vapotage &agrave; 20 mg/ml, et restreint la capacit&eacute; des contenants de recharge, des r&eacute;servoirs et des capsules. Malgr&eacute; tout, &agrave; la limite de concentration autoris&eacute;e, certaines capsules de liquide d&rsquo;environ 1 ml peuvent contenir une quantit&eacute; de nicotine &eacute;quivalente &agrave; celle d&rsquo;un paquet de cigarettes, selon Annie Montreuil.La pr&eacute;vention reste la meilleure solution. &laquo; Il faut informer les jeunes des risques de d&eacute;pendance au vapotage, pour qu&rsquo;ils soient en mesure de faire des choix &eacute;clair&eacute;s &raquo;, souligne Dominique Claveau. En plus de projets dans les &eacute;coles, son organisme propose des outils pour les parents, et conduit des campagnes de sensibilisation aupr&egrave;s des jeunes en g&eacute;n&eacute;ral, avec EPAV M&eacute;dia, et des sportifs en particulier, avec le projet de sensibilisation Brise l&rsquo;illusion.5. Peut-on devenir d&eacute;pendant aux produits de vapotage sans nicotine?&laquo; Sans nicotine, le vapotage ne pr&eacute;sente pas de risque de d&eacute;pendance physique, r&eacute;pond Annie Montreuil, mais il existe un certain risque de d&eacute;pendance psychologique, li&eacute; &agrave; la gestuelle par exemple. &raquo; Cette accoutumance est moins forte que la d&eacute;pendance physique, mais elle peut s&rsquo;av&eacute;rer probl&eacute;matique si elle contribue au maintien d&rsquo;un comportement risqu&eacute;, comme le fait de vapoter. M&ecirc;me sans nicotine, les produits de vapotage s&rsquo;accompagnent de risques pour la sant&eacute; &agrave; cause des substances chimiques qu&rsquo;ils contiennent.6. Quels sont les dangers pour la sant&eacute; pulmonaire?Les effets &agrave; long terme de l&rsquo;inhalation des substances pr&eacute;sentes dans les liquides de vapotage sont mal connus. Le propyl&egrave;ne glycol et la glyc&eacute;rine sont consid&eacute;r&eacute;s comme s&eacute;curitaires dans l&rsquo;alimentation, mais pas forc&eacute;ment dans les produits de vapotage. Lorsque le liquide est chauff&eacute;, ces compos&eacute;s peuvent se fragmenter pour former d&rsquo;autres produits chimiques, potentiellement nocifs. Certaines mol&eacute;cules d&rsquo;ar&ocirc;mes peuvent aussi avoir des effets sur le syst&egrave;me respiratoire.Un exemple : il y a quelques ann&eacute;es, plusieurs liquides de vapotage contenaient du diac&eacute;tyle, un produit chimique donnant une saveur de beurre. L&rsquo;exposition &agrave; cette mol&eacute;cule a &eacute;t&eacute; li&eacute;e &agrave; des cas de bronchiolite oblit&eacute;rante, une maladie grave des bronches surnomm&eacute;e &laquo;&thinsp;poumon du travailleur du popcorn&thinsp;&raquo; parce qu&rsquo;elle touchait particuli&egrave;rement les employ&eacute;s de cette industrie. Le diac&eacute;tyle est d&eacute;sormais interdit dans les cigarettes &eacute;lectroniques par Sant&eacute; Canada, qui pr&eacute;cise qu&rsquo;aucun cas de cette affection associ&eacute; au vapotage n&rsquo;a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; au pays.Pour les chercheurs, la difficult&eacute; consiste &agrave; &eacute;tablir la toxicologie pulmonaire de chaque substance. Ainsi, l&rsquo;ar&ocirc;me de tabac est constitu&eacute; de dizaines de mol&eacute;cules, avec des possibilit&eacute;s de m&eacute;langes multiples. &laquo; Malheureusement, ce sont les vapoteurs qui servent de cobayes actuellement &raquo;, estime Mathieu Morissette, &eacute;galement chercheur &agrave; l&rsquo;Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Qu&eacute;bec (IUCPQ).En 2019, on a assist&eacute; &agrave; une &eacute;closion de maladies pulmonaires associ&eacute;es au vapotage (MPAV), dont on continue &agrave; analyser les causes. Elle pourrait &ecirc;tre li&eacute;e &agrave; l&rsquo;ac&eacute;tate de vitamine E, un produit ajout&eacute; &agrave; certains articles non r&egrave;glement&eacute;s.