Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Acide alpha-lipoïque (AAL)

Danijela-Maksimovic/Shutterstock.com
Danijela-Maksimovic/Shutterstock.com

Description

Présent dans l’ensemble des cellules du corps, l’AAL est essentiel à la production de l’énergie dont l’organisme a besoin pour fonctionner adéquatement. C’est aussi un puissant antioxydant. Le corps des personnes en santé produit naturellement de l’AAL en quantité suffisante. Son taux pourrait toutefois diminuer chez les personnes souffrant de certaines affections, par exemple de diabète ou de maladies du cœur.

L’AAL a l’avantage d’être soluble dans l’eau (hydrosoluble) et dans les graisses (liposoluble). Sa capacité d’agir dans ces deux milieux lui permet de neutraliser plusieurs types de radicaux libres, c’est-à-dire des substances très réactives qui endommagent l’ADN et d’autres composants des cellules. L’AAL peut aussi réactiver d’autres antioxydants (vitamine E, vitamine C et coenzyme Q10) et augmenter les concentrations de glutathion, un autre antioxydant. En s’attachant aux métaux toxiques comme l’arsenic, le cadmium et le mercure, l’AAL les empêcherait de causer des dommages dans l’organisme. Il n'a cependant pas reçu l'approbation de la FDA en tant qu'agent chélateur. Ces agents sont surtout utilisés dans le traitement des intoxications par les métaux. 

Dans l’alimentation, l’AAL se retrouve dans la viande rouge, dans les abats (cœur et foie), dans certains légumes verts (épinards, brocoli), dans les pommes de terre et dans la levure de bière.

Formes courantes

  • Autre
  • Capsule

Indications

3

Bien que certaines preuves existent à partir d’études individuelles, les preuves globales ne soutiennent pas l’usage de l’AAL par voie orale ou intraveineuse pour améliorer la sensibilité à l'insuline, la glycémie à jeun ou l'élimination du glucose chez les patients atteints de diabète de type 1 ou de type 2.

3

En regard des données disponibles, il n'est pas clair si l'acide alpha-lipoïque est cliniquement bénéfique chez les patients atteints d'hyperlipidémie, soit le fait d'avoir un taux élevé de lipides dans le sang (excès de graisses), ce qui inclus le mauvais cholestérol (cholestérol LDL) et les triglycérides.

5

En Allemagne, l’AAL est utilisé par voie intraveineuse et par voie orale pour prévenir et traiter la neuropathie diabétique. Cette affection, principal motif d’amputation, endommage les nerfs, causant de la douleur, une perte de sensation et de la faiblesse dans les membres inférieurs. Cependant, la majorité des études appuyant ce traitement ont été subventionnées par des fabricants d’AAL.

3

Certains croient que l’AAL pourrait être bénéfique pour contrôler le poids chez les individus ayant un indice de masse corporelle (IMC) élevé. Toutefois, une analyse réalisée en 2018 concluait que l’effet serait très faible.

3

Enfin, l’AAL est un candidat potentiel pour traiter le glaucome et ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer, mais les études ne sont pas suffisantes pour confirmer son efficacité.

6

L’AAL existe sous deux formes. La forme R se trouve naturellement dans la nourriture et est celle produite par le corps humain. La forme S est obtenue artificiellement. La première serait mieux absorbée par l’organisme, mais les études cliniques n’ont pas encore déterminé si l’une de ces formes est plus efficace que l’autre.

 

Mises en garde

La prise d’acide alpha-lipoïque en présence d’une carence en thiamine (vitamine B1) peut être dangereuse. Et comme l’alcool peut réduire le taux de thiamine dans le corps, les personnes qui en consomment devraient prendre un supplément en thiamine pour éviter une carence.

L’AAL n’est pas recommandé chez les jeunes enfants, les femmes qui allaitent et les personnes souffrant de maladies du foie ou des reins. Il est cependant sans danger chez les enfants de 10 à 17 ans lorsqu’il est pris par voie orale à des doses maximales de 600 mg par jour et pendant une durée n'excédant pas 3 mois. Éviter l’usage à des doses plus fortes.

Il a été utilisé en toute sécurité pendant la grossesse à des doses maximales de 600 mg par jour pendant 4 semaines.

Effets indésirables

Par voie orale, l’acide alpha-lipoïque est considéré sans danger pour la plupart des adultes lorsqu’il est pris sur une période maximale de 4 ans. Il peut toutefois provoquer des troubles gastro-intestinaux (brûlures d’estomac, les nausées et les vomissements) et des maux de tête.

Appliqué sur la peau, il pourrait provoquer des éruptions cutanées et des démangeaisons.

Par voie intraveineuse , il peut entrainer des nausées et des vomissements.

Interactions médicamenteuses

Comme l’AAL peut réduire la résistance à l’insuline et la glycémie, il faut être vigilant lorsqu’on en prend et de surveiller sa glycémie de près. Des cas d’hypoglycémie ont d’ailleurs été rapportés à l’étranger chez des personnes ayant une prédisposition génétique. La situation s’est rétablie après l’arrêt de prise du produit. Ne pas hésiter à consulter en présence de symptômes d’hypoglycémie (transpiration, pâleur, frissons, maux de tête, étourdissements, confusion). Le médecin pourra, au besoin, ajuster la posologie des médicaments prescrits contre le diabète.

Prévoir une période de deux heures entre la prise d’AAL et celle d’antiacides.

L’AAL pourrait interagir avec les produits utilisés en chimiothérapie.

L’AAL pourrait diminuer les niveaux d’hormones thyroïdiennes. Il faut donc être prudent avec les médicaments pour traiter la thyroïde.

Renseignements additionnels

L’AAL se vend sous forme de capsules. Certains experts suggèrent de le prendre 30 minutes avant les repas étant donné que les aliments pourraient diminuer son absorption. Il peut aussi être administré par voie intraveineuse par un professionnel de la santé.

À noter Le contenu de cette fiche est donné à titre informatif seulement et ne constitue en aucun cas un avis médical. Si vous avez des questions ou souffrez d’un problème de santé, consultez un professionnel de la santé. Révision scientifique : Phytothéra (Alain Cuerrier, Pierre Haddad et Eid Hoda)