De Montréal à Boston en Mazda CX-3
Julien Amado-désactivé | 11 septembre 2018, 10h54
J’ai parcouru plus de 1 200 km avec le Mazda CX-3 2019 pendant une longue fin de semaine. Voici mes impressions.
Comme je l’expliquais dans un billet précédent, les constructeurs prêtent leurs véhicules pendant une semaine. Avec le congé de la fête du travail, j’ai profité d’une fin de semaine prévue dans le Massachussetts pour faire un essai plus poussé du Mazda CX-3 2019.
Très proche du modèle sorti courant 2015, le nouveau CX-3 se distingue grâce à un moteur offrant plus de couple (+6%) et de puissance (148 ch au lieu de 146). Parmi les changements notables, on note aussi l’arrivée de quelques modifications esthétiques (calandre, feux, etc.), d’un nouveau volant, d’un petit accoudoir central et d’un bouton en lieu et place du frein à main.
Enfin, le modèle de base hérite du système de surveillance des angles morts et de l’alerte de trafic transversal de série. Notre modèle d’essai était une version haut de gamme GT avec peinture optionnelle qui coûte 33 105 $.
Habitacle réussi
Comme beaucoup de produits Mazda actuels, la qualité de finition a fait des progrès notables. Les modèles d’entrée de gamme et intermédiaires proposent une bonne qualité de présentation. Mais le modèle GT place la barre encore plus haut. Insertions en suède, plastiques de bonne qualité, l’habitacle est luxueux et agréable à vivre…du moins à l’avant.
Car à l’arrière, l’espace est compté. Les passagers doivent composer avec un toit trop bas et le dégagement prévu pour les jambes dépendra de la taille des occupants assis à l’avant. Enfin, le volume réduit du coffre (408 litres pour le modèle GT, 452 litres pour les autres versions) limite la capacité de chargement. Pour une fin de semaine à deux il n’y a aucun problème, mais n’espérez pas partir en vacances à quatre avec des valises ou de l’équipement de camping.
Pour le reste, les commandes sont logiques, même si le système multimédia demande un peu d'adaptation à certains utilisateurs. En revanche, j’ai apprécié le bouton qui permet de passer de l’affichage en km/h en miles par heure en quelques secondes, très pratique quand on se rend aux États-Unis, et les pare-soleil avec une partie dépliable, toujours utile lorsque le soleil cogne fortement sur la vitre latérale.
Dynamique mais pas toujours confortable
Depuis son arrivée sur le marché, le CX-3 se démarque de ses concurrents par sa tenue de route dynamique et son agrément de conduite.
Le modèle 2019 conserve ces qualités en particulier grâce à sa direction bien dosée et son train avant précis. Le CX-3 a fait preuve d’une belle aisance dans les courbes de l’autoroute 89 qui serpente entre les collines vertes du Vermont.
C’est du côté du Massachussetts que cela se complique. Le CX-3 GT (haut de gamme) est équipé de grandes jantes de 18 po et de pneus à flancs bas (215/50x18) qui durcissent le roulement. Dans les environs de Boston, certaines routes défoncées sont très similaires à celles du Québec, rien à voir avec le bitume lisse et adhérent du Vermont.
Et quand la route est mal revêtue, le CX-3 propose un roulement trop ferme, qui est moins confortable que son principal rival le Honda HR-V. Si vous souhaitez améliorer le confort, optez pour un modèle GX ou GS qui sont équipés de roues de 16 po montées avec des pneus au profil moins sportif.
Sur autoroute, le niveau sonore est élevé. Entre les bruits de vent, de roulement et du moteur, on finit par fatiguer lorsqu’on roule plus de trois heures. Le système de surveillance des angles morts, trop sensible, sonne dès qu’on souhaite se rabattre après un dépassement même lorsqu’on est loin de la voiture qu’on vient de doubler.
Enfin, les performances du moteur sont correctes pour la catégorie, sans plus. La boîte de vitesses fait du bon travail la majorité du temps malgré quelques hésitations à basse vitesse ou lorsqu’on souhaite dépasser. Côté performances, il n’y a que le Hyundai Kona équipé du moteur 1,6 L turbo qui surclasse réellement ses concurrents. Si les performances sont importantes pour vous, c’est vers ce petit VUS de Hyundai qu’il faudra vous tourner.
Le CX-3 se rattrape avec une consommation moyenne de 7,8 L/100 km pour la totalité du voyage, constitué à 80% d’autoroute. Sur la route, j’ai réussi à descendre jusqu’à 6,3 L/100 km. En ville, il faut compter entre 8,5 et 9,5 L/100 km environ.
Le retour vers Montréal s’étant fait en partie de nuit, j’ai pu constater que la qualité de l’éclairage est bonne et que le système qui active les pleins phares (aussi appelés « les hautes ») automatiquement fonctionne très bien. Lorsque l’auto croise un autre véhicule ou en rattrape un, les phares baissent leur intensité sans que le conducteur n’ait à actionner la commande. Sur les 300 km parcourus de nuit, le système s’est trompé quatre ou cinq fois au total, ce qui est très peu.
Pour en savoir plus sur la catégorie des petits VUS, vous pouvez retrouver notre essai comparatif, mais aussi l’essai individuel du Nissan Qashqai et du Toyota CH-R.