&laquo; &Agrave; court terme, on sait que le vapotage peut faire augmenter la toux, empirer l&rsquo;asthme et rendre les gens plus essouffl&eacute;s &raquo;, pr&eacute;vient le Dr Nicholas Chadi. Les chercheurs manquent encore de recul pour &eacute;tablir les risques du vapotage &agrave; long terme, notamment en ce qui a trait au cancer du poumon.Ils suspectent aussi des effets sur la sant&eacute; cardiovasculaire, par exemple sur les vaisseaux sanguins et sur l&rsquo;inflammation dans le corps &agrave; long terme. Des associations entre le vapotage et des probl&egrave;mes de sant&eacute; mentale ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; mises en &eacute;vidence par une analyse de donn&eacute;es publi&eacute;e en 2019 par le Dr Chadi et ses confr&egrave;res.7. Quels sont les risques li&eacute;s &agrave; la &laquo; fum&eacute;e &raquo; secondaire du vapotage?C&rsquo;est un sujet dont on parle peu. Une &eacute;tude publi&eacute;e dans la revue Thorax en janvier 2022 conclut que l&rsquo;exposition secondaire &agrave; l&rsquo;a&eacute;rosol des cigarettes &eacute;lectroniques est li&eacute;e &agrave; un risque accru de bronchite et d&rsquo;essoufflement chez les jeunes adultes. Selon les chercheurs, les r&eacute;sultats sont similaires &agrave; ceux observ&eacute;s pour le tabagisme passif. Des travaux suppl&eacute;mentaires seront n&eacute;cessaires pour &eacute;tablir un lien de cause &agrave; effet. Au Qu&eacute;bec, il est d&eacute;j&agrave; interdit de vapoter dans tous les lieux o&ugrave; la cigarette est prohib&eacute;e.8. Vapoter est-il moins nocif pour la sant&eacute; que fumer?&Ccedil;a d&eacute;pend pour qui ! &laquo; Pour les fumeurs, les donn&eacute;es probantes d&eacute;montrent que la cigarette &eacute;lectronique serait moins risqu&eacute;e pour la sant&eacute; que la cigarette de tabac &raquo;, rapporte Annie Montreuil. Selon plusieurs &eacute;tudes, les substances nocives des produits de vapotage sont moins nombreuses et en concentration moins &eacute;lev&eacute;e que les 7&thinsp;000 substances nocives (dont plus de 70 canc&eacute;rig&egrave;nes reconnus) des produits de tabac. Les articles de vapotage ne produisent ni goudron ni monoxyde de carbone, par exemple. L&rsquo;ampleur de cette moindre nocivit&eacute; ne fait cependant pas consensus.Pour les jeunes, la question se pose diff&eacute;remment. &laquo; La plupart des adolescents qui vapotent n&rsquo;&eacute;taient pas des fumeurs &raquo;, pointe le Dr Nicholas Chadi. Vapoter va donc ajouter un risque pour leur sant&eacute; ! De plus, les &eacute;tudes montrent que la vapoteuse ouvre la porte &agrave; la cigarette : les jeunes qui vapotent courent plus de trois fois plus de risques de fumer que ceux qui n&rsquo;ont jamais vapot&eacute;, selon une m&eacute;ta-analyse publi&eacute;e dans JAMA Pediatrics en 2017. Si bien que l&rsquo;augmentation rapide du vapotage chez les jeunes pourrait m&ecirc;me renverser le recul du nombre de fumeurs parmi les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations ! &Agrave; lire aussi : Vapoter pour mieux arr&ecirc;ter de fumer&thinsp;? 9. Le vapotage, un outil efficace pour arr&ecirc;ter de fumer?&Agrave; ce jour, aucun fabricant n&rsquo;a voulu soumettre un produit de vapotage au processus d&rsquo;homologation, si bien qu&rsquo;aucun n&rsquo;est approuv&eacute; comme outil de cessation tabagique au Canada. Votre professionnel de sant&eacute; ne peut donc pas vous en prescrire pour vous aider &agrave; arr&ecirc;ter de fumer.Une analyse Cochrane, un organisme britannique &agrave; but non lucratif qui publie des synth&egrave;ses de la litt&eacute;rature scientifique, de 78 &eacute;tudes publi&eacute;e en 2022 conclut que recourir &agrave; la cigarette &eacute;lectronique &agrave; la nicotine est plus efficace qu&rsquo;opter pour les th&eacute;rapies de remplacement de la nicotine pour cesser de fumer. Ces r&eacute;sultats demeurent cependant controvers&eacute;s au sein de la communaut&eacute; scientifique en raison du petit nombre d&rsquo;&eacute;tudes rigoureuses et parce que les essais cliniques ne refl&egrave;tent pas les conditions de consommation r&eacute;elles des produits de vapotage.