Canneberge

Description

Aussi connue sous le nom iroquoien d’atoca, la canneberge (Vaccinium macrocarpon) faisait partie de la pharmacopée traditionnelle amérindienne. Les Autochtones l’utilisaient notamment pour prévenir le scorbut. Adoptée par les colons européens et popularisée par les médecins allemands du XIXe siècle pour ses effets bénéfiques sur le système urinaire, la canneberge a par la suite été délaissée, avec la généralisation de l’emploi des antibiotiques après la Seconde Guerre mondiale. Mais la petite baie rouge au goût acidulé connaît depuis quelques années un regain de popularité en raison de la découverte de ses propriétés antioxydantes.

C’est d’Amérique du Nord que provient presque toute la production mondiale de canneberges. En parallèle avec la récolte de canneberges sauvages, la culture en milieu semi-artificiel s’est largement développée au cours des dernières années.

Formes courantes

Autre
Capsule
Comprimé
Liquide

Indications

Le jus de canneberge est utilisé traditionnellement pour soulager les symptômes des infections urinaires et les prévenir chez les femmes qui en souffrent à répétition. À noter que les substances présentes dans les canneberges n’empêchent pas la multiplication des bactéries. C’est donc par un autre mécanisme que le jus de canneberge pourrait prévenir les infections urinaires. Des expériences effectuées en laboratoire ont montré que ces fruits contiennent des molécules qui empêchent les bactéries d’adhérer aux cellules de la vessie, ce qui préviendrait l’infection.

Bien que des études ont laissé supposer une certaine efficacité pour prévenir les infections urinaires, les études les plus récentes concluent que cet effet ne serait pas significatif. Les comprimés et les capsules seraient également inefficaces, probablement parce que l’ingrédient actif ne s’y trouve pas en quantité suffisante.

Une bonne source d’antioxydants. En raison de leur teneur élevée en antioxydants, les canneberges pourraient être bénéfiques pour la santé cardiovasculaire dans le cadre d’une alimentation diversifiée. Certaines études semblent d’ailleurs aller dans ce sens, mais davantage de données seront nécessaires pour l’affirmer avec certitude.

Par ailleurs, on prête parfois aux canneberges des propriétés anticancéreuses, mais aucune n’étude n’a encore pu le confirmer.

Mises en garde

Attention. Les diabétiques devraient éviter les cocktails de canneberge, car ils contiennent du sucre ou du fructose. Ils devraient donc privilégier le jus pur ou les comprimés d’extrait de canneberge.

En raison de sa teneur élevée en oxalate, le jus de canneberge peut augmenter le risque de calculs rénaux. En boire plus d’un litre par jour pourrait donc augmenter ce risque. Il est recommandé de boire aussi beaucoup d’eau. Les personnes qui ont des antécédents de calculs rénaux devraient être prudentes de même que celles qui souffrent d’une maladie rénale.

Chez la femme enceinte et celle qui allaite, la consommation de canneberges sous forme alimentaire ne pose pas de problème. L’usage sécuritaire des suppléments, cependant, n’a pas été établi par des études.

Effets indésirables

Consommé en grande quantité (plus de trois ou quatre litres par jour), le jus de canneberge peut causer des problèmes gastro-intestinaux comme une diarrhée ou des crampes abdominales. Certaines personnes peuvent aussi être incommodées par son goût amer.

Interactions médicamenteuses

Le jus de canneberge pourrait théoriquement augmenter l’effet anticoagulant de la warfarine (Coumadin), au-delà de 500 ml par jour. Il pourrait aussi diminuer les taux sanguins de tacrolimus, un médicament donné aux personnes qui viennent de recevoir une greffe. Enfin, le jus de canneberge pourrait diminuer l’efficacité des antiacides.

Renseignements additionnels

Les canneberges doivent être consommées pendant au moins quatre semaines pour que l’on constate des effets bénéfiques. Attention : les cocktails de canneberge contiennent généralement de 27 à 33 % de jus seulement : il faut donc en boire plus que du jus pur. On peut aussi consommer les fruits frais ou congelés, ou encore des comprimés ou capsules, même si leur efficacité semble discutable.

À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)