Consommer des protéines de soya à la place de protéines provenant de la viande pourrait abaisser modestement le cholestérol total chez les personnes qui en ont déjà des taux élevés. Des études suggèrent également que les protéines de soya permettraient de diminuer légèrement le mauvais cholestérol.
Soya (protéines et isoflavones)
Description
Cultivé depuis des millénaires en Asie, le soya (soja) l’est aussi en Amérique depuis les années 1950. Contrairement à d’autres aliments d’origine végétale, les fèves de soya contiennent beaucoup de protéines. C’est pourquoi le soya est aussi utilisé comme supplément alimentaire, sous forme de protéines de soya ou d’isoflavones. Ces dernières ont une structure similaire à celle des estrogènes.
Sources alimentaires
L’American Heart Association recommande de consommer 25 g de soya par jour. Un burger au soya en contient de 10 à 12 g alors qu’un verre de boisson de soya en renferme 10 g.
Les aliments asiatiques traditionnels à base de soya incluent le tofu, le tempeh et le miso. Les edamames sont également une variété de fèves de soya. Dans les pays occidentaux, les substituts de viande à base de soya, les boissons de soya de même que les fromages et les yogourts à base de soya gagnent en popularité.
Formes courantes
- Autre
- Capsule
- Comprimé
- Poudre
Indications
Les protéines de soya réduiraient légèrement la pression sanguine chez les gens souffrant d’hypertension. À cause de résultats mitigés, il n'est pas clair que les isoflavones aient des bénéfices pour la santé cardiovasculaire des femmes ménopausées. D’ailleurs, les femmes en ménopause qui ont une alimentation riche en soya ont moins de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes que les autres. Par contre, l’effet des suppléments de soya est moins clair puisque ces derniers seraient de 40 à 50 % moins efficaces que les traitements de substitution hormonale.
Les isoflavones ont probablement un effet bénéfique sur la santé des os chez les femmes ménopausées. En effet, les femmes qui mangent des aliments de soya contenant des isoflavones ont une meilleure densité osseuse. Les essais contrôlés randomisés donnent toutefois des résultats mitigés.
Chez les femmes asiatiques, une alimentation riche en soya diminue le risque de cancer du sein à l’âge adulte. Cependant, les études réalisées chez des femmes occidentales ne sont pas arrivées aux mêmes résultats. Par ailleurs, il n’existe pas assez de données montrant que les suppléments d’isoflavones réduisent le risque de cancer du sein ou de récidive chez les femmes en général.
Mises en garde
Consommer des quantités de soya supérieures à celles qu’on trouve dans les aliments pourrait être dangereux pour le fœtus pendant la grossesse en raison de la présence dans le soya de substances semblables à l’estrogène. On ne dispose pas non plus de beaucoup d’information sur la sécurité de quantités élevées de soya pendant l’allaitement.
Les suppléments de soya ne sont pas recommandés chez les enfants.
Comme le lien entre les isoflavones et le cancer du sein n’est pas clair chez les femmes en général, on ne sait pas si les suppléments d’isoflavones de soya sont sécuritaires pour les femmes qui ont souffert d’un cancer du sein ou qui risquent d’en avoir un. Celles-ci devraient donc éviter les suppléments, puisqu’on ne dispose pas de données sur leur sécurité à long terme. Elles peuvent cependant manger des aliments contenant du soya en quantité modérée.
Les femmes souffrant d’un cancer de l’utérus devraient consulter leur médecin avant de consommer de grandes quantités de soya ou d’utiliser des suppléments.
Puisque le soya contient beaucoup de phosphore et de potassium, les personnes souffrant d’un trouble rénal devraient discuter avec leur médecin ou nutritionniste avant de manger des aliments contenant du soya.
Effets indésirables
- Légers problèmes digestifs comme la constipation ou la diarrhée.
- Certaines personnes sont allergiques au soya. Il fait d'ailleurs partie de la liste des allergènes (11) prioritaires au Canada.
Interactions médicamenteuses
Pris simultanément, le soya peut diminuer l’efficacité des hormones thyroïdiennes; espacer de quatre heures la prise de l'un et l'autre.
Les suppléments de soya pourraient réduire l’efficacité du tamoxifène, utilisé dans le traitement du cancer du sein, et du raloxifène, utilisé pour traiter l’ostéoporose.
Les antibiotiques pourraient réduire la capacité de la flore intestinale à convertir les isoflavones en composés bénéfiques.
Les personnes qui prennent des inhibiteurs de la monoamine-oxydase, un médicament utilisé pour traiter la dépression, devraient éviter les produits à base de soya à cause du haut niveau de tyramine qu'ils contiennent.
De grandes quantités de protéines de soya pourraient augmenter le risque de saignement chez les gens qui prennent des anticoagulants (warfarine, clopidogrel, aspirine).
Renseignements additionnels
Les suppléments d’isoflavones de soya sont vendus sous forme de comprimés, de capsules ou de poudre. La quantité d’isoflavones peut varier d’un supplément à l’autre. Les protéines de soya, quant à elles, sont souvent offertes sous forme de poudre.
À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)