Description
La vitamine C est impliquée dans le bon déroulement de nombreux processus de notre organisme, dont la cicatrisation, la production du collagène, le maintien d’os et de dents en bonne santé ainsi que la fonction immunitaire. Puissant antioxydant, elle exerce aussi un effet protecteur contre les dommages causés par les radicaux libres. Enfin, la vitamine C favorise l’absorption du fer des aliments.
Notre corps n’a pas la capacité de produire de la vitamine C. Il faut donc aller la chercher dans l’alimentation. De plus, comme elle est soluble dans l’eau, notre corps ne peut pas faire de réserves. C’est pourquoi il est important d’en consommer tous les jours.
Sources alimentaires
Ce sont les fruits et les légumes qui contiennent le plus de vitamine C : kiwis, poivrons rouges, pamplemousses, oranges, fraises, brocolis, tomates, choux de Bruxelles, pommes de terre, etc. Cinq portions de fruits et de légumes frais par jour comblent généralement les besoins en vitamine C. Certains aliments sont par ailleurs enrichis en vitamine C.
Un conseil : éviter de cuire ces aliments dans l’eau bouillante, ou trop longtemps, et choisir de préférence la cuisson à la vapeur. En effet, la vitamine C peut être détruite par la chaleur et la lumière ou se perdre dans l’eau de cuisson.
Formes courantes
- Autre
- Comprimé
- Gélule
- Liquide
- Poudre
Indications
Une alimentation riche en vitamine C est associée à un risque plus bas d’hypertension, de maladies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et de certains cancers, comme ceux de la peau, du col de l’utérus ou du sein. Elle pourrait également être bénéfique pour la santé des artères.
Toutefois, comme les aliments riches en vitamine C contiennent aussi de nombreux autres nutriments importants, les suppléments pourraient ne pas toujours avoir les mêmes effets ou même avoir des effets nocifs en cas de surdosage. Par exemple, il existe des preuves préliminaires qu’un apport de 500 mg par jour de suppléments de vitamine C pendant 18 mois peut entrainer de l’épaississement de la paroi interne de la carotide. Cet effet n’est pas associé à la vitamine C de source alimentaire.
Cependant, il semble que la vitamine C, en dose de 1-2 g pendant quelques jours, de concert avec les traitements traditionnels, avant et après une chirurgie cardiaque chez les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire pourrait réduire les dommages au myocarde et l’arythmie.
Pour ce qui est du cancer, les études n’ont pas observé de liens entre les suppléments et le risque d’en souffrir. Concernant l’efficacité des injections de vitamine C chez les patients cancéreux, les études ne permettent pas d’arriver à des conclusions fiables. Il a été montré que l’apport de vitamine C provenant de sources alimentaires est associé à un risque légèrement réduit de cancer de l’endomètre par rapport au groupe témoin.
Les suppléments de vitamine C réduiraient la durée des rhumes d’environ une journée, mais ne diminueraient pas le risque de tomber malade. Ils préviendraient toutefois le rhume chez les athlètes et les personnes soumises à des conditions extrêmes, tels les soldats dans le Grand Nord canadien.
Prendre des suppléments de vitamine C après le début des symptômes du rhume n’aurait aucun effet bénéfique.
Mises en garde
L'apport maximal tolérable (AMT) est fixé à 2 000 mg par jour chez l’adulte. La prise de plus de 2000 mg par jour peut être dangereuse et provoquer des calculs rénaux et une diarrhée sévère. Pour les personnes ayant des antécédents de calculs rénaux, les quantités supérieures à 1000 mg par jour augmentent le risque de réapparition. L’apport nutritionnel recommandé de vitamine C varie de 15 mg à 125 mg par jour selon l’âge et le sexe.
Les personnes souffrant de problèmes rénaux, d’anémie falciforme, d’un déficit en G6PD, de thalassémie ou d’hémochromatose devraient discuter avec leur médecin avant de prendre des suppléments de vitamine C puisque ceux-ci pourraient avoir de sérieux effets secondaires.
Le tabagisme diminue les taux de vitamine C dans le corps.
Vitamine C et chimiothérapie
Un débat est en cours au sujet de la prise de vitamine C ou d’autres antioxydants en même temps qu’un traitement du cancer par chimiothérapie. Des chercheurs avancent que les antioxydants peuvent réduire l’effet de ces traitements. Actuellement chez l’humain, il n’y a pas de preuve que c’est le cas. Il est toutefois préférable d’en parler avec son oncologue.