&laquo; Les autorit&eacute;s de sant&eacute; sont tr&egrave;s frileuses &agrave; pr&eacute;senter la cigarette &eacute;lectronique comme un moyen efficace pour arr&ecirc;ter de fumer &raquo;, partage Annie Montreuil. La conseill&egrave;re scientifique constate n&eacute;anmoins que beaucoup de fumeurs utilisent les produits de vapotage &agrave; cette fin, &laquo; presque autant que les th&eacute;rapies de remplacement de la nicotine &raquo;. Si c&rsquo;est votre cas, sachez qu&rsquo;il est recommand&eacute; de cesser de fumer compl&egrave;tement la cigarette de tabac d&egrave;s que vous commencez &agrave; vapoter. Ensuite, attendez d&rsquo;&ecirc;tre certain de ne pas avoir envie de recommencer &agrave; fumer avant d&rsquo;arr&ecirc;ter, graduellement, de vapoter, afin de prot&eacute;ger votre sant&eacute;. &Agrave; lire aussi : Changer ses habitudes, une &eacute;tape &agrave; la fois 10. Comment arr&ecirc;ter de vapoter&thinsp;?Si vous vapotez des liquides &agrave; la nicotine, sachez que le sevrage de cette substance chimique entraine des sympt&ocirc;mes physiques (transpiration, tremblements, maux de t&ecirc;te) et psychologiques (changements d&rsquo;humeur, troubles de la concentration, anxi&eacute;t&eacute;). Pour un jeune, il pourrait &ecirc;tre aussi difficile d&rsquo;arr&ecirc;ter de vapoter que de cesser de consommer de l&rsquo;h&eacute;ro&iuml;ne !Comme pour le sevrage tabagique, la premi&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave; obtenir l&rsquo;appui d&rsquo;une personne de confiance dans votre entourage et &agrave; vous fixer des objectifs r&eacute;alistes. Ensuite, il importe de mettre en place des strat&eacute;gies comportementales efficaces, comme l&rsquo;accompagnement en groupe, et de consulter les ressources en ligne. Dans certains cas, un soutien professionnel, par exemple des intervenants en milieu scolaire, en CLSC ou en d&eacute;pendance, s&rsquo;av&egrave;re n&eacute;cessaire. Une discussion avec un m&eacute;decin ou une infirmi&egrave;re praticienne peut aussi aider. Dans les cas de d&eacute;pendance grave, le recours &agrave; des produits de remplacement (timbres, gommes ou pastilles de nicotine) peut &ecirc;tre envisag&eacute;.&laquo; Les services pour aider les jeunes &agrave; cesser de vapoter&thinsp;sont en train de s&rsquo;organiser &raquo;, indique Dominique Claveau, du CQTS. Ainsi, cet organisme a r&eacute;cemment lanc&eacute; Libair, une nouvelle application qui les accompagne en les informant sur leur d&eacute;pendance, en les aidant &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; leurs d&eacute;clencheurs et en leur proposant des exercices de relaxation.Les parents ont aussi un r&ocirc;le de soutien essentiel &agrave; jouer. &laquo; Il est important d&rsquo;encourager son enfant &agrave; ne pas se tourner vers d&rsquo;autres substances nuisibles &agrave; la sant&eacute; &raquo;, insiste le Dr Nicholas Chadi. Bien que son utilisation soit ill&eacute;gale au Qu&eacute;bec, la vapoteuse de cannabis n&rsquo;en est pas moins tr&egrave;s populaire chez les jeunes&thinsp;!Ressources utilesJ&rsquo;arr&ecirc;teConseil qu&eacute;b&eacute;cois sur le tabac et la sant&eacute;Soci&eacute;t&eacute; canadienne de p&eacute;diatrieSant&eacute; Canada

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