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Acides gras oméga-3 d’origine aquatique

ldutko/Shutterstock.com
ldutko/Shutterstock.com

Description

Les populations qui consomment beaucoup de poissons riches en acides gras polyinsaturés à longues chaînes comme les Inuits, les Autochtones de l’Alaska et les pêcheurs japonais ont un taux moins élevé de maladies coronariennes. Les acides gras oméga-3 d’origine marine seraient donc bénéfiques, entre autres, pour la santé du cœur. Ils incluent l’AEP (acide eicosapentaénoïque) et l’ADH (acide docosahexaénoïque). D’ailleurs, les autorités médicales recommandent de manger plus de poissons et de fruits de mer contenant des oméga-3.

Formes courantes

  • Comprimé
  • Gélule
  • Liquide

Indications

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Des doses élevées d’oméga-3 peuvent réduire les niveaux de triglycérides, un type de gras se trouvant dans le sang et pouvant augmenter le risque de maladies cardiaques. La Food and Drug Administration des États-Unis approuve d’ailleurs l’utilisation des suppléments d’oméga-3 pour le traitement de l’hypertriglycéridémie. Il s’agit toutefois de produits nécessitant une ordonnance et qui sont différents des suppléments alimentaires vendus sur le marché (ce sont des dérivés de l’ADH et l’AEP). Un médicament sur ordonnance à base d’AEP (Vascepa) réduit les taux de triglycérides de 33 %. Il n'est pas clair si les suppléments d’AEP produisent les mêmes effets.

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Malgré les bienfaits des produits de la mer pour le système cardiovasculaire, il est peu probable que la prise de suppléments ait de réels bénéfices pour la prévention d’événements cardiovasculaires majeurs chez les gens qui n'avaient pas de maladie cardiovasculaire selon une méta-analyse (synthèse des résultats de plusieurs études) réalisée en 2018. Celles-ci sont en effet arrivées à des résultats contradictoires sur les associations entre la supplémentation en acide gras oméga-3 et les accidents coronariens. Selon plusieurs experts, au lieu d’utiliser des suppléments, il serait préférable de consommer plus de poissons et de fruits de mer qui contiennent non seulement des oméga-3, mais aussi plusieurs autres nutriments bons pour la santé cardiaque.

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Par ailleurs, les acides gras oméga-3 à longues chaînes ont un effet anti-inflammatoire. Quelques études indiquent même qu’ils pourraient soulager les symptômes de l’arthrite rhumatoïde. Cependant, peu de données confirment l’efficacité des suppléments dans le traitement de cette maladie.

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Les carences en oméga-3 seraient également associées à des troubles neuropsychiatriques. Peu de données appuient toutefois l’utilité des suppléments chez les individus qui en souffrent. Selon la base de données Natural Medicines, l’AEP pur ou l’huile de poisson contenant au moins 60 % d’AEP réduit dans certains cas les symptômes de la dépression. Les effets pourraient être optimaux lorsque l’AEP est utilisé combiné à des médicaments antidépresseurs. 

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Certaines études ont noté une association entre des taux d’oméga-3 sanguins élevés et un risque accru de cancer de la prostate. Pourtant, les décès en raison du cancer sont moins fréquents chez les hommes qui mangent régulièrement des produits de la mer. Les preuves de l’efficacité des oméga-3 en prévention du cancer de la prostate s'accumulent, mais elles n’ont pas atteint le niveau des recommandations.

Mises en garde

Attention. Le diagnostic puis le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention et le suivi d’un professionnel de la santé.

Huile de foie de morue ou de flétan. Les huiles de foie de poisson ne sont pas recommandées comme source d’oméga-3, à cause de leur haute teneur en vitamine A. En effet, à forte dose, cette vitamine peut avoir des effets indésirables graves. Vérifier sur l’étiquette du supplément.

Troubles sanguins. Les personnes sensibles aux ecchymoses ainsi que celles qui souffrent de problèmes sanguins doivent éviter les hautes doses d’huile de poisson.

Hémophilie. Les personnes souffrant d’hémophilie acquise ou héréditaire doivent consulter leur médecin avant de prendre des suppléments d’huile de poisson.

Diabète. Les personnes souffrant de diabète devraient informer leur médecin si elles consomment ces suppléments.

La prise d’AEP et d'autres acides gras oméga-3 en doses supérieures à 3 g par jour pourrait ralentir la coagulation sanguine et augmenter le risque de saignements.

Contre-indications.

Les personnes souffrant d’une allergie aux poisons ou aux fruits de mer grave, de type anaphylactique, ne devraient pas prendre d’huile de poisson. En cas d’allergie grave à un type de poisson en particulier, il vaut mieux ne pas se fier aux précisions des étiquettes en ce qui concerne le type de poisson sélectionné pour le produit, puisqu’une grande partie de l’huile de poisson est en fait un sous-produit de l’industrie de la pêche.

Femmes enceintes ou qui allaitent. En raison de l’absence de données sur leur sécurité, les femmes enceintes ou qui allaitent devraient en parler avec leur médecin si elles prennent des suppléments d’huiles de poisson. L’ADH est apparemment sans danger s’il est pris par voie orale dans les quantités appropriées pendant la grossesse et l’allaitement. En effet l’ADH est un ingrédient de certaines vitamines prénatales.

Effets indésirables

Les effets indésirables possibles sont des troubles gastro-intestinaux bénins (brûlements d’estomac, nausée, diarrhée) et des maux de tête. Pour réduire les relents de poisson, prendre les suppléments au début du repas.

Interactions médicamenteuses

De fortes doses d’huile de poisson pourraient bloquer l’agrégation des plaquettes et ainsi nuire à la coagulation. Pour cette raison, les gens qui prennent des médicaments anticoagulants devraient faire preuve de prudence.

La prise d’AEP avec ces médicaments pour traiter la pression artérielle élevée pourrait provoquer une hypotension.

Renseignements additionnels

Sources alimentaires

L’ADH et l’AEP se retrouvent principalement dans les poissons comme le saumon, le hareng, les sardines, les huîtres, la truite, le thon et le crabe. Les experts recommandent un ou deux repas de poisson ou de fruits de mer par semaine puisque les gens qui en mangent régulièrement risquent moins de mourir d’une maladie du cœur. Un autre type d’oméga-3, l’acide alpha-linoléique (AAL), provient de certaines plantes. Les graines de lin, les graines de chia, les noix, l’huile de canola, l’huile de soya et le tofu en sont une bonne source. Seul l’AAL est un acide gras essentiel, c’est-à-dire que l’organisme ne peut pas le fabriquer et qu’il doit le trouver dans l’alimentation.

Il existe plusieurs types de suppléments d’AEP et d’ADH, dont les huiles de poisson et l’huile de krill. C’est aussi le cas de l’huile de foie de morue, mais celle-ci contient de trop grandes quantités de vitamine A et de vitamine D. À forte dose, la vitamine A peut avoir des effets indésirables graves

Par ailleurs, il existe des suppléments d’ADH provenant d’algues ou de champignons. Enfin, certains suppléments d’oméga-3 consistent en un mélange d’AEP et d’ADH sous forme d’esters éthyliques, c’est-à-dire qu’ils sont obtenus en laboratoire en faisant réagir ces acides gras avec un alcool.

Le contenu en AEP et en ADH varie beaucoup d’une préparation à l’autre. Il est donc important de bien lire l’étiquette. De plus, les suppléments d’oméga-3 s’absorbent mieux s’ils sont consommés au moment du repas. Pour diminuer les effets secondaires indésirables, il est préférable de prendre deux ou trois plus petites doses pendant la journée plutôt qu’une seule.

À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)