Effets indésirables
De hautes doses de vitamine C (plus de 2 000 mg par jour) peuvent occasionner des selles molles, de la diarrhée et des troubles gastro-intestinaux. Un arrêt temporaire de la supplémentation ou une diminution du dosage fait généralement disparaître ces effets indésirables. De hautes doses peuvent aussi hausser le risque de maladie de la goutte et de taux trop élevé de fer dans le sang. Il est recommandé d’éviter les hautes doses.
Les suppléments de vitamine C peuvent avoir un effet diurétique. Il est donc important de consommer beaucoup de liquides.
Comme les suppléments de vitamine C sont souvent fabriqués à partir de maïs, les personnes allergiques au maïs devraient vérifier la source d’un produit avant de l’acheter.
La vitamine C pourrait diminuer la glycémie chez les personnes diabétiques. Des études supplémentaires seront nécessaires pour établir son véritable effet.
Interactions médicamenteuses
Les suppléments de vitamine C peuvent élever les concentrations sanguines d’œstrogènes chez les femmes qui utilisent des contraceptifs oraux ou qui suivent une thérapie de remplacement.
Des doses élevées de vitamine C pourraient augmenter les concentrations sanguines d’aspirine, d’acétaminophène et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.
La prise de vitamine C avec la lévothyroxine (médicaments pour la thyroïde) pourrait augmenter la quantité de médicament absorbée dabs le corps.
Les suppléments de vitamine C pourraient interagir avec certains médicaments comme des antibiotiques, des antipsychotiques, des antirétroviraux et des anticoagulants. Les personnes qui utilisent ces médicaments devraient limiter leur consommation de suppléments.
La vitamine C peut se lier à l’aluminium présent dans certains antiacides et favoriser son absorption. Pour diminuer les risques de toxicité, les gens souffrant de problèmes rénaux ne devraient pas consommer les deux produits à la fois.
De hautes doses de vitamine C pourraient interférer avec les résultats de certains tests de laboratoire. Il est donc important d’en informer les professionnels de la santé.
Les suppléments de vitamine C pris avec d’autres antioxydants comme la vitamine E, le sélénium et le bêta-carotène pourraient réduire l’effet de la combinaison statine-niacine.
Renseignements additionnels
Il existe plusieurs formes de suppléments de vitamine C, et aucune étude ne permet de conclure si l’une d’elles est plus efficace que les autres. Les plus courantes sont l’acide ascorbique et les sels de vitamine C (ex. : ascorbate de sodium ou de calcium). Ces derniers sont d’ailleurs moins irritants pour le système digestif que l’acide ascorbique.
Les suppléments de vitamines C sont généralement vendus sous forme de comprimés, de gélules ou de comprimés à croquer. Ils sont aussi offerts en poudre cristalline et effervescente ou en liquide. Au Canada, on recommande aux hommes adultes de consommer 90 mg de vitamine C par jour et aux femmes, 75 mg par jour, que ce soit dans leur alimentation ou grâce à des suppléments.
Certains suppléments de vitamine C renferment des flavonoïdes. Selon les fabricants, cela favoriserait son absorption. Cependant, les études réalisées chez les humains n’ont pas confirmé cette prétention. Plusieurs multivitamines sont également une source de vitamine C.
Enfin, on trouve dans le commerce un produit appelé Ester-C. Il contient principalement de l’ascorbate de calcium, mais aussi de petites quantités de métabolites de la vitamine C censés augmenter la biodisponibilité de cette dernière. Les auteurs de la seule étude publiée à ce sujet n’ont toutefois constaté aucune différence entre l’absorption de ce produit et celle de suppléments renfermant seulement de l’acide ascorbique.
Au temps du scorbut
Avant que l’on découvre, au 18e siècle, que les agrumes pouvaient prévenir le scorbut, des millions de personnes qui n’avaient pas accès à des fruits et légumes durant de longues périodes, comme les marins, ont souffert de cette maladie potentiellement mortelle. C’est en 1928 que la vitamine C, alors nommée acide hexuronique, a été isolée pour la première fois à partir des aliments et qu’on a compris que c’est son absence qui causait la maladie.
À noter
Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et
ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un
problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)