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Ail

Ekaterina-Bondaretc/Shutterstock.com
Ekaterina-Bondaretc/Shutterstock.com

Description

On se doute depuis très longtemps que l’ail (Allium sativum) a des propriétés antibactériennes et des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. On l’utilisait déjà dans l’Égypte ancienne. Encore aujourd’hui, on s’en sert dans le traitement de divers problèmes de santé en raison de ses multiples propriétés et de sa composition élevée en principes actifs.

Anticancéreux?

De nombreux chercheurs s’intéressent à l’impact que pourraient avoir certains aliments sur la prévention des maladies liées au vieillissement, dont certains cancers. L’ail en fait partie, notamment parce qu’il contient à la fois des antioxydants et des composés sulfurés. Plusieurs études semblaient indiquer que sa consommation régulière aurait un effet protecteur contre le cancer de l’estomac et celui de l’intestin (colorectal) et qu’il pourrait s’avérer utile dans la prévention d’autres types de cancer. Toutefois, les plus récentes études ne concluent pas à ces propriétés anticancéreuses.

Ail frais : écrasé, c’est mieux!

Pour que les principales molécules de l’ail soient activées, il faut libérer l’alliinase en coupant, en broyant ou en écrasant la gousse. C’est ce qui permettra la formation de l’allicine. Par ailleurs, l’alliinase est une enzyme qui peut être détruite par la chaleur. Pour cette raison, les experts recommandent de commencer par écraser l’ail puis de le laisser reposer une dizaine de minutes avant de le cuire.

L’ail vieilli

Le produit dérivé de l’ail qui attire également l’attention est l’extrait d’ail vieilli (EAV), préparé à partir des bulbes d'ail frais via un processus de vieillissement. L’EAV ne contient pas d’allicine et est standardisé à la S-allylecystéine. Certains produits sont devenus inodores par le vieillissement de l’ail, mais ce processus peut aussi modifier les effets. Il est intéressant de noter que certaines études In vitro ont montré que l’EAV avait des propriétés antiglycation et antioxydantes plus puissantes que l'extrait d'ail frais. La plupart des études cliniques sur les activités de l’EAV sont menées chez des patients diagnostiqués avec un facteur de risque cardiovasculaire. Beaucoup d’entre elles souffrent de faiblesses méthodologiques. Les résultats montrent des améliorations de différents paramètres liés à la fonction cardiovasculaire : tension artérielle, taux de cholestérol sanguin et athérosclérose. 

Formes courantes

  • Autre
  • Comprimé
  • Extrait
  • Gélule

Indications

L’ail contient plusieurs molécules antioxydantes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes et anticancéreuses. Certaines de ces molécules seraient aussi protectrices pour le système cardiovasculaire.

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L’ail est d’ailleurs utilisé traditionnellement pour aider à maintenir la santé cardiovasculaire. Par exemple, il peut être utilisé pour diminuer les taux élevés de lipides sanguins qui ne peuvent être contrôlés par l’alimentation. On le recommande aussi pour prévenir l’athérosclérose, c’est-à-dire l’accumulation de dépôts de graisse dans les artères.

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De plus, il pourrait jouer un rôle complémentaire dans le traitement de l’hypertension modérée, mais les données sont encore insuffisantes pour déterminer l’existence d’un véritable avantage thérapeutique.

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En raison de ses propriétés antibactériennes et antiseptiques, l’ail est aussi utilisé en phytothérapie pour soulager les symptômes du rhume et les infections des voies respiratoires supérieures. Il est notamment suggéré pour réduire la congestion et le nez qui coule. Il existe toutefois peu d’essais cliniques de qualité à ce sujet.

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Enfin, une étude suggère que l’ail pourrait être efficace dans le traitement du pied d’athlète.

 

Mises en garde

Attention. Il vaut mieux éviter la consommation d’importantes quantités d’ail avant et après une intervention chirurgicale, car son léger effet anticoagulant pourrait augmenter la durée des saignements. On recommande d’ailleurs de cesser les suppléments d’ail une ou deux semaines avant une opération.

L’ail est sécuritaire pour les femmes enceintes et allaitantes à des doses trouvées dans l’alimentation. Les suppléments d’ail pourraient toutefois causer des coliques chez les nourrissons allaités.

Effets indésirables

  • Mauvaise haleine et mauvaise odeur de la peau.
  • Légers malaises gastro-intestinaux occasionnels.
  • Irritations et sensation de brûlure si utilisé sur la peau.
  • Réactions allergiques et asthme dans de rares cas.

Interactions médicamenteuses

Puisque l’ail possède des propriétés anticoagulantes, la prise de suppléments d’ail pourrait, à long terme, s’ajouter à l’effet des médicaments anticoagulants comme la warfarine (Coumadin) ou les médicaments antiplaquettaires.

Les patients traités pour le VIH qui utilisent des médicaments comme le saquinavir et le ritonavir devraient éviter les suppléments d’ail puisqu’ils risquent de nuire à leur efficacité. La prudence est aussi de mise avec les inhibiteurs de protéase.

Interactions modérées avec les médicaments antihypertenseurs et antidiabétiques. 

Renseignements additionnels

Les suppléments d’ail vendus sous forme de comprimés ou de gélules contiennent de l’alliine, qui est ensuite transformée en allicine par une enzyme appelée alliinase, elle aussi présente dans l’ail. Il est important de privilégier des produits conçus pour réduire la destruction de l’alliinase par l’acidité de l’estomac, ce qui est généralement indiqué sur l’emballage (comprimés entériques ou enrobage entérique).

On peut aussi trouver des suppléments d’ail vieilli. Ce type d’extrait est fabriqué selon un processus de fermentation. Il est inodore puisqu’il ne renferme pratiquement pas d’allicine.

L’ail frais. Pour obtenir les bienfaits de l’ail frais sur la santé cardiovasculaire, il s’avère essentiel d’en être un vrai amateur, puisque le dosage suggéré est de 4 à 8 g par jour, soit l’équivalent d’une ou deux gousses.

À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)