5 conseils si vous voulez conduire en Italie

Conduire en Italie n’est pas fondamentalement différent de ce qui se pratique en Amérique du Nord. Mais il y a tout de même quelques subtilités à connaître pour éviter les pièges ou payer de lourdes amendes. D’autant plus que ces dernières sont facturées en euros, ce qui alourdit encore plus la facture pour les Canadiens. Au moment d’écrire ces lignes, une amende de 100 euros vous coûterait en réalité 145 dollars!

Après avoir parcouru un peu moins de 3 000 km sur les routes d’Italie pendant mes vacances, voici mes conseils pour que votre séjour se passe bien.

Pensez au permis de conduire international

Lorsque j’ai réservé mon véhicule de location sur le site canadien du loueur, aucune information ne m’a été donnée concernant le permis de conduire. Pourtant, le permis québécois de Classe 5 n’est pas suffisant, il faut obligatoirement présenter un permis de conduire international pour pouvoir circuler en Italie. Certaines agences ne le demandent pas lorsque vous arrivez au comptoir, tandis que d'autres refusent de vous donner votre véhicule sans permis international. Dans le doute, ne prenez pas de chance et faites affaire avec CAA Québec pour obtenir le permis. Faites la démarche à l’avance pour ne pas vous retrouver mal pris au moment de prendre la voiture à l’agence.

Attention à la vitesse

La limite de vitesse s’élève à 50 km/h en ville, comme au Québec. Sur les routes secondaires, vous pouvez rouler à 90 km/h tandis que les autoroutes sont limitées à 130 km/h. Seule exception, certaines routes secondaires séparées par un terre-plein central sont limitées à 110 km/h. Mais contrairement au Québec où la limite de vitesse maximale est régulièrement indiquée, il n’y a pas de panneaux qui vous donnent cette information en Italie.

Par exemple, si vous roulez sur une route secondaire et que vous ne voyez aucun panneau, la vitesse maximale s’élève à 90 km/h sauf indication contraire (zone dangereuse, travaux, etc.). Si vous entrez dans une zone de travaux limitée à 50 km/h, vous devez attendre de voir un panneau blanc avec une barre noire (voir photo plus bas) pour vous remettre à 90 km/h. Le même principe s’applique aussi aux autoroutes, où les travaux et les zones de ralentissement sont fréquents.

Les indications ne sont pas toujours claires (panneau d’un seul côté de la route, absence d’indications) et dans le doute, mieux vaut modérer sa vitesse plutôt que de payer une amende pour excès de vitesse. Surtout que les compagnies de location peuvent aussi vous facturer des frais de traitement en plus du montant à payer.

Les radars photo en Italie

Beaucoup plus nombreux qu’au Québec, les radars photo sont omniprésents en Italie. Ce sont des boîtes grises, orange ou bleues placées sur le bord de la route qui fonctionnent de la même manière que les modèles québécois. On en trouve en ville, sur les routes et sur les autoroutes. Certaines boîtes sont vides, d’autres sont équipées d’un vrai radar et il est évidemment impossible de le savoir à l’avance.

Heureusement, des panneaux vous indiquent la présence de ces radars, il est toujours écrit «controllo elettronico della velocità» (contrôle électronique de la vitesse). Sur les autoroutes, vous pouvez aussi croiser des «radars tronçons». Ce sont des portiques qui calculent votre vitesse moyenne grâce à un système de lecture des plaques. Le plus répandu est le système Tutor, donc si vous voyez écrit «controllo elettronico della velocità con sistema Tutor» c’est que vous entrez dans une zone surveillée par un radar tronçon. Les autoroutes sont très surveillées dans le Nord, nettement moins au sud de Naples. Cela dit, une vitesse maximale de 130 km/h est amplement suffisante pour réaliser des trajets rapides.

Acheter de l’essence en Italie

Beaucoup de véhicules roulent au diesel en Italie, en particulier les voitures de location. Faites attention de ne pas vous tromper au moment de faire le plein.

Le carburant est cher en Italie, lors de ma visite l’essence coûtait 1,60 euro (2,30 $) et le diesel 1,45 euro (2,10 $) en moyenne! Lorsque vous faites le plein d’essence, vous avez deux possibilités «per self» (par vous-même) ou «servizio» (le pompiste fait le plein pour vous).

Si vous optez pour le service proposé par le pompiste, vous payerez encore plus cher. Le supplément de prix est indiqué en centimes d’euros par litre d’essence vendu. Le service le moins cher que j’ai vu était à 8 centimes, le plus cher à 20 centimes.

