Ginseng

Le ginseng (Panax ginseng, Panax quinquefolius) est la plus connue des plantes de la médecine traditionnelle chinoise. Retrouvé jadis à l’état sauvage en Chine et en Corée, il est utilisé depuis des millénaires pour soulager différents problèmes de santé et ralentir le vieillissement. C’est maintenant l’un des produits naturels les plus consommés sur la planète.

Le ginseng contient plusieurs molécules actives, les ginsénosides. On en aurait identifié à ce jour plus de 150 formes différentes dans les différentes parties de la plante. C’est toutefois la racine qui est utilisée pour ses vertus thérapeutiques.

Vrai ou faux ginseng?

Le ginseng asiatique (Panax ginseng) et le ginseng nord-américain (Panax quinquefolius), aussi connu sous le nom de ginseng à cinq folioles, sont les deux espèces principales de cette plante. Leurs propriétés sont semblables. Ce serait aussi le cas du ginseng japonais (Panax japonicum) et du ginseng himalayen (Panax pseudoginseng). Cela dit, plusieurs autres plantes portent à tort le nom de ginseng, notamment le ginseng sibérien (Eleutherococcus senticosus), dont le nom commun est éleuthérocoque, et le ginseng des femmes (Angelica sinensis), qui est en fait l’angélique chinoise.

Attention. En cas d’hypertension artérielle, consulter un professionnel de la santé (médecin, pharmacien, naturopathe dûment formé) avant de prendre du ginseng. Les patients cardiaques et ceux ayant des troubles du système immunitaire devraient aussi être prudents.

Comme le ginseng peut abaisser le taux de sucre dans le sang, en cas de diabète, consulter un médecin afin qu’il fasse un contrôle de la glycémie et ajuste, si nécessaire, le dosage des médicaments hypoglycémiants. Il est aussi préférable de l’éviter avant une intervention chirurgicale.

Contre-indications

L’usage sécuritaire du ginseng chez les nourrissons, les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent n’est pas établi hors de tout doute.

Certaines sources recommandent la prudence aux patientes ayant souffert d’un cancer hormonodépendant (cancer situé dans des tissus sensibles aux hormones sexuelles comme le sein, les ovaires ou l’utérus) ou dont le risque de contracter ce type de cancer est élevé.

Le ginseng pourrait aussi augmenter l’agitation chez les patients souffrant de troubles psychotiques comme la schizophrénie. Les personnes prenant des antidépresseurs devraient consulter un professionnel de la santé.

La plupart des gens ne ressentent pas d’effets indésirables. Cependant, le ginseng pourrait occasionner de l’insomnie, de l’anxiété, de l’euphorie, une baisse de l’appétit, des palpitations, des maux de tête, des étourdissements, des nausées, de la fièvre, des diarrhées, des douleurs aux seins, des saignements vaginaux et l’arrêt des menstruations.

Le ginseng a un potentiel d’interaction avec certains médicaments. Il est donc préférable de discuter de son utilisation avec un pharmacien si on suit déjà un traitement médicamenteux.

Le ginseng peut augmenter l’effet des aliments, plantes ou suppléments aux propriétés stimulantes (café, thé, guarana, chocolat, etc.), de même qu’hypoglycémiantes (ex. : psyllium, glucomannane et fenugrec).

Le ginseng peut aussi interagir avec les médicaments hypoglycémiants, les médicaments pour le cœur, l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les immunosuppresseurs, les corticostéroïdes, la codéine, les antidépresseurs et l’hormonothérapie.

Le ginseng pourrait réduire l’effet des médicaments anticoagulants (Coumadin, etc.).

Le ginseng pourrait interagir avec des médicaments antirejet et ne devrait donc pas être utilisé après une transplantation d’organes.

La racine de ginseng peut être simplement séchée (ginseng blanc) ou d’abord traitée à la vapeur puis séchée (ginseng rouge). La qualité du produit varie selon la source utilisée et l’âge de la plante. On privilégie habituellement les vieilles racines. Même si l’emploi du ginseng pendant six mois semble sécuritaire, les experts recommandent d’en cesser l’utilisation après trois mois.