Valériane

Depuis l’Antiquité, de nombreux peuples ont recours à la valériane (Valeriana officinalis) pour traiter l’anxiété, l’insomnie, les migraines, la fatigue et les crampes d’estomac. Aujourd’hui, on suggère qu’elle pourrait aussi être utile pour soulager la dépression, le syndrome prémenstruel et les symptômes de la ménopause.

Valériane et sommeil

Le fonctionnement de la valériane n’est pas encore bien compris, mais son utilisation pourrait augmenter la quantité d’acide gamma-aminobutyrique (GABA) dans le cerveau, une molécule impliquée dans la régulation de l’activité nerveuse. Cette molécule favoriserait aussi le sommeil.

Pour camoufler sa forte odeur, on combine parfois la valériane à d’autres herbes. Il est cependant préférable d’éviter les combinaisons contenant du kava puisque cette plante pourrait causer des dommages au foie.

Attention. Éviter de conduire ou de manipuler des outils dangereux dans les heures qui suivent la prise de valériane, en raison de son effet sédatif.

L’usage sécuritaire de la valériane chez les femmes enceintes et celles qui allaitent n’est pas établi hors de tout doute. Sa consommation n’est donc pas recommandée pendant la grossesse ou l’allaitement. De plus, la valériane ne devrait pas être utilisée chez un enfant de moins de 12 ans.

Ne pas utiliser pendant plus d’un mois sans supervision médicale.

Parmi les effets secondaires rapportés de la valériane, on compte les maux de tête, les maux d’estomac, les nausées, la confusion mentale, l’excitation, les troubles cardiaques et l’insomnie. Certaines personnes peuvent aussi se sentir somnolentes le lendemain matin si elles en ont pris des doses importantes. D’autres peuvent avoir la bouche sèche et faire des rêves intenses. Enfin, chez certaines personnes, la valériane peut avoir l’effet opposé à celui attendu et provoquer de l’anxiété et de l’agitation.

La valériane ne cause pas de dépendance, mais des symptômes de sevrage peuvent se manifester si elle est utilisée pendant une longue période. Il est donc préférable de diminuer graduellement la dose lorsqu’on souhaite cesser son utilisation.

Les effets de la valériane peuvent s’ajouter à ceux d’autres plantes et médicaments ayant une action sédative (anticonvulsivants, barbituriques, benzodiazépines, médicaments contre l’insomnie, certains antidépresseurs), à ceux de certaines plantes (camomille, mélisse, cataire) ou à ceux de l’alcool.

La valériane pourrait augmenter l’effet de l’anesthésie. Si on en prend, il est donc important d’en informer l’équipe médicale lors d’une intervention chirurgicale. Il pourrait alors être nécessaire de diminuer graduellement la dose de valériane ou d’ajuster les médicaments utilisés.

La valériane pourrait interagir avec les médicaments qui sont métabolisés par le foie (ex. : antihistaminiques, statines, antifongiques). Comme c’est le cas de plusieurs médicaments, il est préférable de parler avec un médecin ou un pharmacien si vous prenez d’autres traitements pharmacologiques et que vous souhaitez utiliser la valériane.

Ce sont les rhizomes et les racines de valériane qui sont utilisés pour leurs vertus thérapeutiques. La valériane est vendue sous forme d’extrait et de teinture. Elle peut aussi être séchée, réduite en poudre puis consommée sous forme de capsules ou de tisane. On peut également extraire le jus de la racine de valériane. Enfin, elle existe sous forme d’huile essentielle qui peut être prise oralement ou ajoutée à l’eau du bain.