Méfiez-vous des amendes liées aux «ZTL»

Véritables pièges à touristes, les ZTL (Zona Traffico Limitato) sont des zones à trafic règlementé. Dans certaines villes, il est interdit de rentrer dans une zone spécifique sans un permis spécial (généralement le centre historique). Des caméras surveillent les entrées et sorties et envoient une amende au propriétaire du véhicule qui n’avait pas le droit de circuler.

Ces zones existent dans de très nombreuses villes (Rome, Florence, Pise, Bologne, Turin, etc.) mais leur fonctionnement diffère d’un endroit à l’autre. Dans certaines municipalités, l’interdiction est valable certains jours ou certains mois, alors que dans d’autres il est impossible d’accéder au centre-ville en voiture sans autorisation.

Le prix des amendes varie selon les villes, mais il est salé dans tous les cas. Selon le Code de la route italien, entrer dans une ZTL sans autorisation vous coûtera de 80 à 323 euros (116 à 467 $)! Sachant qu’on paye une amende à chaque entrée dans la zone, je vous laisse imaginer le prix à payer si vous visitez trois ou quatre villes différentes pendant vos vacances.

Des panneaux indiquent l’entrée d’une ZTL (voir photo), mais certains sont trop petits ou placés en hauteur. J’ai personnellement visité six villes différentes et aucun panneau n’était traduit en anglais.

Pour éviter de payer une fortune, vérifiez sur Internet où se trouvent les ZTL dans les villes que vous visitez. Les sites des municipalités proposent généralement des cartes avec les zones interdites.

Cherchez un stationnement à proximité pour y laisser votre véhicule avant d’entrer dans la ZTL. Si votre hôtel se trouve à l’intérieur d’une ZTL, il est parfois possible d’obtenir une exemption le temps de votre séjour. Vérifiez ce point à l’avance avec votre hôtel pour éviter les mauvaises surprises.

Informations supplémentaires pour conduire en Italie:

Sauf indication contraire, la priorité est toujours donnée aux véhicules venant de la droite, sauf dans les ronds-points où c’est le véhicule déjà engagé qui a la priorité.

Il faut allumer ses feux de croisement (aussi appelés «les basses») en tout temps dès qu’on sort d’une ville, même s’il fait jour.

Il est interdit de tourner à droite lorsque la lumière est rouge.

Les Italiens conduisent moins vite depuis que les radars ont fleuri sur les routes, mais certains dépassent allègrement la vitesse autorisée. Avant de vous dépasser sur une voie rapide, il est possible qu’ils se collent littéralement à votre pare-chocs en attendant que vous vous rangiez dans la voie de droite.

Certaines rues ou routes sont très étroites, beaucoup plus qu’en Amérique du Nord. Soyez vigilant quand vous croisez un autre véhicule, car il n’est pas rare qu’il ne reste que quelques centimètres entre les deux autos. Si vous n’avez pas besoin d’un gros véhicule, optez pour une sous-compacte ou une compacte qui sera plus facile à conduire et à stationner.

Si vous ne savez pas conduire un véhicule à boîte manuelle, assurez-vous que vous réservez un véhicule doté d’une transmission automatique.

Dans les régions montagneuses, particulièrement dans le sud, la limite de vitesse de 130 km/h s’applique sur des portions d’autoroute parfois très sinueuses. Faites attention à ces zones où des accidents peuvent survenir à cause de la visibilité limitée et de la vitesse élevée.

Contrairement au Québec, les motos et les scooters circulent entre les voies de circulation quand les voitures sont arrêtées. Dans les grandes villes, ils peuvent vous dépasser par la droite, par la gauche, bref redoublez de vigilance avant de changer de voie ou de tourner dans une rue.

Le taux d’alcool admis dans le sang est plus faible qu’au Québec (0,05 au lieu de 0,08) et les personnes de moins de 21 ans n’ont pas le droit de boire avant de conduire. Si vous dépassez la limite autorisée, l’amende peut aller de 500 à 6 000 euros!

Si vous prévoyez un voyage en Italie, consultez aussi notre carte des pays où voyager en 2019.

Précision: suite à la publication de ce billet de blogue, vous avez été nombreux à me dire que vous avez pu louer un véhicule sans permis de conduire international. Après confirmation auprès de CAA Québec, ce dernier est normalement indispensable pour circuler en Italie, mais certains loueurs semblent être moins exigeants que d'autres. Dans le doute, mieux vaut être prévoyant et emporter un permis de conduire international si vous souhaitez conduire en Italie.